EPISODE
22
SEASON
FINALE
DEFERLANTES
A SUNSET BEACH
(PARTIE
2)
écrit
par :
Aurélien
Capel
mise
en page :
Chucky
Matheson
producteur
éxécutif et mise en page :
Chucky
Matheson
création
générique :
Romain
Le Borgne
AVEC PAR ORDRE ALPHABETIQUE :
Timothy
Adams .... Casey Mitchum
Shawn
Batten .... Sara Cummings
Sam
Behrens .... Gregory Richards
Sarah
Buxton .... Annie Douglas-Richards
Dean
Cain ... Chase English
Christina
Chambers .... Maria Torres
Hank
Cheyne .... Ricardo Torres
Eddie
Cibrian .... Cole Deschanel
Lesley-Anne
Down .... Olivia Blake-Richards
David
Gail ... Ross English
Priscilla
Garita .... Gabi Martinez
Jason
George .... Michael Bourne
Laura
Harring ... Paula Stevens
Cristi
Ellen Harris .... Emily Davis
Kam
Heskin .... Caitlin Richards Deschanel
Sean
Kanan .... Jude Cavanaugh
Nick
Kiriazis .... Antonio Torres
Tracy
Lindsey ... Tess Martin
David
Matthiessen ... Leo Deschanel
Dan
Montgomery Jr. ... Jeremy Allen
Kathleen
Noone .... Bette Katzenkazrahi
Clive
Robertson .... Ben Evans
Sherri
Saum .... Vanessa Hart Bourne
Randy
Spelling .... Sean Richards
Gordon
Thomson .... A.J. Deschanel
Susan
Ward .... Meg Cummings
Leigh-Taylor
Young .... Elaine Stevens
ET AVEC :
Kelly
Hu ... Dr. Rae Chang
Margarita
Cordova .... Carmen Torres
Barbara
Mandrell .... Alex Mitchum
Chase
Parker ... Benjy Evans
Josh
Taylor...Stanley Mitchum
Wayne
Tippit...Stan
David
Andriole ... Officier Spencer
Andre
Khabbazi ... Officier Ruiz
Eddie
Mills ... Brian
Dax
Griffin ... Terence Carver
...
Procureur Steele
...
Mme Moreau
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SCENE 22 : une chambre chez Juliana
Armando
et Bette dorment profondément. Le réveil indique cinq heures
du matin. On entend des bruits sourd et répétés, qui
finissent par réveiller Bette.
BETTE
: Mais qu'est-ce que c'est que tout ce vacarme?
Elle
regarde le réveil.
BETTE
: Cinq heures du matin...génial, ma nuit est fichue.
Elle
regarde Armando.
BETTE
( chuchotant ) : Armando, tu dors?
ARMANDO
( bougeant légèrement ) : Hum.
Il
se rendort.
BETTE
: Très bien, je vais devoir aller voir toute seule ce qui se passe.
Elle
se lève, enfile une robe de chambre.
BETTE
( se saisissant d'un chandelier ) : Je vais prendre ça, on sait
jamais.
Elle
sort.
SCENE 23 : chambre de Juliana
Elaine
est en train de fouiller dans les placards.
ELAINE
: C'est pas vrai, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Je crois bien que je suis en train de perdre mon temps.
Elle
s'assied sur le lit, épuisée. Elle se remémore alors
le jour où elle est allée voir Juliana et où celle-ci
s'est évanouie dans ses bras, pour ne plus jamais se réveiller,
en ayant juste le temps de prononcer le prénom de Bette à
propos de l'enlèvement de Cole.
ELAINE
: Non, je n'ai pas le droit de baisser les bras. Il faut que je découvre
comment Bette, ma meilleure amie, a été mêlée
à l'enlèvement de mon bébé.
Elle
se remet à l'ouvrage et s'attaque à une autre commode. Bette
arrive à ce moment devant la porte entrebaillée de la chambre.
BETTE
( surprise, en pensée ) : Mais...c'est Elaine. Qu'est-ce qu'elle
est en train de faire? Il vaut peut-être mieux que je ne me montre
pas si je veux le découvrir. Non, je ne rêve pas, elle est
en train de fouiller dans les affaires de Juliana. Mon Dieu, mais si elle
découvrait que...non, je n'ose même pas l'imaginer. Il faut
à tout prix que je la devance et que je cherche de mon côté
si Juliana n'a pas conservé des éléments compromettants.
En espérant que je serai plus rapide qu'Elaine...
Elle
sen va.
SCENE 24 : salle à manger de Caitlin et Cole
Annie,
Jude, Caitlin, Cole et Leo sont attablés avant de passer au déjeuner.
COLE
: Ca va ma chérie, tu es sûre?
CAITLIN
: Mais oui Cole, cela fait bientôt une journée maintenant.
ANNIE
: Tu aurais peut-être du aller à l'hôpital Caitlin.
JUDE
: C'était juste une petite chute de rien du tout.
LEO
: Oui, mais elle a failli se noyer, c'est pas rien quand même.
COLE
: Jude, je ne sais vraiment pas comment te remercier. Tu nous as rendu
un sacré service, encore une fois. J'en arrive à me demander
comment ferait notre mariage sans toi.
Caitlin
et Jude se regardent, horriblement gênés. Leo a un petit sourire
narquois.
LEO
: Oui, Jude veille sur Caitlin, tel un ange gardien.
CAITLIN
: Bon, si on déjeunait?
ANNIE
: Tu sais Cole, tu n'avais pas besoin de m'inviter.
COLE
: Je ne t'ai pas invité Annie, c'est Jude qui a tenu à ce
que tu viennes.
