EPISODE 21
SEASON FINALE
DEFERLANTES A SUNSET BEACH
(PARTIE 1)

écrit par :
Aurélien Capel

mise en page :
Chucky Matheson

producteur éxécutif et mise en page :
Chucky Matheson

création générique :
Romain Le Borgne

AVEC PAR ORDRE ALPHABETIQUE :

Timothy Adams ....  Casey Mitchum
Shawn Batten ....  Sara Cummings
Sam Behrens ....  Gregory Richards
Sarah Buxton ....  Annie Douglas-Richards
Dean Cain ... Chase English
Christina Chambers ....  Maria Torres
Hank Cheyne ....  Ricardo Torres
Eddie Cibrian ....  Cole Deschanel
Lesley-Anne Down ....  Olivia Blake-Richards
David Gail ... Ross English
Priscilla Garita ....  Gabi Martinez
Jason George ....  Michael Bourne
Laura Harring ... Paula Stevens
Cristi Ellen Harris ....  Emily Davis
Kam Heskin ....  Caitlin Richards Deschanel
Sean Kanan ....  Jude Cavanaugh
Nick Kiriazis ....  Antonio Torres
Tracy Lindsey ... Tess Martin
David Matthiessen ... Leo Deschanel
Dan Montgomery Jr. ... Jeremy Allen
Kathleen Noone ....  Bette Katzenkazrahi
Clive Robertson ....  Ben Evans
Sherri Saum ....  Vanessa Hart Bourne
Randy Spelling ....  Sean Richards
Gordon Thomson  ....  A.J. Deschanel
Susan Ward  ....  Meg Cummings
Leigh-Taylor Young .... Elaine Stevens

ET AVEC :

Kelly Hu ... Dr. Rae Chang
Margarita Cordova .... Carmen Torres
Barbara Mandrell .... Alex Mitchum
Chase Parker ... Benjy Evans
Josh Taylor...Stanley Mitchum
Wayne Tippit...Stan
David Andriole ... Officier Spencer
Andre Khabbazi ... Officier Ruiz
Eddie Mills ... Brian
Dax Griffin ... Terence Carver
... Procureur Steele
... Mme Moreau

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PROLOGUE : appartement de Mrs. Moreau

Madame Moreau est assise devant une grande marmite dans laquelle elle jette des ingrédients.
MRS. MOREAU : C'est aujourd'hui la Saint Valentin. Qu'est-ce qu'on est pas obligés de faire pour gagner sa croûte de nos jours. Quelle honte, me voir obligée d'invoquer Eros, le Dieu de l'Amour. Il n'y a pas à dire, cette idiote d'Amy Nielsen m'a fait une sacrée publicité dans le campus, ma clientèle se résume désormais à des adolescents boutonneux cherchant le grand amour. Et aujourd'hui, pour la Saint Valentin, deux cents commandes. Je suis obligée d'employer les grands moyens. Plus de potions, plus de philtres. Je vais directement invoquer Eros pour que le ciel s'ouvre et libère les pulsions de chacun et chacune à Sunset Beach. Les passions inassouvies seront satisfaites, les amours secrètes seront révélées, le libre-arbitre sera aboli pour que la pasion et le désir triomphent de la raison.
Elle commence à réciter des incantations de vaudou tandis que le ciel s'assombrit au-dessus de Sunset Beach.

SCENE 1 : maison de Bette

Bette, Emily et Leo sont installés autour de la table du petit déjeuner.
BETTE : Alors Leo, tu as bien dormi?
LEO : Oui, comme un loir.
BETTE : Tu sais, tu peux venir ici aussi souvent que tu le veux, maintenant que ton père est quasiment installé ici. Et puis, je suis certaine que cela ferait très plaisir à Emily de te voir plus souvent.
EMILY : Oui, c'est vrai qu'on s'amuse bien ensemble.
LEO : En tout cas, je tenais vraiment à vous remercier Bette, c'est grâce à vous que mon père et moi sommes enfin réconciliés.
BETTE : Oh ben y a pas de quoi, on ne m'appelle pas la reine des entremetteuses pour rien, même si d'habitude ma spécialité est le courtage amoureux.
EMILY : C'est vrai que sans toi, ce n'était pas gagné.
LEO : On a pu enfin avoir une vraie discussion Armando et moi, grâcé au piège que vous nous avez tendu, et j'ai compris qu'il m'aimait toujours autant malgré la nouvelle place dans son coeur prise par Cole.
BETTE : Il est parti tôt ce matin, et on n'a pas eu le temps de parler. Je n'ai pas réussi à savoir si tu retournais en pension ou non.
LEO : Non, je reste, papa accapte que je fasse mes étdues à l'université de Los Angeles.
EMILY : Wow, c'est génial, on pourra se voir souvent comme ça.
BETTE : Leo, tu m'aides à débarrasser?
LEO : D'accord.
Bette débarrasse et en profite pour parler discrètement à Leo.
BETTE : Mon garçon, c'est le moment ou jamais.
LEO : De quoi parlez-vous?
BETTE : Allons, on ne me la fait pas à moi, je vois bien que tes yeux pétillent à chaque fois qu'ils se posent sur ma chère fille.
LEO : Je vous assure que...
BETTE : Taratata, il ne faut pas avoir peur de ma réaction. Je suis entièrement enchantée par la pespective de te voir avec Emily, le fils d'Armando Deschanel doit valoir certainement mieux que le fils de Gregory Richards.
LEO ( en pensée ) : Sean est mon meilleur ami, mais d'un autre côté j'ai de plus en plus de mal à cacher mes sentiments envers Emily. C'est vrai qu'ils ne sont plus ensemble, mais que faire?
Emily arrivant.
EMILY : Ca va Leo? Tu sembles morose.
LEO : Non, ça va.
EMILY : Tu sais, si tu as un problème, tu peux m'en parler.
LEO : Je sais Emily, merci.
Elle le prend dans ses bras pour le réconforter. A ce moment, la sonnette retentit et Bette va ouvrir. Il s'agit de Sean.
SEAN : Bonjour Bette, est-ce que je pourrais parler à Emily?
BETTE : Je ne crois pas que ce soit une bonne idée Sean.
Sean regarde par-dessus l'épaule de Bette et aperçoit Emily dans les bras de Leo.
SEAN : Oh non, c'est pas vrai.
BETTE : Je suis désolée Sean, mais Emily a décidé de refaire sa vie sans toi, et je crois que c'est mieux ainsi, pour tout le monde.
SEAN : Ouais, c'est ça.
Sean part, tandis que Bette referme la porte.
BETTE ( en pensée ) : Voilà, je crois que la page est enfin tournée. Je te souhaite tout le bonheur du monde Sean, mais ce ne sera pas avec ma petite fille.