CAITLIN
: Tu as bien fait Jude, il faut vraiment qu'Annie et nous apprenions à
nous tolérer.
ANNIE
: Ouais, ben c'est pas en faisant sortir ton père de derrière
les barreaux qu'on y parviendra.
JUDE
: Pitié, si on arrêtait de parler de Gregory juste le temps
d'un déjeuner.
COLE
: Je suis d'accord.
LEO
: En tout cas, si Caitlin et Jude sont parvenus à sceller le baiser
de la paix, vous pourriez en faire autant Annie et toi, Cole.
ANNIE
: C'est gentil d'essayer d'arranger les chose gamin, mais ne rêve
pas trop.
Caitlin
et Jude sont de plus en plus mal à l'aise en repensant au baiser
passionné qu'ils ont échangé la veille.
CAITLIN
: Je vais chercher les hors-d'oeuvre. Tu viens m'aider Jude?
JUDE
: Bien sûr.
Ils
se lèvent de table et passent à la cuisine.
CAITLIN
: Jude, il faut absolument oublier ce qui s'est passé hier midi.
Nous avons eu tous deux un moment de faiblesse. J'ai failli perdre la vie,
je ne savais plus très bien où j'en étais.
JUDE
: Moi non plus, j'étais sous le choc. Je ne me rendais plus compte
de mes actes.
CAITLIN
: Il faut absolument que cela reste un secret entre toi et moi, personne
d'autre ne doit être au courant, surtout pas Cole.
JUDE
: Ni Annie.
CAITLIN
: Je suis persuadée de toute manière que nous parviendrons
à nous contrôler jusqu'à notre départ.
JUDE
( embêté ) : Tu déménages?
CAITLIN
: Oui, Cole et moi pensons que c'est préférable, pour tout
le monde.
JUDE
: Si tu le dis.
Ils
reviennent à la salle à manger avec les plats, rompant ainsi
le silence autour de la table qui commençait à devenir pesant.
Tous commencent à manger et à parler de choses et d'autres.
Leo est plongé dans ses pensées et ne fait pas attention
à ce que les autres disent.
LEO
( en pensée ) : Je ne peux pas faire ça à Cole, cette
nouvelle le détruirait. J'aime Cole, c'est mon frère et je
sais qu'au fond de lui il n'a jamais voulu me faire de mal, papa me l'a
bien expliqué. D'un autre côté, tout le monde verrait
ainsi le vrai visage de Cavanaugh, qui passerait du statut de Saint Jude
à celui de Judas. Je suis vraiment face à un dilemne cornélien.
Je crois que le mieux est de ne pas précipiter les choses et de
réfléchir encore un peu.
SCENE 25 : un bureau chez Juliana
Elaine
entre dans le bureau.
ELAINE
: Bon, il ne me reste plus que cette pièce à inspecter. Si
Juliana cachait quelque chose, c'est forcément ici.
Elaine
ouvre plusieurs tiroirs et feuillette plusieurs papiers qui ne semblent
pas l'intéresser.
ELAINE
: Mais...on dirait que ce tiroir est moins profond que les autres. Il y
a peut-être un double fond.
Elaine
trouve un petit bouton sur le côté du tiroir. Elle appuie
dessus et le premier fond saute.
ELAINE
: C'est ce que je cherchais.
Elle
en sort une liasse de documents réunis dans une chemise sur le recto
de laquelle est inscrit le mot "Cole". Mais Armando fait irruption dans
le bureau.
ARMANDO
: Elaine, que fais-tu là?
ELAINE
( remettant subrepticement le dossier dans le tiroir ) : Je ...je cherche
de l'aspirine, j'ai un de ces mal de tête.
ARMANDO
: Tu aurais du me demander, l'armoire à pharmacie ne se trouve pas
du tout ici. Viens aves moi.
ELAINE
( regardant à regret le dossier ) : D'accord. ( en pensée
) De toute manière, je ne vois pas comment ce dossier pourrait changer
de place tout seul.
Ils
sortent. Quelques instants après entre Bette.
BETTE
: Apparemment, Lainie est déjà allée dans cette pièce.
Heureusement que j'ai eu la bonne idée de demander à Armando
de me montrer le bureau de Juliana, car je suis sûr que c'est là
qu'elle gardait tous ses papiers importants. Le fait qu'il ait surpris
Elaine m'arrange bien, comme ça je prends de l'avance sur elle.
Bette
se dirige vers le secrétaire et découvre le tiroir à
double fond qu'Elaine n'a pas eu le temps de refermer. Elle y prend le
dossier "Cole".
BETTE
: Mince, il était moins une. J'espère qu'Elaine n'a pas eu
le temps de le lire. Je ne vais pas prendre l'intégralité
des documents, cela ferait trop louche et Elaine saurait que c'est moi
qui les ait pris, ce qui augmenterait ses soupçons.
Elle
feuillette le dossier et découvre toute une liasse réunie
dans une sous-chemise intitulée "Bette".
BETTE
: La garce, elle avait ménagé ses arrières, c'est
bien ce que je pensais. ( pliant les documents et les mettant dans son
sac ) Mais à présent, cette histoire est enterrée...à
jamais!
SCENE 26 : chambre d'Annie et de Jude
Annie
et Jude ont fait l'amour, et leurs corps viennent juste de se séparer.
ANNIE
( reprenant son souffle ) : Wow, tu ne m'avais pas fait l'amour aussi intensément
depuis bien longtemps.
JUDE
( l'embrassant ) : J'ai été un peu ailleurs ces derniers
temps, mais je te promets que ça va changer. Mes pensées
sont désormais exclusivement orientées vers toi.