SCENE 2 : cabinet du juge aux affaires familiales de Sunset Beach


Ben, Maria, Ricardo et Carmen sont installés et attendent le juge avec anxiété.
BEN : Tu sais que tu m'as fait une peur bleue l'autre soir, Maria. Mais je suis content que tu sois finalment venue.
MARIA : Tu ne croyais tout de même pas que j'allais manquer l'audience d'aujourd'hui? Je sais à quel point mon absence aurait eu un impact dévastateur sur la décision du juge.
RICARDO : Heureusement que je t'ai retrouvée.
MARIA : Oh, tu savais où chercher, c'est toujours dans notre cabane dans la forêt que je me rendais quand j'avais le cafard.
CARMEN : Et ça va mieux ma chérie?
MARIA : Oui, j'ai décidé que je ne reverrais plus Ross.
BEN : C'est vrai.
MARIA : Oui Ben, j'aurais du t'écouter, tu avais raison depuis le début. Moi qui croyais que tu étais jaloux, j'ai été complètement idiote. Je ne sais pas si Ross est vraiment ou non l'assassin de sa femme, mais je ne préfère pas prendre de risque pour Benjy.
BEN : Tu as bien raison.
Il lui prend les mains pour la réconforter et elle lui sourit.. Mais Meg est entrée entre temps et a entendu une parti de leur conversation.
MEG ( en pensée ) : Ben n'était donc pas jaloux de Ross, il avait réellement des raisons de se méfier de lui. Mais maintenant que Maria est à nouveau libre, je crains la suite des événements. Non, il faut que je lui fasse confiance, c'est mon mari, c'est moi qu'il a choisie et pas Maria.
RICARDO ( apercevant Meg ) : Meg, où étais-tu passée?
BEN ( fou de joie ) : Chérie, tu es revenue.
MEG : Oui Ben, et je ne partirai plus.
Ben se lève et la prend dans ses bras pour l'embrasser avec passion.
MARIA ( souriant et en pensée ) : Ca ne me fait plus rien du tout de les voir aussi proches. Au moins, l'arrivée de Ross m'aura servi à oublier Ben.
Mais leur bonheur est de courte durée avec la perspective d'affronter Tess en procès.
BEN : Maintenant que tous les malentendus sont dissipés, nous pouvons nous concentrer avec sérénité sur notre principal objectif.
MEG : Oui, évincer Tess de la vie de Benjy.
MARIA : Et de la nôtre par la même occasion.
Tess fait justement son entrée dans le cabinet du juge, menottée et escortée par deux policiers, les officiers Ruiz et Spencer.
TESS : Tiens, je suis la dernière arrivée à cette charmante petite sauterie. Et j'y retrouve tous mes amis, quelle joie.
BEN ( entre ses dents ) : Retenez-moi de ne pas lui sauter au cou et de l'égorger sur place.
MEG : Du calme Ben, elle ne cherche qu'une chose, nous faire perdre notre sang-froid.
MARIA : Meg a raison, je sais que c'est difficile mais nous devons nous maîtriser.
RUIZ : Ca va Ricardo?
SPENCER : Qu'est-ce que tu fais là?
RICARDO : Je suis venu soutenir ma soeur et m'assurer personnellement que cette psychopathe de Tess retourne bien en prison.
TESS : Je ne vous apprécie pas non plus Ricardo, les faces de sanglier, c'est pas mon truc.
CARMEN : Je crois qu'elle a totalement perdu l'esprit.
BEN : Tant mieux, comme ça elle ne sera pas du tout crédible devant le juge.
Le juge et sa greffière entrent dans le cabinet. Le juge s'assied à son bureau et Ben, Maria et Tess prennent place sur les fauteuils en face de lui. Meg, Ricardo et Carmen sont assis derrière.
LE JUGE : Bonjour messieurs dames. Je vous rappelle que nous allons procéder à une audience grâcieuse afin d'examiner la recevabilité de la requête de Madame Tess Marin, qui souhaite revenir sur son consentement à l'adoption du petit Benjamin Marin.
MARIA : Evans M. le juge, le petit s'appelle Evans désormais.
LE JUGE : L'état-civil aura oublié de me prévenir de la rectification, mais je suis saisi d'une requête concernant Benjamin Marin, et nous utiliserons cette désignation.
Maria bouillonne intérieurement tandis que Tess la regarde en la narguant.
BEN : Très bien Monsieur le juge, nous n'y voyons aucun inconvénient.
MARIA : Mais Ben...
BEN ( chuchotant ) : Calme-toi Maria, tu te laisse entraîner dans le petit jeu de Tess.
LE JUGE : Bien. Cette audience grâcieuse aura lieu sans ministère d'avocat, mais si l'une quelconque des parties émet le souhait de se faire représenter par un avocat, je serai obligé d'accéder à la requête mais l'audience sera reportée sine die. L'un d'entre vous émet-il ce souhait?
TESS : Non, votre Honneur.
MARIA : Non.
LE JUGE : Très bien, je commencerai par l'audition de la demanderesse, Madame Tess Marin.
TESS : Merci monsieur le juge. Je dois prêter serment sur la Bible en levant la main droite, comme dans les films?
LE JUGE : Non, ce ne sera pas nécessaire, nous sommes en audience solennelle.
MARIA : Heureusement, car sinon elle serait frappée instantanément par la foudre divine.
LE JUGE : Madame Evans, je ne tolèrerai plus ce genre d'incidents au sein de mon cabinet.
TESS : J'en ai marre monsieur le juge, cette femme cherche à détruire ma vie, elle me méprise et a volé mon enfant. Je n'en peux plus.
LE JUGE : Très bien, nous allons vous entendre. Vous dites que Madame Evans a volé votre enfant, mais j'ai pourtant un document signé de votre main consentant à l'adoption de Benjamin Marin par M. et Mme Evans ici présents.
TESS : En effet, mais la signature m'a été extorquée.
MARIA : Elle ment monsieur le juge.
LE JUGE : Madame Evans, c'est la dernière fois que je vous préviens. Laissez parler Madame Marin ou je vous inflige une amende pour outrage. Allez-y Madame Marin.
TESS : Merci. Je disais donc que Ben et Maria Evans, ainsi que Meg Cummings ici présente, m'ont harcelé afin que je consente à leur confier Benjy. Je venais d'être jetée en prison comme une malpropre, pour complicité de tentative de meurtre. je vous signale d'ailleurs que je suis en détention provisoire, mon procès n'a pas encore eu lieu et je bénéficie donc de la présomption d'innocence.
LE JUGE : C'est juste, mais sachez que je n'ai pas à juger de vos actes ni du pourquoi de votre séjour en prison. Vous avez signé un papier, le petit Benjamin a été accueilli au domicile de ses parents adoptifs. Cette adoption est normalement irrévocable, à moins que vous ne parveniez à prouver que votre consentement a été vicié.
TESS : Mais je vous ai dit qu'ils m'avaient harcelée...
LE JUGE : Vous n'avancez aucune preuve en ce sens. De plus, je conçois fort bien qu'une mère impliquéé dans une affaire criminelle et qui risque de passer une grande partie de son existence en prison préfère laisser son enfant à un couple d'amis plutôt qu'à l'orphelinat. D'autant plus que Monsieur Evans est l'oncle de l'enfant si j'ai bien compris.
BEN : En effet.
LE JUGE : Je ne vois aucun motif pour annuler l'adoption de Benjamin Marin par Monsieur et Madame Evans, dès lors il me revient de déclarer la requête de Madame Marin irrecevable.
Ben et Maria contiennent leur joie.
TESS : Mais c'est pas possible, c'est quoi cette justice? Il faut qu'on me rende mon fils.
MEG : Excusez-moi monsieur le juge, je suis Meg Evans, l'épouse de Ben. Vous avez appelé Maria plusieurs fois par le nom d'Evans, mais je tenais à vous signaler qu'elle ne s'appelle plus ainsi car elle a divorcé de Ben. Je sais, ce doit être encore un retard de transcription de l'état-civil, mais je tenais à vous le signaler pour que la validité de votre jugement n'en soit pas affectée.
LE JUGE : En effet, mon jugement aurait pu être caduc. Merci de cette information.
TESS ( en pensée ) : Ma petite Meg, tu viens de me sauver. ( à haute voix ) Excusez-moi monsieur le juge.
LE JUGE : Oui?
TESS : Je suis stupéfaite de ce que je viens d'apprendre. Je n'étais absolument pas au courant que Ben et Maria avaient divorcé. Cela change tout : j'avais accepté que mon fils soit adopté par un couple marié, pas par des personnes séparées. Je n'ai aucune envie que Benjy vive dans l'instabilité.
LE JUGE ( relisant le dossier ) : En effet, votre consentement stipule bien que Monsieur et Madame Evans seraient les adoptants. Leur divorce ayant eu lieu avant le prononcé judiciaire de l'adoption, votre consentement n'est plus valable.
MARIA ( effarée ) : Quoi?
LE JUGE : Que proposez-vous?
TESS : J'aimerais récupérer mon fils, bien évidemment. Si cela ne pouvait malheureusement ps être le cas, je ne m'oppose pas à son adoption par l'actuel couple Evans, c'est-à-dire Ben et Meg. Je pense que Meg saura s'occupper de Benjy. Mais je ne veux en aucun cas que Maria Torres s'approche de mon fils. Elle me déteste cordialement, cette séance l'a montré, et je ne veux pas qu'elle monte mon fils contre moi.
LE JUGE : Cette affaire est très complexe, et pour rendre ma décision, j'aurai besoin d'entendre l'enfant concerné, Benjamin Marin.
BEN : Non monsieur le juge, tout mais pas ça.
TESS : Je suis d'accord avec vous votre Honneur.
MARIA : Espèce de garce, tu te rends compte de tout le mal que tu es en train de faire à Benjy?
TESS : Elle recommence M. le juge.
Ben, Ricardo et Carmen se précipitent vers Maria pour la contenir.
LE JUGE : Je fixe la nouvelle audience pour la semaine prochaine. En attendant, Benjamin restera chez Ben et Meg Evans.
Il sort avec la greffière, tandis que Ruiz et Spencer embarquent Tess.
TESS ( avant de sortir ) : Merci Meg, c'est grâce à votre intervention tout ça. Sans celle-ci, je n'aurais jamais eu l'idée d'invoquer le divorce de Ben et Maria pour faire annuler mon consentement.
Meg reste interdite.
CARMEN : Vous auriez pu vous abstenir de votre remarque qui ne servait à rien, Meg.
RICARDO : Quand je pense que Benjy va devoir être confronté à Tess.
MARIA ( pleurant et en pleine crise ) : Je ne te le pardonnerai jamais Meg.
MEG : Ben, dis quelque chose.
Mais Ben reste muet, obnubilé par la pensée qu'ils ont peut-être perdu Benjy.
MEG ( dégoûtée ) : Elle a donc réussi. Vous disiez tout à l'heure qu'il fallait se méfier de Tess, mais vous êtes tombé dans le panneau. Elle voulait nous monter les uns contre les autres, et elle y est parvenue. Oh, et puis j'en ai marre d'user ma salive. Ben , tu n'as qu'à me quitter et épouser Maria si tu penses que c'est le seul moyen de retrouver Benjy.
Elle s'enfuit en larmes.

SCENE 3 : résidence Richards

Caitlin, Cole, Olivia et Sean sont réunis dans le salon. Ils viennent de finir de déjeuner. Caitlin est en train de jouer avec Trey. Rose débarrasse la table du déjeuner et sert le café.
OLIVIA : Merci Rose, vous pouvez disposer.
ROSE : Merci Madame Richards.
Rose sort.
COLE : Je crois que je vais faire une petite sieste.
SEAN : Ouais, moi aussi, ce sera pas du luxe.
CAITLIN : J'espère que tu ne seras pas aussi paresseux que tous les hommes de la famille, mon petit Trey.
Trey émet un gazouillis incompréhensible.
OLIVIA : Attendez avant d'aller vous reposer, j'aurais aimé qu'on parle avant.
COLE : De quoi?
OLIVIA : Nous nous sommes tous bien voilés la face pendant ces dernières semaines, mais nous ne pouvons pas continuer ainsi. Je parle bien sûr du procès de votre père, mes enfants.
SEAN : Oh non, pitié, je ne veux plus entendre parler de lui.
CAITLIN : Laisse parler maman, Sean.
OLIVIA : Merci ma chérie. Quoique Gregory ait pu faire, n'oubliez pas qu'il reste votre père. Il va certainement passer les prochaines années de sa vie en prison, et la moindre des choses serait que nous le soutenions pendant son procès, qui s'ouvre dans trois jours.
COLE : Sans vouloir te manquer de respect Olivia, je croyais qu'il était convenu que Gregory était définitivement sorti de nos vies.
OLIVIA : Oui, c'est ce qu'on a dit au début, sous le coup de la colère. Mais c'est une erreur. Gregory fera toujours partie de notre famille, que nous le voulions ou non. Assister au procès sera la seule manière d'exorciser les démons du passé. Gregory paiera pour ses erreurs, mais c'est à la société que revient ce rôle, pas à sa famille.
SEAN : Je suis pas entièrement convaincu, mais tu as peut-être raison maman. Moi j'irai, mais qu'il ne compte pas sur moi pour que je m'apitoie sur son sort.
OLIVIA : Bien sûr Sean, l'important est qu'il voie que vous, ses enfants, ne l'oubliez pas.
CAITLIN : C'est drôle que tu parles de ça maintenant maman, car je voulais justement vous annoncer quelque chose.
COLE : Quoi donc?
CAITLIN : J'ai décidé de témoigner en faveur de papa.
COLE ( effaré ) : C'est une blague j'espère.
CAITLIN : Je ne vais pas raconter d'histoires. Je veux juste dire aux juges combien il a été important à mes yeux, leur montrer ses bons côtés. Comme ça, j'espère qu'ils seront indulgents avec lui et ne le condamneront pas à la peine maximale.
OLIVIA : Tu n'es pas obligée d'aller jusque là Caitlin, je voulais juste vous demander d'être présents au procès, c'est tout.
COLE : Caitlin, ne fais pas ça, ne donne pas une nouvelle occasion à Gregory de retrouver une emprise sur nos vies.
CAITLIN : Gregory ne peut plus rien contre notre couple. C'est fini tout ça.
SEAN : Cole a raison Caitlin, méfie-toi de papa.
CAITLIN : Je vous assure que vous vous inquiétez pour rien. Je témoignerai pour faire preuve d'humanité envers lui, c'est mon devoir filial.
COLE : Eh bien ne compte pas sur moi pour faire de même. Je ne reviendrai pas sur ma déposition, sur le fait qu'il a tenté de nous tuer moi et Annie, qu'il a voulu vous kidnapper toi et trey et qu'il a avoué devant nos yeux avoir supprimé Francesca. Et je ne mettrai pas les pieds à son fichu procès. Pour moi, il n'existe plus. Il est mort le jour où il est tombé de cette tour dans l'océan.
Il sort, énervé.
OLIVIA : Fais attention Caitlin, ne sacrifie pas ton mariage pour ton père.
SEAN : Si tu perds Cole, les manigances de papa auront fait leurs fruits.
CAITLIN : Cole comprendra, j'en suis certaine.
Mais Olivia et Sean restent sceptiques.

SCENE 4 : le Deep

Paula et Ricardo arrivent et s'installent à une table.
PAULA : C'est bien, il y a de l'ambiance ce soir.
RICARDO : Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée que tu as eu là.
PAULA : Pourquoi, tu n'as pas envie de danser?
RICARDO : Non, je parle de ton invitation lancée à Gabi et son nouvel amant de nous rejoindre. J'ai vraiment pas besoin de ça.
PAULA : Il faut à tout prix que ton divorce soit pacifié Ricardo, si tu veux enfin tourner la page sur toute cette période de ta vie.
RICARDO : Je sais bien, mais je peux pas le piffre ce type.
PAULA : Fais un effort au moins.
BRIAN ( arrivant ) : Salut Ricardo, je vous sers quelque chose?
RICARDO : Un whisky s'il te plaît.
PAULA : Et un gin tonic pour moi.
Brian part quelques instants et revient avec les consos. Ricardo boit son whisky rapidement, tandis que Paula est plongée dans ses pensées.
PAULA ( en pensée ) : J'ai bien peur que Ricardo ne ressente malgré lui encore quelque chose pour Gabi. J'espère que le fait de la voir dans les bras de Jeremy le convaincra de l'oublier.
Gabi et Jeremy arrivent à leur table.
GABI : Salut tout le monde.
JEREMY : Bonsoir.
RICARDO : B'soir.
PAULA : Gabi, tu es ravissante ma chérie.
GABI ( montrant sa robe ) : Tu aimes?
PAULA : Elle te va à merveille.
JEREMY : Tu veux que j'aille te chercher quelque chose Gabi?
GABI : Oui, je prendrais bien un gin tonic. Merci mon amour.
Jeremy va commander au bar.
GABI : C'est vraiment gentil à toi de nous avoir invités Ricardo.
RICARDO : Oh, c'est ta soeur qu'il faut remercier, c'est elle qui a eu cette délicieuse idée.
PAULA : Oui, mais tu aurais pu refuser.
GABI : Il vaut mieux que nous discutions du divorce autour d'un verre plutôt que d'arriver ne schant que dire devant le juge de toute manière.
Jeremy revient avec les verres.
JEREMY : Madame est servie.
RICARDO ( en pensée ) : Pff, c'est une lavette ce type.
GABI : Et si on allait danser un peu avant de parler du divorce? J'ai envie de bouger mon corps. Tu viens Jeremy?
JEREMY : Avec plaisir.
Gabi et Jeremy vont sur la piste de danse et se collent de manière très sensuelle.
RICARDO ( en pensée ) : Je préfère éviter ce spectacle. ( à haute voix ) Excuse-moi Paula, j'ai un truc à faire. Je reviens.
Ricardo s'éloigne. Il a repéré Ruiz qui boit au bar et le rejoint.
RUIZ : Hey, salut Ricardo. Tendu le procès de ta soeur, hein?
RICARDO : Ouais, mais c'est pas de ça dont je voulais te parler.
RUIZ : Tu prends un verre avec moi?
RICARDO : Je peux pas, je suis avec Paula là. Mais j'ai un grand service à te demander.
RUIZ : Pas de problème, je t'écoute.
RICARDO : Est-ce que tu peux faire des recherches sur un certain Jeremy Allen dans les fichiers centraux? Il est avocat au barreau de Seattle.
RUIZ : T'en as besoin pour quand?
RICARDO : Le plus vite possible. Je veux tout savoir de sa vie, de A à Z.

SCENE 5 : à San Francisco, devant une grande maison de style victorien

Sara arrive devant la maison.
SARA : Bon, c'est ici. Je vais enfin avoir l'occasion de rencontrer le mari de Rae. Je ne pense pas qu'il sera très heureux d'apprendre qu'elle cherche à reconquérir Casey. ( regardant sa montre ) Neuf heures du matin, je pense qu'il sera réveillé.
Elle frappe à la porte. Une vieille chinoise lui ouvre. Elle est vêtue de noir.
LA VIEILLE : Qu'est-ce que c'est?
SARA : Bonjour Madame. Je suis bien chez la famille Young?
LA VIEILLE : Oui, je suis Madame Young.
SARA : Enchantée Madame Young. Je suis une amie de votre fils Weï-Lee et j'aurais aimé savoir s'il pouvait me recevoir.
MADAME YOUNG : Oh mon Dieu, vous n'êtes pas au courant?
SARA : De quoi?
MADAME YOUNG : Mon fils Weï-Lee a disparu il ya quelques mois. Il est parti en voyages d'affaires en Europe, mais n'est jamais revenu. Il n'a plus jamais donné de nouvelles.

SCENE 6 : loft de Ricardo


Paula et Ricardo entrent en riant, en tenue de jogging.
PAULA : Eh bien, moi qui pensais te fatiguer avec ce footing, je me suis faite avoir. Tu as gardé la forme on dirait.
RICARDO : Oui, tant qu'on a la santé...
PAULA : Ouf, je suis épuisée. Je peux prendre quelque chose à boire dans ton frigo?
RICARDO : Bien sûr. Tu peux même rester déjeuner si tu veux, je nous prépare un truc vite fait.
PAULA : Oui, je me souviens combien tu étais bon cuisinier à l'époque.
RICARDO : Ca n'a pas changé. Dis-moi, tu as gardé pas mal de souvenirs de l'époque où nous étions ensemble.
PAULA : Je me rappelle de chaque minute que nous avons passé ensemble.
RICARDO : Moi aussi, j'ai souvent repensé à nous deux toutes ces années.
PAULA : Ricardo, je n'ai pas été très honnête avec toi. Nous partageons beaucoup d'instants depuis que je suis de retour, et je t'ai dit que c'était en tant qu'amis.
RICARDO : Oui.
PAULA : Ce que je ressens pour toi n'est pas de l'amitié. Mes sentiments pour toi sont restés intacts Ricardo, je suis encore amoureuse de toi.
RICARDO ( se rapprochant d'elle ) : Mais tu m'avais dit que c'était fini, tu m'as quitté.
PAULA : Je savais plus où j'en étais, mais tout ce temps à San Diego m'a permis de faire le point.
RICARDO : Tu peux pas savoir à quel point ce que tu viens de me dire me comble de joie.
PAULA : Cela signifie-t-il que mon amour est réciproque?
RICARDO : Oui, cent fois oui.
Il la prend dans ses bras et l'embrasse sauvagement.
PAULA ( chuchotant ) : Fais-moi l'amour Ricardo, j'en rêve depuis si longtemps.
Ils se deshabillent mutuellement tout en s'embrassant et se dirigent vers le lit pour faire l'amour.

SCENE 7 : chambre de Bette

Armando et Bette paressent au lit.
ARMANDO : C'est pas sérieux de passer toute la journée au lit, on a des tas d'autres chose à faire.
BETTE : Oui, mais lesquelles sont plus intéressantes?
ARMANDO ( faisant mine de réfléchir ) : Hmmm...tu as raison, aucune.
Ils se roulent sous les couvertures quand on frappe à la porte.
BETTE ( sortant sa tête de sous les couvertures ) : Entrez.
Emily entre avec le téléphone sans fil à la main. Elle met sa main devant les yeux.
EMILY : Maman, j'ai Elaine Stevens au bout du fil. Elle souhaiterait parler à Armando.
BETTE : Oh, ça va, pas la peine de te masquer la vue, on fait rien de mal. T'as entendu Armando?
ARMANDO ( sortant de sous les couvertures ) : Oui, merci Emily, je vais lui parler.
Emily lui passe le téléphone.
EMILY ( sortant ) : C'est la dernière fois que je rentre dans ta chambre maman.
Bette lui tire la langue.
ARMANDO ( au téléphone ) : Salut Elaine.
ELAINE ( à l'autre bout du fil, dans un hôpital ) : Armando, je suis désolée, j'ai une terrible nouvelle à t'annoncer.
ARMANDO ( inquiet ) : Que se passe-t-il?
ELAINE ( pleurant ) : Armando, je suis à Phoenix. Juliana vient de mourir.
Armando est bouleversé.