ANNIE
: Tu avais des problèmes, mon amours?
JUDE
: Oui et non, c'est ce nouveau job, et toutes ces affaires impliquant des
proches dont je dois me charger.
ANNIE
: Je suppose que tu parles du procès de Gregory.
JUDE
: Oui, mais pas seulement, il y a aussi l'assassinat de Tyus Robinson qui
me cause des tracas. Mais je sens que ce dossier sera élucidé
sous peu.
ANNIE
: Tant mieux, comme ça tu pourras rentrer tôt beaucoup plus
souvent, comme ce soir.
Ils
s'embrassent tendrement.
JUDE
( en pensée ) : Il ne faut plus que je pense à Caitlin, c'est
Annie que j'aime et avec qui je veux faire ma vie. Mon dernier souhait
serait de lui faire du mal. Mais apparemment, je lui procure plutôt
du bien ence moment.
Les
lèvres d'Annie se dirigent vers le torse de Jude quand le téléphone
sonne.
ANNIE
: Je réponds, ne te dérange pas.
JUDE
: Oh non, ça recommençait à devenir intéressant.
ANNIE
: Ne balise pas mon coeur, on a toute la nuit.
Elle
décroche le combiné en luji faisant un clin d'oeil.
ANNIE
: Allo...oui, c'est bien ici...oui, je vous le passe.
JUDE
: Qui est-ce?
ANNIE
: Un de tes oncles je crois.
JUDE
( prenant le téléphone ) : Allo...oh mon Dieu...c'est pas
possible...je prends le premier avion ce soir...je te rappelle quand j'arrive
à l'aéroport.
Jude
raccroche. Il est bouleversé et a du mal à retenir ses larmes.
ANNIE
( inquiète ) : Jude, que se passe-t-il?
JUDE
: C'est ma mère...elle...elle vient de décéder.
SCENE 27 : salon de chez Juliana
La
nuit est tombée. Bette est allongée au coin du feu et jette
un par un des feuilles de papier dans la cheminée.
BETTE
: Et voilà, plus personne ne pourra découvrir ce que vous
aviez contre moi, Juliana.
Armando
entre dans la pièce, un verre de bourbon à la main.
ARMANDO
: Que fais-tu ma chérie?
BETTE
: Je me repose un peu. Je profite de ces quelques instants de quiétude
au coin du feu.
ARMANDO
: Je peux en profiter avec toi.
BETTE
: Bien sûr, approche.
Il
s'assied à ses côtés et elle se love dans ses bras.
ARMANDO
: On est bien comme ça, tous les deux.
BETTE
: C'est vrai. Ces derniers jours ont été difficiles pour
toi, n'est-ce pas?
ARMANDO
: Plus que je ne l'aurais cru. C'est toujours dur de se rendre compte qu'on
a perdu un être cher alors qu'on était fâché
avec lui. Mais maintenant, je me sens apaisé. Je sens qu'une page
vient de se tourner. Je garde le souvenir de ma mère au fond de
mon coeur, sans ce sentiment de rancune qui me tenait. Tout ira bien maintenant.
BETTE
( regardant les papiers brûler dans la cheminée ) : Oui, tout
ira bien...
Elaine
entre dans le salon et aperçoit Armando et Bette en train de s'assoupir.
ELAINE
( en pensée ) : Je n'ai rien trouvé, rien que je ne sache
déjà, rien qui n'indique que Bette soit impliquée
l'enlèvement de mon enfant. Je suis pourtant certaine que Juliana
ne m'a pas menti, qu'elle cherchait à me dire quelque chose d'extrêmement
important sur Bette. Comment vais-je faire maintenant?
Elle
réfléchit quand soudain son visage s'éclaire.
ELAINE
( en pensée ) : Il ne reste qu'une seule personne susceptible de
m'aider...Olivia!
SCENE 28 : appartement d'Armando
L'appartement
est vide. On entend un bruit de clés et Emily et Leo font leur entrée
en riant à gorge déployée.