SCENE 8 : devant chez Maria

La nuit est tombée sur Sunset Beach. Maria remonte la rue pour rentrer chez elle. Au moment où elle introduit la clé dans la serrure, quelqu'un lui saisit le bras.
ROSS : Bonsoir Maria.
MARIA ( effrayée ) : Ross, que fais-tu ici? Tout est fini entre nous, je croyais avoir été claire.
ROSS ( pleurant ) : Ne me fais pas ça Maria, j'ai besoin de toi. Je t'aime. Regarde-moi en face et dis-moi que tu me crois capable de tuer quelqu'un.
MARIA : Je n'en sais rien Ross. Tu n'aurais jamais du me cacher ça, je ne pourrai plus jamais avoir confiance en toi.
ROSS : J'ai déjà assez souffert quand la police est venue m'arrêter juste après la mort de ma femme. Je l'aimais plus que tout au monde et jamais je ne lui aurais fait de mal, je te le jure. C'était la mère de ma fille, je n'avais qu'elles deux. Sa mort m'a brisé, la pauvre Lisa n'avait que quelques mois quand le drame s'est produit...
Il fond en larmes.
ROSS : Excuse-moi, mais c'est tellement dur d'en parler, même après toutes ces années. Chase m'avait promis qu'il détruirait ma vie, et il y est parvenu.
MARIA : Mais pourquoi Chase te déteste-t-il tant?
ROSS : J'aurais du te le dire tout de suite, mais je ne voulais plus parler de la mort de ma femme. Chase et moi ne nous aimons guère, et ce depuis l'enfance. Nous avons été élevés ensemble. Je me suis marié assez jeune avec Loreen, la mère de Lisa. Mais Chase a jeté son dévolu sur elle, et ils ont eu une liaison. J'étais dévasté, cependant je pardonnai à Loreen et lui demandai de choisir entre lui et moi. Loreen a rompu avec lui pour redonner une chance à notre mariage, et il ne l'a pas supporté. Je n'en ai jamais eu la preuve, mais je suis persuadé que c'est lui qui a tué Loreen dans un moment de folie.
MARIA : C'est affreux.
ROSS : J'ai peur qu'il s'en prenne à nouveau à ceux que j'aime, Maria. Je ne veux pas te perdre.
MARIA : Oh Ross, je suis tellement désolée de ne pas t'avoir cru.
Ils se jettent dans les bras l'un de l'autre et s'embrassent.
ROSS : Benjy est chez toi?
MARIA : Non.
ROSS : La nuit est à nous alors.
Il la prend dans ses bras et ouvre la porte, la passant en riant de bonheur. La porte se referme. Chase sort de derrière un bâtiment. Il a les yeux injectés de rage.
CHASE : Tu vas me le payer, sale fils de chien. Elle m'avait dit que tu pourrais nous mettre des bâtons dans les roues. Et moi, comme un imbécile, je ne l'ai pas crue. Mais je ne laisserai pas passer ce que tu viens de dire, tu es devenu trop dangereux. Tu vas payer Ross, tes jours sont comptés.

SCENE 9 : le Shockwave

Une nouvelle journée vient de commencer à Sunset Beach. Il est neuf heures du matin et le restaurant est empli d'une odeur de café bien chaud. Plusieurs groupes de jeunes sont assis aux tables et discutent tout en lisant des cours. Sean est à une table et lit un bouquin, quand arrivent Emily et Leo. Ces derniers ne le remarquent pas.
LEO : C'est sympa d'avoir accepté mon invitation.
EMILY : Et pourquoi aurais-je refusé? Nous passons de plus en plus de moments ensemble, et je dois dire qu'ils sont très agréables.
LEO : Emily, je voulais te dire quelque chose...
EMILY : Ce n'est pas la peine de parler, j'ai tout de suite deviné.
Elle passe ses bras autour de son cou et lui donne un baiser langoureux. Sean encaisse difficilement le choc et se lève de table.
SEAN : Merci Leo, merci beaucoup. Tu te disais mon ami, eh ben sache que des amis comme ça, je peux m'en passer.
LEO : Sean, je ne savais pas que tu étais là...
EMILY : Laisse-le tranquille Sean, c'est fini entre nous et j'ai le droit de refaire ma vie.
SEAN : Je ne veux plus jamais entendre parler d'un de vous deux, plus jamais. J'ai été trahi par les personnes les plus proches de moi, je ne l'oublierai jamais. Soyez heureux ensemble.
Il part, furieux. Emily est en larmes.
LEO : Je suis désolé Emily, je ne voulais pas que ça se passe comme ça.
EMILY : Tu n'y es pour rien. J'aurais préféré quitter Sean en de meilleurs termes, mais c'est la vie. Je suis bien avec toi et je n'ai pas envie de tout planifier. Profitons de l'instant présent, tu veux bien?
Leo lui sourit tandis qu'ils s'asseoient à une table.

SCENE 10 : résidence Richards

Olivia est en train de mettre une dernière touche à la table du déjeuner. Elle a sorti la vaisselle de luxe et des flûtes de champagne. Le couvert est installé pour deux. Elle est vêtue d'une robe magnifique. On sonne à l'entrée.
OLIVIA : Ce doit être lui. Juste à l'heure, comme toujours.
Elle va ouvrir. Stanley entre, avec un énorme bouquet de roses.
STANLEY : Bonjour Olivia.
OLIVIA ( émerveillée ) : Ces roses sont magnifiques, tu as fait des folies.
STANLEY : Ca me fait plaisir.
OLIVIA : Ca fait le troisième que tu m'offres en trois jours.
STANLEY : Et tant que nous continuerons à nous voir à ce rythme, tu auras droit à un charmant bouquet.
OLIVIA : Entre, je t'en prie. Le déjeuner est en train de cuire.
STANLEY : Rose n'est pas là?
OLIVIA : Non, c'est son jour de repos. Ca m'a fait du bien de me remettre à cuisiner, mais sois indulgent, cela fait tellement longtemps.
Ils vont s'installer dans le salon.
STANLEY : Tu es plus respendissante que jamais. Si je n'avais pas peur de passer pour présomptueux, je t'avouerais que je pense ne pas y être étranger.
OLIVIA : C'est vrai, nous voir et évoquer notre jeunesse me redonne du baume au coeur et me fait oublier tous mes soucis.
STANLEY : Tu t'inquiètes pour Gregory? Son procès s'ouvre demain, c'est ça?
OLIVIA : Je préfère qu'on ne parle pas de mon ex-mari, si cela ne te dérange pas.
STANLEY : Non, bien au contraire.
Il se rapproche d'elle et lui prend la main.
STANLEY : Olivia, il faut que je te dise quelque chose. Au cours de tous nos rendez-vous, je me suis rendu compte que j'éprouvais plus qu'une simple amitié pour toi. Bien sûr, il y a tout notre passé qui fausse peut-être mes sentiments, mais je n'ai plus de doutes maintenant. Je suis encore amoureux de toi.
OLIVIA ( gênée ) : Stanley, s'il te plaît...
STANLEY : Je sais que tu sors juste de plusieurs déceptions amoureuses, mais je suis convaincu que cela pourrait marcher entre nous. On se connaît depuis longtemps, on s'entend bien, et surtout nous avons chacun vécu de nombreuses expériences enrichissantes. Ce ne sera pas comme quand nous étions jeunes, nous pouvons construire quelque chose ensemble. Je t'aime Olivia.
Il la prend dans ses bras et l'embrasse. Elle se laisse faire.
OLIVIA ( faiblement ) : Le rôti de veau va être trop cuit.
STANLEY : Ton four ne possède pas un système d'arrêt automatique?
OLIVIA : Si.
STANLEY : Alors on a tout notre temps.
Il l'allonge sur le canapé et ôte sa chemise. Olivia soupire de plaisir quand il commence à la déshabiller et s'apprête à lui faire l'amour.

SCENE 11 : jardin d'Annie, Jude, Caitlin et Cole

Annie, Jude, Caitlin, Cole et Leo sont en train de prendre le soleil au bord de la piscine.
ANNIE : Jude, est-ce que tu peux me passer la bouteille d'eau?
JUDE : Bien sûr ma chérie.
CAITLIN ( en pensée ) : Je ne vais plus supporter de voir ça très longtemps. Je crois que Cole avait raison : nous ferions mieux de trouver un autre endroit où habiter.
Le portable de Cole sonne, et il répond.
COLE : Allo...oui Armando...oh mon Dieu...je suis désolé Armando...je ne sais pas, pas après ce qu'elle m'a fait...oui, peut-être plus tard, quand j'aurai pardonné...oui, bien sûr...sois courageux...à bientôt.
Il raccroche.
LEO ( inquiet ) : Qu'est-il arrivé à papa?
COLE : Sa mère est morte. Je ne pense pas que tu la connaissais puisqu'il ne l'avait jamais revue depuis son départ de Sunset Beach.
ANNIE : Bette est partie avec lui aux funérailles je suppose.
COLE : Effectivement. C'est bien pour lui, elle lui sera d'un grand réconfort.
JUDE : Je suis vraiment triste pour Armando, perdre sa mère sans avoir eu le temps de se réconcilier avec elle, c'est atroce.
CAITLIN ( regardant Annie ) : Il est difficile de pardonner certaines choses : le fait qu'on vous ait volé votre enfant en fait partie.
Caitlin a jeté un froid. Cole décide de rompre le silence.
COLE : Armando m'a demandé de récupérer son courrier tous les jours chez lui, mais je sais pas si j'aurai le temps avec toutes les urgences qu'il y a à la Liberty. Tu pourrais t'en charger Leo?
JUDE : Je peux le faire si tu veux, Cole.
LEO ( contenant sa rage ) : C'est bon, j'ai dit que je m'en chargeais. Je sais encore mettre une clé dans une serrure de boîte aux lettres.
Leo, pour se calmer, va plonger dans la piscine. Il nage un peu tout en observant Jude. Ce dernier ne le remarque pas car il fixe Caitlin. Il détourne vite le regard quand il rencontre celui de Caitlin, et c'est au tour de celle-ci de le reluquer. Leo se rend compte du petit manège, contrairement à Annie et Cole qui semblent s'être endormis.
LEO  ( en pensée ) : Je n'ai plus aucun doute maintenant : Caitlin et Jude sont attirés l'un par l'autre. Si je parvenais à faire en sorte qu'ils se tombent dans les bras, j'aurais ma revanche à la fois sur Jude et sur Cole...

SCENE 12 : Surf Central

Rae est en train de mettre la dernière touche à un repas aux chandelles pour deux. Elle a mis une musique romantique en fond sonore et tamisé les lumières. Elle est vêtue d'une robe fourreau rouge épousant parfaitement son corps.
RAE : Voilà, tout est prêt. Il n'y a plus qu'à attendre mon charmant convive.
Casey entre dans la maison.
CASEY : Ouh la, je dérange peut-être.
RAE : Salut Casey. Ton premier jour au cabinet de Jeremy s'est bien passé?
CASEY : C'était très instructif, je te remercie. Mais je vais aller dîner dehors si tu veux, je vois que tu attends quelqu'un.
RAE : En fait, oui et non. J'attendais un collègue de South Bay pour le dîner, mais il s'est décommandé au dernier moment. Je me retrouve donc seule pour un repas pour deux.
CASEY : Je suis navré.
RAE : Mais j'y pense, Sara n'est pas là ce soir.
CASEY : En effet.
RAE : Tu pourrais partager ce dîner avec moi alors, ça te dit?
CASEY : Oh que oui, je meurs de faim en plus.
Rae se lève et leur sert une coupe de champagne.
RAE : Commençons par trinquer.
CASEY : Tu portes un toast?
RAE : Okay, je lève mon verre à nos retrouvailles, et j'espère qu'elles nous apporteront à tous deux beaucoup de bonheur.
Ils trinquent et boivent lentement leur coupe tout en se regardant avec une telle intensité que Casey en est vite gêné.
CASEY : Sara se débrouille bien à l'hôpital?
RAE ( en pensée ) : Voilà comment gâcher une soirée. Elle peut pas sortir de son esprit quelques minutes, pour une fois? ( à haute voix ) Elle fait beaucoup d'efforts mais ce n'est pas encore ça. Mais bon, elle n'en est qu'au début de son stage. C'est pour ça que j'essaie de lui donner beaucoup de gardes de nuit, car c'est là où il y a les cas les plus intéressants pour sa formation. J'espère que ça se passera bien pour elle ce soir.
CASEY : Ah, mais elle ne travaille pas aujourd'hui, elle ne te l'a pas dit?
RAE : Non.
CASEY : Elle a déposé deux jours de congé.
RAE : Qu'est-ce qu'elle a?
CASEY : Oh, elle a reçu un coup de fil d'une de ses amies qui habite San Francisco et elle a décidé d'aller lui rendre visite quelques jours.
Rae devient blême et commence à trembler.
CASEY : Ca va?
RAE : Excuse-moi, je n'ai plus très faim là. Je ne sais pas ce que j'ai, je vais aller m'allonger un peu.
Rae sort, sous l'oeil inquiet de Casey.

SCENE 13 : loft de Ricardo

Le jour vient à peine de se lever. Le ciel est encore violacé. Ricardo est profondément endormi quand on frappe à sa porte. Il se réveille en sursaut.
RICARDO : Qu'est-ce que c'est?
Devant l'absence de réponse, il se lève, enfile un tee-shirt et va ouvrir. Quelle n'est pas sa surprise de se retrouver face à Antonio.
ANTONIO : Bonjour Ricardo.
RICARDO ( heureux ) : Ca alors, on ne t'attendait pas avant plusieurs jours mon vieux. Comment ça va?
ANTONIO : J'ai fini ma retraite plus tôt que prévu, et Monseigneur Sherwood m'a permis de retrouver ma paroisse à Sunset Beach.
RICARDO : C'est merveilleux tout ça. Vas-y, entre.
Antonio s'exécute et regarde autour de lui.
ANTONIO : Gabi n'est pas ici?
RICARDO : Voyons, tu sais bien que Gabi a quitté la ville juste avant ton départ pour le monastère. Tu veux un café?
ANTONIO : Non merci. Et où se trouve-t-elle en ce moment?
RICARDO ( en pensée ) : Je ne sais pas si je dois lui dire qu'elle est en ville pour quelques jours. Cela compliquerait encore plus les choses.
ANTONIO : Où est Gabi, Ricardo?
RICARDO ( en pensée ) : Mais il vaut peut-être mieux qu'il l'apprenne par moi plutôt que par hasard. ( à haute voix ) Gabi est revenue pour un court séjour à Sunset Beach, frérot. Elle et moi allons divorcer.
ANTONIO : C'est une bonne chose. Où loge-t-elle?
RICARDO : Antonio, il faut que je te mette au courant. Gabi a un nouvel homme dans sa vie.
ANTONIO : Tant mieux. Où loge-t-elle?
Ricardo, encore un peu endormi, ne remarque pas que son frère parle d'une voix monocorde et reste complètement impassible à tout ce qu'il peut lui dire.
RICARDO : Gabi séjourne au Grenadine's avec son petit ami. Je pense que ce serait une mauvaise idée que tu ailles la voir.
ANTONIO : Bon, je retourne à la mission. A bientôt Ricardo.
Antonio sort.
RICARDO : Il est bizzarre. Il essaie certainement de masquer les émotions qu'il a ressenties quand il a appris que Gabi était revenue.

SCENE 14 : tribunal de Sunset Beach

La petite salle d'audience est en pleine effervescence. Jude et le Procureur Steele sont en train de discuter à la table du Ministère Public.
JUDE : Il y a tant de monde, c'est à peine croyable.
PATRICIA : Je n'ai jamais vu autant de personnes dans cette salle. Regardez, les gens ont à peine la place de tenir debout.
La salle est en effet remplie d'une foule curieuse d'assister à l'audience préliminaire du procès de Gregory. Ce dernier est en train de lire certains documents avec son avocat, Jeremy. Casey et Gabi sont assis non loin derrière.
GABI : Tu es certain que Gregory ne sait pas que je travaille avec Jeremy?
CASEY : Il ne se doute de rien. Mais tu peux m'expliquer pourquoi tu tiens tant à le lui cacher?
GABI : Je te promets que je t'en parlerai, mais après le procès.
Alex se trouve dans le box réservé aux journalistes. Elle se lève pour aller voir Gregory.
ALEX : Gregory, c'est le grand jour.
GREGORY : Tu ne peux pas savoir à quel point j'appréhende cette audience Alex. Je vais avoir besoin de plus de courage que je n'en ai jamais eu.
JEREMY : Croyez-moi, vous êtes plus solide que la plupart des clients auxquels j'ai eu affaire.
ALEX : Je serai là, pendant tout le procès. Si quelque chose ne va pas, tu n'auras qu'à regarder dans ma direction et mon sourire te soutiendra.
GREGORY : Merci Alex.
Il la prend dans ses bras et l'embrasse sur les lèvres. Casey a tout vu.
CASEY : Je suis en plein cauchemar.
GABI : Je suis désolée Casey, je me doutais de quelque chose mais je n'ai pas osé t'en parler.
CASEY : C'est pire que ce que je pensais. Je croyais qu'ils étaient seulement amis, et je découvre qu'elle est la maîtresse d'un psychopathe.
Jeremy, qui l'a entendu, se retourne.
JEREMY : Casey, n'oubliez pas que Gregory Ricahrds est notre client. Si je vous surprend à nouveau en train de porter des jugements de valeur sur lui, je me verrai dans l'obligation de me passer de vos services. Est-cce bien compris?
CASEY ( penaud ) : Oui, excusez-moi Jeremy.
Caitlin, Olivia et Sean font leur entrée dans la salle.
ALEX : Ta famille est venue Gregory.
Il se retourne et les aperçoit. Il ne peut cacher l'émotion qui l'envahit quand Caitlin lui sourit timidement et qu'Olivia ne peut retenir ses larmes. Même Sean retient un sanglot.
GREGORY : Mes petits, ce que j'ai de plus cher au monde. Je suis plus serein à présent que je sais qu'ils ne m'ont pas laissé tomber.
Jeremy se retourne et croise le regard de Caitlin. Ils se sourient et il lui fait un signe comme quoi tout se passera bien.
GREGORY : Vous avez l'air de bien vous entendre avec ma fille Caitlin.
JEREMY : Oui, nous nous sommes tout de suite appréciés et j'ai eu l'occasion de discuter avec elle plusieurs fois depuis quelques jours.
GREGORY : C'est grâce à vous qu'elle accepte à nouveau de ma parler, je ne l'oublierai jamais.
C'est au tour d'Annie de pénétrer dans la pièce. Elle est habillée en noir et se dirige vers Jude.
JEREMY : Par contre, j'ai beaucoup moins d'atomes crochus avec votre épouse.
GREGORY ( riant ) : Annie? Elle ne le restera pas bien longtemps, enfin je l'espère.
Annie discute avec Jude et Patricia.
ANNIE : Procureur Steele, promettez-moi que Gregory s'en prendra pour au moins vingt ans.
PATRICIA : J'espère qu'il écopera du double ma chère.
ANNIE ( souriant ) : C'est parfait.
JUDE : Tu te sens d'attaque pour témoigner ma chérie?
ANNIE : Oui, ne t'inquiète pas.
PATRICIA : Avec votre témoignage à la barre et la déposition écrite confirmative de Cole Deschanel, je ne vois vraiment pas comment Gregory pourrait s'en tirer. C'est dommage que Cole n'ait pas voulu venir témoigner.
JUDE : Je crois qu'il voulait tirer un trait sur toute cette histoire et ne plus jamais avoir affaire avec Gregory.
ANNIE : Tu parles, c'est sa petite poupée Barbie qui lui a monté le bourrichon pour qu'il ne vienne pas témoigner en personne, elle sait que cela causerait trop de tort à son cher papa. Elle pourrait jouer dans le remake de "Mon père ce héros".
La cour fait enfin son entrée, tandis que les jurés viennent s'asseoir aux places qui leur sont réservées.
L'HUISSIER : Mesdames et messieurs, la Cour.
Tout le monde se lève.
LE PRESIDENT : Vous pouvez vous asseoir. Quel est l'ordre du jour M. l'huissier?
L'HUISSIER : Les quatre prochains jours seront occupés par l'affaire l'Etat contre Gregory Richards.
LE PRESIDENT : Quatre jours? Je n'ai jamais vu ça.
PATRICIA ( se levant ) : Cette affaire est d'une grande simplicité votre Honneur, et je ne comprends pas comment l'avocat de la défense a pu exiger une telle durée, se moquant pas mal du temps et de l'argent des contribuables.
UN JURE ( bas ) : C'est vrai, elle a pas tort.
Patricia regarde le grand jury, satisfaite.
LE PRESIDENT : Madame le Procureur, je lis que c'est le Ministère Public qui a requis la présence du grand jury à l'audience préliminaire. J'en déduis que cette affaire n'est pas aussi simple que vous le prétendez. La parole est à le défense.
JEREMY ( se levant ) : Votre Honneur, je suis Maître Allen, chargé de la défense de Maître Gregory Richards. J'ai demandé une durée de quatre jours pour cette audience comme m'y autorise le Code d'Instruction Criminelle de Californie. Cette faculté ne peut être contestée par le Ministère Public, ainsi que l'a décidé la Cour Fédérale dans plusieurs décisions.
Jeremy cherche dans ses papiers.
CASEY ( bas ) : Mince, j'ai oublié de lui donner mes recherches.
GABI ( bas ) : Vas-y.
Casey se lève et va donner un dossier à Jeremy. Alex reste bouche bée quand elle se rend compte que Casey travaille avec Jeremy et donc pour Gregory. Jeremy donne un exemplaire de la documentation au juge et à Patricia.
LE PRESIDENT : Effectivement, je connais cette jurisprudence Maître Allen. Je vous accorde donc ces quatre jours.
Jeremy sourit tandis que Patricia retourne à sa table en maugréant.
LE PRESIDENT : Très bien, faites venir le premier témoin de l'accusation je vous prie.
PATRICIA : J'appelle à la barre Madame Anna Claire Richards.
Annie se lève et fait sa grande dame, passant devant Gregory en lui lançant un regard dédaigneux. L'horloge indique midi. Quelques instants plus tard : l'horloge indique midi et demi, et Patricia est toujours en train d'interroger Annie.
PATRICIA : Donc je résume, si vous me le permettez : vous et Cole Deschanel, dont la déposition sera lue ultérieurement, aviez décidé de découvrir le meurtrier de Francesca Vargas par vos propres moyens. Persuadés qu'Olivia Richards était impliquée, vous lui avez téléphoné en modifiant votre voix pour qu'elle croit que Madame Vargas était toujours en vie. Mais c'est l'accusé qui est venu au rendez-vous : il avait mis sur écoute le téléphone d'Olivia, son ex-femme, et a cru que Francesca, qu'il avait pourtant tuée d'une balle de revolver quelques jours plus tôt, était encore en vie.
JEREMY ( se levant ) : Objection votre Honneur, l'un de objectifs de ce procès est de découvrir si mon client a vraiment tué Madame Vargas comme le Procureur Steele le prétend, et celle-ci ne peut faire comme si cette culpabilité était un fait acquis.
LE PRESIDENT : Objection retenue, faites attention Madame Steele.
PATRICIA : Mes excuses Votre Honneur. Je poursuis : M. Richards s'est rendu au rendez-vous que vous aviez fixé muni d'une arme. Vous faisant passer pour la victime, vous avez alors obtenu ses aveux, enregistrés sur une cassette, pièce à conviction numéro 21. Se rendant compte qu'il avait été berné, l'accusé s'en est pris à vous et a tenté de vous tuer. Cole Deschanel, qui a assisté, caché, à l'entretien, est intervenu. Gregory a également voulu le supprimer, mais a finalement pris la fuite quand il a vu qu'il n'aurait pas le dessus.
ANNIE : C'est exactement ça.
PATRICIA : Je n'ai plus d'autres questions.
JEREMY ( se levant ) : Je n'ai pas de questions votre Honneur, je tiens simplement à rappeler au jury que Madame Richards a demandé le divorce d'avec son mari et qu'elle a donc tout intérêt à ce qu'il soit condamné pour meurtre. Ses affirmations sont donc à prendre, je pense, avec beaucoup de précautions.
ANNIE ( furieuse ) : Comment osez-vous? J'ai dit toute la vérité.
JEREMY : Bien sûr.
Annie part, furieuse.
JEREMY ( bas à Gregory ) : Pourquoi ne m'avez-vous pas laissé l'interroger?
GREGORY ( bas ) : Elle m'exaspère, j'avais envie qu'elle sorte d'ici le plus vite possible.
LE PRESIDENT : Très bien, l'audience est suspendue pendant deux heures pour le déjeuner. Elle reprendra à quinze heures.
Le public se lève et sort peu à peu de la salle, de même que les magistrats et les jurés. Jeremy reste quelques instants seul à sa table. Il tient une photo entre ses mains, la photo de Francesca Vargas.
JEREMY : Je ne sais pas pourquoi, mais son visage m'est familier. Qui a bien pu vous tuer Francesca?