EMILY : Ah, elle est bien bonne celle-là. T'en as beaucoup d'autres comme ça? LEO : Si tu es gentille avec moi, tu y auras droit. Il la prend dans ses bras et cherche à l'embrasser. EMILY : Attends Leo, je ne voudrais pas que ça aille trop vite entre nous. Je sens qu'une merveilleuse histoire set en train de naître et je n'ai pas envie que la précipitation vienne la compromettre. LEO : Je suis entièrement d'accord avec toi, je veux qu'on savoure chaque étape de notre relation. EMILY ( regardant autour d'elle ) : Wow, il est génial l'appartement de ton père. LEO : C'est clair, je lui demanderai si je peux y habiter au cas où il s'installerait définitivement avec Bette. EMILY : J'avais plutôt compris qu'il allait donner son préavis. LEO : Oh ben j'espère pas, ce serait charmant comme garçonnière. EMILY ( riant ) : Pour accueillir tes multiples conquêtes, c'est ça? LEO : Ca c'était l'ancien Leo. Maintenant, je n'ai plus qu'une seule femme qui occuppe mes pensées. Il la regarde avec intensité. EMILY : Tu permets que je visite? LEO : Fais comme chez toi. Pendant ce temps-là, je vais voir si il n'y a pas du courrier urgent pour mon père. Emily va dans une autre pièce tandis que Leo s'assied sur le sofa et regarde les enveloppes que le concierge lui a données. LEO : Facture, facture, facture... Il s'arrête net. LEO : Oh ben ça alors! Elle lui écrit encore celle-là? Elle a pas honte, après tout le mal qu'elle a fait à ma mère et à moi? Qu'est-ce qu'elle veut encore? Leo déchire l'enveloppe pour lire la lettre qu'il y a à l'intérieur. L'enveloppe tombe sur le sofa et on voit inscrit au verso le nom de "Diana Cavanaugh". LEO : Je sais que je ne devrais pas la lire mais c'est un cas de force majeure. Je ne veux pas qu'elle revienne dans la vie de mon père. ( lisant ) "Cher Armando, je t'écris de mon lit d'hôpital où je vais certainement passer ma fin de vie. Les médecins m'ont diagnostiqué une insuffisance cardiaque incurable, dont l'évolution est paraît-il foudroyante. Je me souviens de tous les bons moments passés ensemble, tu es le seul homme que j'aie jamais vraiment aimé, qui m'ait un tant soit peu respecté, qui m'a sorti du ruisseau. Je t'en prie, ne dis rien de cette lettre à Jude, bien que je pense que je ne serai déjà plus de ce monde quand tu la recevras. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état, je souhaite qu'il garde l'image de la mère aimante et pleine de vie que j'étais. Je t'aime Armando, et je me devais de t'écrire pour réparer la plus grande erreur que j'ai faite de toute ma vie. Je ne sais pas si tu ne t'en étais jamais douté, je le pense au fond de mon coeur. Ma main tremble, je ne sais pas si tu pourras comprendre mon geste, mon mensonge, ma souffrance. Jude est ton fils Armando, je..." Leo ne peut continuer, tellement il est bouleversé, et laisse tomber la lettre. |
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SCENE 29 : salon d'Annie et de Jude
Jude
vient d'entrer dans le salon. Il a des cernes sous les yeux et n'est pas
rasé. Il boit par petites gorgées un mug de café,
noyé dans ses pensées.
JUDE
: Maman, pourquoi ne m'as-tu rien dit? Pourquoi n'as-tu pas ressenti le
besoin d'avoir mon soutien durant cette épreuve?
Il
ne peut retenir sa tristesse. Quelqu'un frappe doucement à la porte.
JUDE
: J'arrive.
Il
va ouvrir. Caitlin est sur le pas de la porte. Son visage est empli de
compassion.
CAITLIN
: Bonjour Jude.
JUDE
: Entre, je t'en prie.
Elle
entre dans la pièce et s'installe sur le canapé.
CAITLIN
: Annie nous a appris pour ta mère, mes sincères condoléances.
JUDE
: Merci.
CAITLIN
: Ca va, tu tiens le coup?
JUDE
: Je ne sais pas. C'est arrivé tellement soudainement. D'abord,
j'apprends que ma mère était depuis plusieurs jours en traitement
dans cet hôpital, et elle ne m'en a rien dit. Ensuite, je me rends
à Detroit pour ses funérailles hier, et son pasteur me révèle
qu'elle a souhaité se faire incinérer, sans cérémonie,
pour que ses proches ne se souviennent que des bons moments. Je me sens
tellement désemparé de ne pas l'avoir vue une dernière
fois, si tu savais...
CAITLIN
: Je suis désolée Jude, vraiment désolée. Si
je peux faire quelque chose...
JUDE
: Je te remercie.
CAITLIN
: Et...comment réagit Annie?
JUDE
: Je dois avouer qu'elle ne m'est guère d'aucun soutien dans
cette épreuve. Je ne peux pas l'en blâmer, je sais qu'elle
n'a jamais connu de véritable amour maternel. Sa mère les
a quittés elle et son père alors qu'elle était encore
une enfant. Annie ne peut comprendre ce que je suis en train de vivre en
ce moment.
CAITLIN
: Je vois. Tu sais, je vis un peu la même chose en ce moment avec
Cole. Il me reproche de ne pas laisser tomber mon père malgré
tout le mal qu'il a fait à notre famille, de lui apporter tout le
soutien dont je suis capable, c'est-à-dire pas grand chose en somme.
Il ne comprend pas que Gregory restera toujours mon père en dépit
de toutes ses mauvaises actions, et que l'amour que j'éprouve pour
ce dernier ne peut disparaître. J'ai l'impression que toi seul me
comprends dans ce que j'endure en ce moment.
JUDE
: J'ai quand même été obligé de témoigner
contre Gregory.
CAITLIN
: Oui, mais c'était ton devoir, comme celui d'Annie et de Cole.
Mais tu as compris que mon devoir à moi était de témoigner
en faveur de mon père, tu n'as jamais tenté de m'en dissuader
ni reproché.
JUDE
: C'est vrai qu'avec toi, je peux parler de tout. Le seul fait de ta présence
est un baume appliqué sur ma douleur. Tu n'as besoin d'aucun mot
pour exprimer que tu partages ma peine.
CAITLIN
: Nous sommes sur la même longueur d'ondes, comme...
JUDE
: ...des âmes soeurs.
Ils
ne peuvent canaliser plus longtemps leur attirance et s'enlacent soudainement.
Ils se lèvent et se dirigent vers la chambre à coucher, sans
cesser de s'embrasser.
SCENE 30 : appartement de Ross
Maria
et Ross entrent dans l'appartement. Ils se tiennent par la main et semblent
plus proches que jamais.
MARIA
: J'ai passé un début d'après-midi vraiment merveilleux.
ROSS
: Maria, tu peux pas savoir comme je suis heureux que nous partagions à
nouveau ces moments de bonheur ensemble. J'ai cru te perdre à jamais,
et aujourd'hui tu es là, à mes côtés. C'est
comme dans un rêve.
MARIA
: Et pourtant tu ne rêves pas mon amour. Je suis bien là,
tout à toi...