SCENE 15 : plage de Sunset Beach

Meg se tient face à la mer, les bras croisés. Elle semble submergée par ses émotions.
MEG : Je sais que tu ne me reviendras jamais à présent, Ben. J'ai constamment essayé de me convaincre que c'était moi dont tu étais amoureux. Adieu Ben, sois heureux, mais sache que tu garderas toujours une place au fond de mon coeur.
Meg pleure en repensant à tous les bons moments qu'elle a passés avec Ben ici, à Sunset Beach.
Terence se promène sur la plage quand il aperçoit Meg.
TERENCE : Meg, est-ce que ça va?
Meg lève les yeux vers lui et ne peut réprimer ses larmes.
TERENCE : Laissez-vous aller, ça vous fera du bien.
Il la prend dans ses bras et elle pleure contre son épaule.
MEG ( pleurant ) : J'ai décidé de quitter Ben...je souffre tellement.
Terence prend le visage de Meg entre ses mains.
TERENCE ( séchant les larmes de Meg ) : Je sais à quel point ce que vous vivez en ce moment doit être douloureux. Mais je suis certain qu'au fond de vous, vous savez que vous avez pris la bonne décision.
MEG : Merci Terence, je me sens tellement bien avec vous.
TERENCE : Moi aussi Meg, j'ai l'impression de vous connaître depuis toujours.
Il lui caresse les cheveux et finit par déposer un tendre baiser sur ses lèvres.
TERENCE : Vous ne me repoussez pas?
MEG : Pourquoi le ferais-je?
Il l'embrasse de plus belle et la porte dans ses bras en marchant sur la plage tandis que le soleil commence à décliner.

SCENE 16 : motel Seabreeze, chambre de Terence

Meg et Terence sont sous les couvertures en train de faire l'amour. Gros plan sur le visage de Meg, qui semble partagée entre la joie et les larmes. Elle ferme les yeux.
MEG ( en pensée ) : Il faut que j'oublie Ben.
Soudain, Meg rouvre les yeux, paniquée.
MEG ( en pensée ) : Non, c'est impossible!!!

SCENE 17 : tribunal de Sunset Beach

La séance a à nouveau été suspendue. Alex se tient aux côtés de Gregory, tandis que le public commence à s'impatienter.
SEAN : Pourquoi l'audience se poursuit-elle aussi tard?
OLIVIA : Apparemment, de nombreux témoins seront entendus.
CAITLIN : Je crois que ça va être bientôt mon tour.
SEAN : Tu peux encore y renoncer, Caitlin.
CAITLIN : Il en est hors de question.
OLIVIA : Sois courageuse, mon trésor.
Annie discute avec Jude et Patricia.
ANNIE : Alors, êtes-vous satisfaite?
PATRICIA : Absolument, votre témoignage, celui de Jude et la déposition de Cole sont parfaitement accablants. Et si l'avocat de Gregory a eu la sottise de faire citer Caitlin Deschanel à la barre, il n'a aucune chance de s'en sortir. Elle sait trop de choses sur le compte de son père pour que je les laisse passer.
Jeremy discute avec Gregory et Alex.
GREGORY : Je ne savais pas que vous aviez embauché le fils d'Alex.
JEREMY : J'ai plus de travail que je ne le pensais et j'ai cherché un stagiaire auprès de la faculté de Droit. Casey s'est présenté et comme il s'en sort très bien, je l'ai gardé. Ca pose un problème?
GREGORY : Bien sûr que non, au contraire. Je suis ravi pour lui...et pour toi Alex.
ALEX : Je vous remercie du fond du coeur Jeremy. Grâce à vous, Casey peut enfin faire ce qui lui plaît.
Stanley entre dans la salle d'audience et se dirige vers Olivia, Caitlin et Sean.
STANLEY : Bonsoir à tous. L'audience n'est toujours pas terminée?
SEAN : Malheureusement non.
OLIVIA : Je suis désolée Stanley, je crois que nous sommes dans l'obligation de remettre notre dîner à plus tard.
STANLEY : Cela ne fait rien. J'avais juste envie de te voir avant d'aller me coucher.
Il l'embrasse subitement. Alex, Gregory, Caitlin, Sean et Casey assistent stupéfaits à leur baiser. Stanley sort, sans se rendre compte de tous les regards qui convergent sur lui.
CASEY : C'est pas possible.
GABI : Quoi donc?
CASEY : T'as pas vu l'homme qui embrassait Olivia Richards, à l'instant?
GABI : Si, qui ne les a pas vus!
CASEY : Tu vas rire, mais c'était mon père.
GABI : Tu es sérieux?
CASEY : Au train où ça va, Gregory et Olivia Richards sont sur le point de devenir mes beaux-parents. Quelle horreur!
Caitlin et Sean confient leur étonnement à Olivia.
CAITLIN : Maman, tu aurais pu nous prévenir que tu avais un nouveau petit ami.
SEAN : C'est super maman, je suis content pour toi.
Il la serre dans ses bras.
OLIVIA : Eh, ne vous emballez pas, Stanley et moi sortons ensemble seulement depuis hier.
CAITLIN : J'espère que tu trouveras le bonheur.
Alex et Gregory restent troublés après avoir vus leurs ex-époux s'embrasser.
GREGORY : Tu en penses quoi?
ALEX : Cela ne m'étonne guère. Olivia et Stanley sont longtemps sortis ensemble au lycée.
GREGORY : Et ça te gêne qu'ils remettent ça?
ALEX : Non, absolument pas.
GREGORY : Tant mieux, moi non plus.
Mais Gregory cache mal son agacement.