Elle
attire ses lèvres contre les siennes et l'embrasse avec un plaisir
non dissimulé.
ROSS
: T'as pas entendu un bruit?
MARIA
( lascive ) : Mon coeur qui bat la chamade, c'est tout.
CHASE
: Tu as l'ouïe fine, cousin.
Maria
et Ross se retournent et aperçoivent Chase qui vient de sortir du
placard de l'entrée.
ROSS
: Chase, qui t'a permis d'entrer?
MARIA
( bas ) : Ross, j'ai peur.
CHASE
: Je me le suis donné tout seul, ce droit. Il faut dire que les
serrures de ces appartements neufs ne sont plus ce qu'elles étaient.
J'ai par exemple eu beaucoup plus de mal à m'introduire dans l'appartement
de Maria.
Maria
tremble comme une feuille, tandis que Ross essaie de maîtriser la
panique qui le gagne.
ROSS
: Tu veux dire que tu es entré par effraction à son domicile?
Tu es complètement malade.
CHASE
: Ouais, je suis peut-être devenu malade, et alors? C'est ta faute
après tout?
Chase
sort un revolver de son manteau. Maria pousse un hurlement.
ROSS
: Chase, pose cette arme, je t'en supplie.
MARIA
: Pitié Chase, pensez à nos enfants.
CHASE
: Maria, je suis désolé, j'aurais voulu que ça se
passe autrement pour vous. Vous êtes une fille bien, je pensais pouvoir
vous conquérir mais ce sale type vous a complètement hypnotisée.
Je n'ai plus le choix pour me venger, c'est la dernière option.
Chase
pointe son arme vers Ross.
ROSS
( perdant son sang-froid ) : Non, fais pas ça Chase. Nous sommes
du même sang.
CHASE
: Et alors, ça fait quoi? J'en ai rien à secouer que tu sois
mon cousin ou le pape. Tu vas crever la bouche ouverte devant moi, comme
ta femme.
MARIA
: Oh mon Dieu!
CHASE
: T'as qu'une seule chance d'en réchapper, et tu sais laquelle.
Avoue, avoue que c'est toi!!!
ROSS
: Tu sais bien que c'était un accident.
CHASE
( s'agitant ) : Tais-toi, je veux plus entendre toutes ces foutaises. Avoue,
j'te dis, ou je te plombe là, devant ta nouvelle conquête.
ROSS
: Chase, je...
Il
n'a pas le temps de finir que Chase lâche son arme et s'affaise au
bout de quelques secondes. Sa chute laisse apparaître Ben, qui était
derrière lui.
BEN
: J'arrive à temps on dirait.
MARIA
( se précipitant dans ses bras ) : Oh Ben, j'ai eu si peur.
ROSS
: Ben, je ne sais comment vous remercier. Sans vous, je ne sais pas si...
BEN
: C'est bon, tout va bien maintenant. Je pensais bien trouver Maria chez
vous, et quand j'ai entendu ces hurlements...heureusement que vous n'aviez
pas fermé la porte et que j'ai pu entrer sans me faire remarquer.
MARIA
: Et qu'est-ce que tu as fait à Chase pour qu'il s'écroule
ainsi?
BEN
: Oh, je me suis simplement souvenu d'une technique de karaté. Un
coup sec sur la nuque de la tranche de la main.
ROSS
: Bon, je crois qu'il ne nous reste plus qu'à appeler la police
avant qu'il ne se réveille.
Maria
aperçoit que Chase tient fermement un médaillon dans le creux
de sa main.
MARIA
: Qu'est-ce que c'est?
ROSS
( prenant le médaillon ) : C'est...c'est pas possible. C'est le
médaillon que j'avais offert à ma femme, avec son portrait.
Celui que les enquêteurs n'ont jamais retrouvé. C'est à
cause de cette disparition que j'ai été inculpé. Dire
que c'est lui qui l'avait pendant tout ce temps.
BEN
: C'est affreux...
MARIA
: Mais alors, ça veut dire que...
ROSS
( pleurant ) : Oui, c'est certainement lui qui a tué ma femme!
SCENE 31 : salle de garde à vue, poste de police de Sunset Beach
![]() |
Vanessa
est assise sur un fauteuil. Autour d'elle se tiennent Jude, Rae et Mrs.
Moreau. Casey, Gabi, Jeremy, Michael et l'agent Ruiz observent la scène
à travers un miroir sans tain, dans la pièce d'à côté.
RAE : Détends-toi Vanessa, tout se passera bien. VANESSA : J'angoisse tellement. MRS. MOREAU : Il ne faut pas, sinon je ne parviendrai pas à vous hypnotiser et vous ne saurez jamais ce qui vous hante tant. JUDE : Attendez-moi une minute avant de commencer, je reviens. Il se rend dans la pièce d'à côté. GABI : Jude, êtes-vous sûr que ce soit une bonne idée? JUDE : Je n'en sais rien. Il ne s'agit pas de ce que je pense mais de ce que souhaite Vanessa. JEREMY : J'ai discuté avec elle, et elle est prête à assumer le fait qu'elle a peut-être tué le Dr. Tyus Robinson. Je doute de toute manière qu'un jury la reconnaisse coupable après ce qu'il lui a fait, et surtout du fait qu'à ce moment là elle avait complètement perdu son libre-arbitre. CASEY : Et que comptez-vous faire après cette séance, Jude? JUDE : Mon travail. Si Vanessa avoue le meurtre, je la défèrerai devant le procureur. Sinon, elle repartira libre. Je suis venu ici pour parler à Michael en fait. MICHAEL : Je vous écoute. JUDE : Normalement, je n'ai pas le droit de vous laisser assister à cette séance. C'est devant votre insistance et les demandes répétées de votre épouse que je vous y ai finalement autorisé. Mais je vous préviens, je ne tolèrerai aucun incident. GABI : Ne vous inquiétez pas Jude, je suis sûre que Michael se tiendra tranquille. JUDE : Ce n'est pas comme cela qu'il s'est comporté depuis le début de cette enquête. Vous avez constamment été sur la défensive, mais je n'accepterai plus que vous nous mettiez des bâtons dans les roues. Est-ce bien clair? MICHAEL : Mouais. JUDE : Bon, nous allons commencer. A tout à l'heure. Jude retourne dans la salle de garde à vue. JUDE : Nous pouvons y aller. MRS. MOREAU : Vous savez, y a vraiment pas besoin de cette toubib. Madame Bourne ne court aucun danger avec moi. RAE : On ne sait jamais. VANESSA : Rae a raison Mrs. Moreau, je préfère qu'elle soit là, à mes côtés, plus en amie qu'en médecin. JUDE : Et c'est la condition sine qua non que j'ai posée pour que cette séance ait lieu. C'est à prendre ou à laisser. VANESSA : Rae reste, il n'y a aucun problème Jude. MRS. MOREAU : Eloignez-vous de quelques mètres s'il vous plaît, j'ai besoin de concentration. Jude et Rae obéissent. MRS. MOREAU : Bien. Fermez les yeux Vanessa, et détendez-vous. Vanessa s'exécute. MRS. MOREAU : Votre esprit s'envole peu à peu. Vous ne percevez bientôt plus que le son de ma voix. A trois, votre esprit se retrouvera cette nuit de janvier où Tyus Robinson a été assassiné. Un...deux...trois. Tous les autres observent la scène avec des visages empreints de gravité et d'angoisse. MRS. MOREAU: Où vous trouvez-vous Vanessa? VANESSA : Je suis sur une plage. Il fait nuit noire. Seul le reflet de la lune sur les vagues éclaire le chemin. Je me retourne. Je viens de quitter le Shockwave, quand une voix me demande de l'attendre. Tandis que Vanessa parle, on revoit la scène de sa tentative de viol par Tyus. VANESSA : C'est Tyus. Je le sens agité. Il désire me consoler après la dispute que j'ai eue avec Michael. Il veut me raccompagner chez moi. Je décline son offre. Il commence à devenir agressif et grossier. Il m'ordonne de...de me déshabiller. Je comprends qu'il est devenu une bête sauvage et qu'il ne veut qu'une chose : moi. Il veut me frapper, mais je plonge sous le QG des sauveteurs. Il me retient par la jambe et commence à me traîner sur le sable. Ma main rencontre un gros galet et se referme sur lui. Je me retourne et l'assène de toutes mes forces sur son crâne. Il s'écroule. Je n'ai plus qu'une idée en tête, fuir. Mais un bruit insolite m'arrête. J'entends Tyus discuter avec quelqu'un...je reconnais cette voix. Je me rapproche, mue par l'inquiétude. De quoi? Je ne saurais le dire. C'est comme un pressentiment. Madame Moreau sent que Vanessa bloque. MRS. MOREAU : Parlez-moi Vanessa. Que voyez-vous? RAE : Il faudrait peut-être... Madame Moreau lui fait impérieusement signe de se taire. VANESSA : Je...non, je n'y arrive pas. MRS. MOREAU : Concentrez-vous sur ma voix Vanessa. VANESSA : Non...je suis désolée... MRS. MOREAU : Que voyez-vous qui vous trouble à ce point? MICHAEL ( dans la salle ) : Bon, ça commence à bien faire maintenant. Elle peut pas la laisser tranquille? Michael sort. RUIZ : Michael, non! Il le suit. Michael entre dans la salle, sous les yeux courroucés de Jude. JUDE : Michael, sortez immédiatement. MICHAEL : Vous voyez pas ce qu'elle est en train de lui faire subir? MRS. MOREAU : Parlez Vanessa, dites ce que votre inconscient refuse de faire transparaître. Vanessa gémit et commence à trembler. RAE : Oh non! Elle se précipite vers elle. Casey, Gabi et Jeremy rappliquent également, affolés. MRS. MOREAU : Qui est cette personne dont vous ne voulez pas dire le nom Vanessa? VANESSA ( hurlant ) : Michael...non Michael, ne tire pas! Vanessa s'évanouit, tandis que tous se taisent, horrifiés. JUDE : Michael, vous êtes en état d'arrestation. Ruiz, embarquez le et lisez lui ses droits. MICHAEL : Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Non, lâchez-moi, je suis innocent. Je suis innocent, je vous dis. Ruiz l'emmène dehors avec lui. Rae parvient à réanimer Vanessa. JEREMY : Ca va Vanessa? Vanessa est en larmes et regarde tout le monde autour d'elle. VANESSA : Qu'est-ce qui s'est passé? Tous se regardent, espérant que l'un d'eux prendra la parole à sa place. CASEY : Vanessa, je suis désolé, mais c'est Michael qui a tué Tyus. Vanessa pousse un hurlement de douleur. |
SCENE 32 : tribunal de Sunset Beach, bureau de Patricia
Ben,
Maria, Meg et Ross sont en train de piétiner sur place.
MEG
: Vous avez vu l'heure? L'audience va bientôt commencer.
BEN
: Elle n'a pas compris que nous avions d'autres problèmes plus urgents
à régler?
Patricia
entre avec Chase, menotté, et l'agent Spencer, qui le surveille.