SCENE 18 : salon de Juliana Deschanel

Armando, Bette et Elaine entrent dans la pièce. Ils sont tous trois vêtus de noir.
BETTE : Ces funérailles étaient très émouvantes.
ARMANDO : Je te remercie d'être restée Elaine, je sais à quel point ça a été dur pour toi de voir tous ces témoignages de sympathie apportés à une femme que tu détestais.
ELAINE : Je devais rester Armando, je me sens tellement coupable. Les médecins m'ont dit que son infarctus était du à un choc qu'elle n'a pas pu supporter. C'était moi ce choc, moi qui venais lui apprendre que son fils était toujours en vie.
BETTE : Mais pourquoi être allée la voir?
ARMANDO : Je pensais que tu n'aurais plus jamais voulu entendre parler d'elle, après ce qu'elle nous a fait.
ELAINE : J'avais besoin d'entendre sa version de l'histoire, je voulais savoir ce qui pouvait pousser une femme à enlever l'enfant d'une autre.
BETTE ( cachant mal son inquiétude ) : Elle t'a parlé?
ELAINE : Malheureusement non, elle s'est effondrée avant d'avoir pu répondre à mes questions.
BETTE ( en pensée ) : Ouf.
ARMANDO : Et elle n'a pas repris conscience à l'hôpital, c'est ça?
ELAINE : Elle est restée quelques jours dans le coma. Je n'ai pu te prévenir que plus tard, car les incendies de cette semaine ont détruit les câbles de téléphone.
BETTE : Je sens à quel point tu es bouleversée Elaine, si tu as besoin de parler, n'hésite pas.
ELAINE : Merci Bette.
ARMANDO : Bon, je dois aller rendre visite à quelques amis de la famille. Nous pouvons te laisser seule Elaine?
ELAINE : Bien entendu. Je vais monter me reposer, je suis à bouts de nerfs. J'en profiterai pour appeler Paula.
BETTE : Tu as raison, ménage-toi ma chérie.
ARMANDO : A tout à l'heure Elaine.
Armando et Bette sortent.
ELAINE : Bette, tu semblais vraiment soulagée quand je t'ai dit que Juliana n'avait rien pu me révéler sur la nuit où Cole m'a été enlevé. Il faut absolument que je découvre ce que tu me caches, et le fait que je sois seule dans cette demeure est une aubaine. Je suis persuadée que Juliana a conservé des documents sur cette fameuse nuit, et je compte bien les décoivrir.
Elaine commence à fouiller le salon.

SCENE 19 : jardin d'Annie, Jude, Caitlin et Cole

Caitlin est en train de faire des longueurs dans la piscine.
CAITLIN  ( en pensée ) : J'avais besoin de rentrer pour me détendre. Je n'en peux plus de ce procès, je souhaite qu'il se termine au plus vite, quel que soit la décision des jurés. C'est trop éprouvant.
Caitlin se remémore certains moments de la matinée, lors de sa comparution en tant que témoin.
JEREMY : Parlez-nous de votre père Caitlin.
CAITLIN : Papa est un homme bon, jamais il n'aurait fait du mal volontairement.
Plus tard.
JEREMY : Avez-vous quelque chose à dire à votre père, Caitlin?
CAITLIN : Papa, malgré tout ce que les gens disent sur toi, je t'aime.
GREGORY ( très ému ) : Merci ma chérie.
Retour dans le présent.
CAITLIN ( en pensée ) : Et puis il y a eu la réaction de détresse de Sean.
Elle se souvient. Sean se lève brusquement alors que Jeremy continue d'interroger Caitlin.
SEAN : Je ne peux pas te laisser dire ça Caitlin, on dirait que papa t'a fait un lavage de cerveau. Tu ne te rappelles pas de tout le mal qu'il a fait à sa famille? Comment peux-tu faire comme s'il n'était rien arrivé? Ce procès me dégoûte, papa fait défiler toutes ces personnes à la barre pour faire croire qu'il est quelqu'un de généreux et respectable alors que c'est un être égoïste et malfaisant.
Sean sort.
PATRICIA : Je n'en aurais jamais espéré autant. Toute cette matinée de témoignages de moralité mise à néant par la seule intervention du fils de Gregory.
Retour dans le présent.
CAITLIN ( en pensée ) : Et le pire, le contre-interrogatoire du Procureur Steele. Je suis désolée papa, elle m'a obligé à dire que tu comptais nous enlever Trey et moi. Je pensais que mon témoignage avait des chances de te sauver, mais j'ai bien l'impression que cela s'est retourné contre toi. Je ne vois vraiment pas comment tu vas pouvoir échapper à une longue peine avec toutes les charges que le Procureur a réunies.
Caitlin sort de la piscine et plonge pour nager vers le fond.
CAITLIN ( en pensée ) : Que va-t-il se passer à présent?
Alors qu'elle essaie de remonter à la surface, elle se rend compte que son pied s'est coincé dans la grille d'évacuation.
CAITLIN ( en pensée ) : Oh non, c'est pas vrai.
Elle cherche à se dégager mais n'y parvient pas. La panique commence à la gagner. Pendant ce temps, Jude arrive devant la maison et entre dans le jardin. Il est encore en costume et vient du tribunal.
JUDE : J'ai juste le temps de me changer et après je dois retourner au commissariat. Je vais être obligé de demander au juge qu'il décerne un mandat d'amener pour Vanessa Bourne.
Il passe devant la piscine et remarque des bulles à la surface.
JUDE : Qu'est-ce que c'est que ça?
Il se rapproche et aperçoit Caitlin qui se débat sous l'eau.
JUDE : Oh mon Dieu, Caitlin, non!
Il plonge dans la piscine et rejoint Caitlin. Celle-ci a cessé de bouger et a perdu connaissance. Jude parvient à libérer son pied et la remonte à la surface.
JUDE : Faites qu'il ne soit pas trop tard.
Il lui fait du bouche à bouche pendant quelques secondes. Elle reprend ses esprits.
CAITLIN ( faiblement ) : Jude...merci.
JUDE : Caitlin...
Ils n'en peuvent plus et s'embrassent passionnément. Mais Leo arrive devant la maison et les aperçoit enlacés sur le bord de la piscine.
LEO ( en pensée ) : Ah ben mince alors. Ils sont pas gênés de faire ça devant tout le monde. Mais...c'est Caitlin et Jude. Oh nom d'un chien, quand Cole va savoir ça!

SCENE 20 : cabinet du juge aux affaires familiales de Sunset Beach

Charles, Gabi, Jeremy, Paula et Ricardo sont debout en train d'attendre le juge. Ils discutent. Charles se tient un peu à l'écart avec Ricardo et discute avec lui.
CHARLES : Vous souvenez-vous de toutes les options que je vous ai proposées Ricardo?
RICARDO : Oui maître, mais ma décision reste inchangée. Je souhaite le divorce.
CHARLES : Sur requête conjointe?
RICARDO : Oui, bien entendu.
CHARLES : Vous savez que vous pourriez vous en sortir mieux avec...
RICARDO : Je ne veux plus en entendre parler. Le sujet est clos.
Ils rejoignent Gabi, Jeremy et Paula. Gabi tient Jeremy par le bras, ce qui agace prodigieusement Ricardo.
PAULA : Voilà, j'ai pensé préférable que tu sois au courant.
GABI : Mais c'est merveilleux Paula, je suis si contente pour vous.
Elle la serre dans ses bras.
RICARDO : Ca y est, tu lui as dit Paula?
PAULA : Oui, ça ne te gêne pas que je l'aie fait maintenant?
RICARDO : C'est très bien, comme ça les choses sont claires avant que le divorce ne soit prononcé.
GABI : Tout à fait. Ca ne vous gêne pas que j'ouvre la porte pour que ça fasse courant d'air? La température est étouffante je trouve.
JEREMY : D'ailleurs, je vais enlever ma veste en attendant le juge.
Gabi s'éloigne pour ouvrir la porte et Jeremy la rejoint. Gabi pose une main contre le mur et aspire de grandes bouffées d'air, comme si elle cherchait à reprendre sa respiration.
GABI ( en pensée ) : Seigneur, faites que je sois forte.
JEREMY : Ca va aller Gabi?
GABI ( se retournant et souriant ) : Oui, bien sûr, pourquoi cette question?
JEREMY : Je ne sais pas, c'est vrai qu'apprendre que son ex-mari file le parfait amour avec sa soeur est totalement anodin.
GABI : Ne t'inquiète pas pour moi Jeremy, tout ira bien, surtout maintenant que je t'ai à mes côtés.
Elle l'enlace et l'embrasse avec tendresse.
JEREMY : Mais...
GABI : Chut, laisse-toi faire.
Ricardo les aperçoit et sa rage décuple.
RICARDO ( en pensée ) : C'est pas vrai, il fait tout pour me faire sortir de mes gonds cet avorton!
Le juge entre dans son bureau et jette un regard étonné sur Gabi et Jeremy qui s'embrassent.
LE JUGE : Excusez-moi, c'est bien un divorce que je dois régler aujourd'hui?
Gabi et Jeremy se séparent précipitamment.
CHARLES : Tout à fait M. le juge.
PAULA ( sortant ) : Bon, je vous laisse, à tout de suite.
JEREMY ( en pensée ) : La réputation que ça va me faire cet incident!
LE JUGE : Très bien, prenez place et présentez-vous.
CHARLES : Maître Lakin, je représente M. Ricardo Torres ici présent.
JEREMY : Maître Allen, je représente Mme Gabriella Martinez Torres.
LE JUGE : Excusez-moi, j'étais persuadé que vous étiez le mari, après ce que je viens de voir.
Il rit sous cape.
RICARDO ( en pensée ) : La honte. Comment Gabi peut-elle me faire ça?
LE JUGE : Bien, examinons un peu les prétentions des différentes parties. ( lisant ) Ah, très bien, vous êtes tous les deux d'accord pour divorcer par consentement mutuel. C'est parfait, la procédure sera très rapide. Je suppose que c'eest pour que chacun retrouve sa liberté au plus vite.
Le juge fait un clin d'oeil à Gabi, qui est très gênée.
RICARDO ( en pensée ) : Je passe pour le cocu de service maintenant. C'en est vraiment trop. ( à haute voix ) Attendez.
LE JUGE : Qu'y a-t-il M. Torres?
RICARDO : Si c'est encore possible, je souhaite changer mes prétentions.
GABI : Quoi?
CHARLES : Bien sûr Ricardo, vous en avez l'entière liberté.
JEREMY : Nous aurions aimé être prévenus un peu plus à l'avance.
RICARDO : Je viens de prendre cette décision, cher Maître.
LE JUGE : Votre avocat a raison M. Torres, vous pouvez encore changer le fond de votre requête tant que je ne me suis pas prononcé.
GABI : Qu'est-ce qui te prend Ricardo? Tu ne veux plus divorcer? Mais je croyais que toi et Paula...
RICARDO : Effectivement, je ne souhaite plus le divorce.
CHARLES ( en pensée ) : Ah, il se réveille enfin.
JEREMY : Mais c'est aberrant, c'est vous qui avez fait venir votre épouse de Seattle pour ce divorce, et maintenant vous lui apprenez que vous souhaitez rester marié avec elle.
RICARDO : Ah non, excusez-moi, je n'ai jamais dit ça.
LE JUGE : Soyez plus explicite alors.
RICARDO : Je souhaite remplacer ma requête en divorce par une assignation en annulation de mariage.
GABI : Je ne comprends pas, qu'est-ce que cela change?
CHARLES : Cela signifie que contrairement au prononcé d'un divorce, une annulation ne laisse subsister aucune trace du mariage préexistant. Ce mariage n'est censé jamais avoir eu lieu au regard de la loi. A l'issue de la procédure, vous vous retrouverez dans une situation de célibat, et non de conjoint divorcé.
JEREMY : Excusez-moi cher maître, mais vous savez aussi bien que moi que les motifs de nullité d'un mariage sont expressément définis par la loi, on ne peut annuler une union aussi facilement.
LE JUGE : En effet, quelle serait la cause de nullité selon vous, M. Torres?
RICARDO : Gabriella m'a épousé alors qu'elle avait eu une liaison avec mon frère, et ne ma l'a avoué qu'après.
GABI ( pleurant ) : Non Ricardo, ne fais pas ça.
CHARLES : Le mariage est donc annulable pour erreur sur la personne.
JEREMY : Excusez-moi, mais M. Torres était parfaitement au courant de cette liaison lorsqu'il a accepté d'épouser Melle Martinez.
LE JUGE : Nous verrons tout cela plus tard, j'examine seulement la recevabilité de la demande.
RICARDO : Oui, j'étais au courant, mais Gabi m'a épousé alors que j'étais paralysé sur un lit d'hôpital et que je ne pouvais manifester ma volonté. Je me suis marié contre mon gré M. le juge.
GABI ( pleurant ) : Je n'ai donc jamais rien signifié pour toi Ricardo?
JEREMY ( la consolant ) : Je suis désolé Gabi.
LE JUGE : Etes-vous d'accord pour que ce mariage soit annulé Mme Torres?
GABI : Non, je ne ferai jamais comme si ce mariage n'avait pas eu lieu M. le juge. Ricardo et moi nous sommes aimés, ose me dire le contraire Ricardo.
Ricardo reste muet. Gabi, folle de désespoir, quitte la salle précipitamment.
JEREMY : Vous êtes content de vous Ricardo?
Il quitte la salle, croisant Paula.
PAULA : Que se passe-t-il ici? Qu'a donc Gabi?
JEREMY : Demandez à votre petit ami.
Il sort.
CHARLES : Au revoir Ricardo, vous avez fait le bon choix.
LE JUGE : Je renvoie l'affaire à une date que je vous communiquerai ultérieurement.
RICARDO : Merci M. le juge.
Charles et le juge sortent.
PAULA : Ricardo, explique-moi.
RICARDO : Gabi refuse de faire annuler notre mariage, voilà ce qui se passe.
PAULA : Mais je croyais que tu avais décidé de simplement divorcer.
RICARDO : J'ai changé d'avis. Gabi nous a trop fait de mal, je veux que tout se passe comme si je n'avais jamais été marié avec elle.
PAULA ( inquiète, en pensée ) : Que t'arrive-t-il Ricardo?
Antonio arrive dans la salle.
ANTONIO : Gabi n'est pas ici?
RICARDO : Non frérot, tu arrives trop tard.
ANTONIO : Mais tu m'avais dit que l'audience était à quinze heures.
RICARDO : C'est vrai, mais elle a déjà pris fin.
ANTONIO : Et où est allée Gabi?
RICARDO : J'en sais rien, certainement dans la chambre d'hôtel de son amant.
PAULA ( en pensée ) : Oh non, j'ai l'impression que Ricardo est jaloux.
ANTONIO : Okay, merci. Au Grenadine's c'est ça?
RICARDO : Oui.
Antonio part.
PAULA : Il ne m'a même pas dit bonjour.
RICARDO : Je sais pas ce qu'il a, il est étrange en ce moment. J'ai parlé de Jeremy pour le faire réagir, mais ça n'a pas marché. On dirait qu'il est indifférent à tout ce qui se passe.
PAULA ( en pensée ) : Ouf, Ricardo cherchait à provoquer son frère. Je me suis fait des idées. ( à haute voix ) Je suis d'accord avec toi, Antonio est bizzarre.
RICARDO : Il faudra que j'élucide ça. Bon, on se rejoint ce soir?
PAULA : D'accord, je vais essayer d'appeler ma mère, pour voir comment elle se porte depuis le décès de la mère d'Armando.
Elle sort. Ricardo sort son portable de sa poche et compose un numéro.
RUIZ ( au commissariat, décrochant son téléphone ) : Commissariat de Sunset Beach.
RICARDO : Allo Ruiz, c'est Ricardo.
RUIZ : Salut Ricardo, comment vas-tu?
RICARDO : Bien, merci. Je voulais savoir si tu avais pu obtenir les renseignements que je t'ai demandés.
RUIZ : Ouais, c'est fait. Mais j'ai pratiquement rien trouvé. Le casier de ce Allen est vierge, ce qui n'est pas étonnant puisqu'il est avocat.
RICARDO : Et ensuite?
RUIZ : Bon, ben il n'a jamais été marié, il n'a pas d'enfants. Il fait partie d'une grande famille, riche et puissante, qui est implantée à Monaco depuis plusieurs siècles.
RICARDO : On s'en fout de tout ça. Y a rien d'autre?
RUIZ : Non, désolé. Ton Jeremy Allen est blanc comme neige.
RICARDO : Merci quand même Ruiz. On se fait un billard un de ces quatre?
RUIZ : Avec joie. A plus.
Ils racccrochent.
RICARDO : Il ne me reste plus qu'une chose à faire. Je vais filer Allen moi-même, et je verrai bien si je découvre quelque chose sur lui d'intéressant.

SCENE 21 : accueil du poste de police de Sunset Beach


Spencer est à l'accueil et rédige un dossier. Jude arrive.
SPENCER : Bonsoir patron.
JUDE : Salut Spencer, t'es pas de congé cette nuit?
SPENCER : Non, jamais le mercredi.
JUDE : Tu pourrais me rendre un service? J'ai le dossier Richards à revoir cette nuit avec Steele, mais j'aurais absolument besoin d'un mandat d'amener au nom de Vanessa Bourne.
SPENCER : Oh non patron, faites pas ça.
JUDE : Je suis désolé, mais cela va faire bientôt cinq jours qu'on n'est sans nouvelles d'elle. Je vais me faire réprimander par mes supérieurs si je n'agis pas. Contacte le juge Johnston s'il te plaît.
SPENCER : Bon, très bien.
Michael fait une entrée fracassante dans le commissariat.
MICHAEL : Vous n'avez toujours pas de nouvelles de Vanessa?
JUDE : Non Michael. Je suis désolé mais je vais être obligé de faire décerner un mandat d'amener contre elle.
MICHAEL : Vous devriez plutôt lancer un avis de recherche. Vanessa a du être boulevresée après toutes ces accusations stupides que vous avez lancées contre elle. Elle a peut-être eu un accident.
SPENCER : On a vérifié Michael, il n'y a aucun signalement lui correspondant dans les hôpitaux, cliniques ou dispensaires.
MICHAEL : Ouf, c'est déjà ça.
JUDE : Vous n'auriez vraiment aucune idée d'où elle peut bien se trouver?
MICHAEL : Non, comme je vous l'ai déjà dit et répété. Mais je vous préviens, s'il lui est arrivé quelque chose, je vous tiendrai pour personnellement responsable et vous aurez affaire à moi.
VANESSA ( venant d'entrer ) : Calme-toi Michael.
Vanessa se tient derrière eux, accompagnée de Casey.
MICHAEL : Ma chérie, j'ai eu si peur.
Il la serre dans ses bras.
CASEY : J'ai croisé Vanessa tout à l'heure et on est passé au cabinet de Jeremy pour lui demander conseil.
JUDE : A propos de quoi?
VANESSA : Je veux savoir ce qui s'est réellement passé cette nuit où Tyus a été assassiné, ce que j'ai vu ou fait et la raison pour laquelle je l'ai chassé de ma mémoire.
MICHAEL : Il faut que tu oublies toute cette histoire Vanessa, elle te fait trop de mal.
VANESSA : Non Michael, j'ai besoin de savoir.
JUDE : Et où étiez-vous pendant tout ce temps?
VANESSA : Je suis allée voir ma mère, j'avais besoin de faire le point, de rester seule. Je ne voulais pas qu'on sache où j'étais, je suis vraiment désolée.
MICHAEL : L'important est que tu sois là ma chérie, saine et sauve à mes côtés.
JUDE : Et comment comptez-vous vous y prendre pour vous souvenir de ce qui s'est passé?
VANESSA : Je veux me faire hypnotiser. Jeremy m'a dit que ce n'était pas une bonne idée, mais je veux savoir si j'ai tué Tyus et assumer les conséquences de mes actes.
CASEY : Tu devrais plutôt écouter Jeremy, Vanessa.
MICHAEL : Casey a raison, laisse les enquêteurs faire leur travail.
VANESSA : Non, ma décision est prise. Tyus était notre ami, et je ne veux pas que sa mort reste inexpliquée.
MICHAEL : Tyus a voulu te violer, c'était une ordure.
VANESSA : Non, il a perdu la raison. Je suis certaine qu'il avait besoin d'aide mais nous n'avons pas été assez attentifs à son désarroi.
JUDE : Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous subissiez une séance d'hypnose, au contraire. Malheureusement, nous n'avons aucun expert en la matière qui pourrait nous aider.
VANESSA : Je connais quelqu'un, une vieille connaissance que j'ai rencontrée aujourd'hui par hasard, et qui m'a dit qu'elle pourrait s'en charger.
CASEY : Qui ça?
VANESSA : Madame Moreau.
Casey et Michael la regardent, interloqués.

 

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