Chase et Ross se jaugent d'un oeil mauvais.
MARIA
: Ah, enfin! Nous avons attendu presque toute la matinée.
PATRICIA
: Vous voulez peut-être faire mon travail à ma place? Allez-y
Madame Torres, je vous en prie.
ROSS
: C'est bon, excusez-nous, nous sommes tous un peu surexcités après
ce qui s'est passé hier.
CHASE
: Tu parles.
PATRICIA
( lançant un regard courroucé ) : M. English, je croyais
vous avoir dit que vous n'auriez pas droit à la parole.
MEG
: Excusez-nous Madame le Procureur, mais c'est que nous sommes un petit
peu pressés. Nous avons une audience devant le juge aux affaires
familiales en début d'après-midi...
PATRICIA
: Oui, je suis au courant. Sachez que moi aussi j'ai pas mal d'autres chats
à fouetter, et combien plus importants que vos petites querelles,
donc je vais faire vite.
BEN
: Petites querelles? Vous plaisantez!
MARIA
: Cet homme a tenté de nous tuer.
PATRICIA
: Cet homme n'a en aucune manière tenté quoi que ce soit.
Il voulait vous faire peur, ce qui j'avoue est répréhensible.
Mais cela ne relève pas du Droit Pénal.
ROSS
: Mais enfin, il a pointé une arme sur moi.
PATRICIA
: Je suis désolée, mais nos lois ne qualifient pas l'objet
qu'il a utilisé d'arme.
MARIA
: Depuis quand les pistolets ne sont plus des armes aux Etats-Unis?
PATRICIA
: Les pistolets oui, sauf quand ils ne sont pas chargés.
Ben,
Maria, Meg se regardent avec stupéfaction.
PATRICIA
: Eh oui, il semble que les cousins English avaient un petit contentieux
à régler entre eux. J'avoue que les méthodes du dénommé
Chase sont loin d'être du meilleur goût, mais notre tribunal
croule sous les dossiers, bien plus sérieux. J'ai donc décidé
de ne pas inculper M. Chase English.
BEN
: C'est tout bonnement scandaleux. Vous aurez de mes nouvelles, croyez-moi.
Patricia
sort en le regardant avec dédain. Spencer retire ses menottes à
Chase.
SPENCER
: Vous êtes libre.
CHASE
: Merci. Allez Ross, à la prochaine.
Il
sort en leur faisant un clin d'oeil.
ROSS
( furieux ) : C'est pas vrai!
MEG
: L'audience va bientôt commencer maintenant. Je vous rejoins, j'ai
juste une petite course à faire.
BEN
: Attends Meg!
Mais
Meg est déjà partie.
MARIA
: Je suis contente qu'elle soit revenue, je me suis sentie tellement coupable
après toutes les horreurs que je lui ai sorties.
BEN
: J'aurais tellement aimé m'expliquer avec elle, mais elle fuit
la confrontation depuis ce matin.
MARIA
: Nous y verrons tous plus clair après l'audience de cet après-midi.
Est-ce que tu peux garder Benjy, mon chéri?
ROSS
: Oui, bien sûr. Je lui ai promis de l'emmener à la piscine
avec Lisa d'ailleurs.
BEN
: Ce n'est pas dangereus, avec Chase en liberté?
ROSS
: Ne vous inquiétez pas Ben, je ne ferai courir aucun danger à
votre fils. Si Chase est intelligent, il a déjà quitté
la ville.
SCENE 33 : une rue de Sunset Beach
Jeremy
est en train de flâner dans Sunset Beach. C'est la première
fois qu'on ne le voit pas en tenue de travail. Il a l'air décontracté
et heureux. Il regarde les vitrines, les enfants jouer dans la rue, en
souriant.
JEREMY
: J'aime vraiment cette petite ville. Je m'y sens bien mieux qu'à
Seattle. Là, j'ai vraiment l'impression de vivre. Il y a la mer
et la montagne à proximité, le beau temps...Finalement, je
ne regrette vraiment pas d'être venu.
Mais
il ne se rend pas compte que quelqu'un le suit à distance, tâchant
de ne pas se faire repérer, depuis un bon moment. Il s'agit de Ricardo.
Ce dernier aperçoit Jeremy entrer dans le parc de Sunset Beach.
Ricardo le suit pendant un certain temps, quand il s'arrête net.
Une expression d'incrédulité se dessine sur son visage.
RICARDO
: J'ai de la peine à en croire mes yeux. Quand Gabi va savoir ça...
SCENE 34 : loft de Ricardo
Gabi
entre dans le loft. Elle tient une feuille de papier entre ses mains.
GABI
: Il n'y a personne. Pourtant, si Antonio a laissé ce mot à
mon intention à la réception du Grenadine's, c'est que ça
devait être urgent.
Gabi
relit le message, qui dit " Rejoins-moi cet après-midi chez Ricardo.
Antonio."
GABI
: Je ne pensais pas qu'Antonio allait être de retour aussi vite.
Son arrivée ne va pas faciliter le cours des événements,
je le crains. Déjà que je suis allée trop loin avec
Jeremy devant Ricardo, ce qui l'a poussé à sortir cette histoire
de mariage nul. Je suis certaine que s'il fait ça, c'est qu'il est
jaloux de Jeremy et est donc encore amoureux de moi. Mais c'e n'est pas
du tout ce que je voulais, Dieu en témoigne.
Elle
entend du bruit et se retourne. Antonio est sur le pas de la porte.
ANTONIO
: Bonjour Gabi.
GABI
: Antonio, quel plaisir de te revoir. Tu es de retour depuis longtemps?
ANTONIO
: Suffisamment, oui.
GABI
: Mais pourquoi es-tu revenu si tôt? Tu ne devais pas faire une retraite
ou quelque chose dans le genre?
ANTONIO
: Oui, mais on m'a confié une mission.
GABI
: Ici, à la paroisse de Sunset Beach? Je croyais que tu ne devais
plus y revenir.
ANTONIO
: Mes supérieurs ont changé d'avis.
GABI
: Et quelle va être ta fonction?
ANTONIO
: Répandre le bien, chasser le mal.
Gabi
le regarde d'un air perplexe, tandis qu'Antonio n'a pas décroisé
les mains de derrière son dos. Il tient en effet un pistolet qu'il
balance d'une main à l'autre.
SCENE 35 : accueil de l'hôpital South Bay
![]() |
Casey
et Sara sont en train de s'embrasser tandis que Rae rédige quelques
dossiers à quelques mètres d'eux.
SARA : Tu vas finir par me mettre en retard dans mon travail, et ça risque de fâcher Rae. Les deux femmes se regardent avec beaucoup d'exaspération et de sarcasme. RAE : Ne vous inquiétez pas Sara. Vous avez déjà pris cinq petits jours de congé, un de plus dans l'inactivité, ce n'est pas la mer à boire. CASEY : Au fait, c'était bien ton voyage à San Francisco? Rae s'arrête d'écrire, comme si quelque chose la gênait. SARA : Très intéressant. Mais j'ai appris que l'amie que j'allais voir avait perdu quelqu'un de proche, de très proche. Elle tient bien le coup, je l'admire. CASEY : J'espère que tu lui as remonté le moral. SARA : Oh, je n'en ai pas eu besoin. Elle mordait de nouveau la vie à pleines dents quand je suis arrivée. Bon, je vais m'habiller pour prendre mon service. RAE : Quelle excellente idée! Sara sort. Quelques secondes après, des ambulanciers arrivent, transportant un homme sur un brancard. Il s'agit de Stanley. Olivia suit à quelques mètre, affolée. Rae se précipite vers aux. OLIVIA : Dr. Chang, faites quelque chose, je vous en conjure. STANLEY : Aïe, mon ventre! CASEY ( secoué ) : Mon Dieu, mais c'est papa. RAE : Expliquez-moi la situation. UN AMBULANCIER : Cet homme s'est écroulé en pleine rue, devant le tribunal de Sunset Beach. Il se plaint de fortes douleurs au niveau du bas-ventre. Les constantes sont normales, mais le pouls commence à augmenter de fréquence. OLIVIA : Nous marchions tranquillement, je ne sais pas ce qui s'est passé. Stanley essaie de parler. STANLEY : Je crois que c'est... Soudain, il s'évanouit. CASEY : Rae, sauve mon père. RAE ( aux infirmiers ) : Conduisez-le au bloc immédiatement et préparez-le pour une intervention. Je vous rejoins tout de suite. Il n'y a pas une minute à perdre, nous devons découvrir au plus vite de quoi ce patient souffre. |
SCENE 36 : cabinet du juge aux affaires familiales de Sunset Beach
Ben
et Maria sont installés sur les fauteuils en face du bureau.
MARIA
: Mais où est donc passée Meg?
BEN
: Ne t'inquiète pas, je suis certain qu'elle ne va pas tarder.
MARIA
: Je me demande bien ce qu'elle avait de si urgent à faire.
BEN
: Il faut que tu lui fasses confiance, sinon vos altercations vont reprendre.
Ce ne sera plus vivable.
MARIA
: Sois honnête avec moi : tu penses qu'elle va accepter de revenir
au domicile conjugal?
BEN
: Je l'espère. Je le souhaite de tout mon coeur.
MARIA
: Tu l'aimes encore, n'est-ce pas?
BEN
: Bien sûr. C'est la femme de ma vie.
Le
juge fait son entrée, en même temps que Tess, escortée
par Stan et l'agent Spencer.
LE
JUGE : Bonjour messieurs dames. Nous allons pouvoir commencer.
MARIA
: Excusez-moi votre M. le juge, mais Meg Evans n'est pas encore arrivée.
LE
JUGE ( regardant sa montre ) : Il est pourtant quinze heures passées.
TESS
: Nous n'avons pas besoin de cette gamine après tout.
BEN
: Je croyais que c'était à cette gamine que vous souhaitiez
confier votre enfant la semaine dernière?
LE
JUGE : Ecoutez, j'ai d'autres audiences après celle-ci. Je ne peux
me permettre d'attendre, ou alors, si toutes les parties en conviennent,
je peux à nouveau reporter l'entretien.
TESS
: Non, il en est hors de question. C'est encore une manoeuvre de Ben et
Maria pour ne pas me rendre Benjy le plus vite possible. J'ai peur qu'ils
aient projeté de s'enfuir avec lui.
MARIA
: Tu es complètement folle!
Meg
entre discrètement.
MEG
: Excusez-moi de mon retard, il y a eu une collision dans la rue principale.
BEN
: Tu n'as rien?
MEG
: Non, rassure-toi.
LE
JUGE : Très bien, maintenant que Madame Evans est parmi nous, je
vais vous lire la décision que j'ai rendue.
Ben,
Maria, Meg et Tess écoutent, tendus.
LE
JUGE ( lisant ) : Atendu que l'offre d'une mère désirant
que son enfant fasse l'objet d'une adoption doit, comme tout consentement
contractuel, être ferme, précise et non viciée. Attendu
que la situation matrimoniale des futurs adoptants doit être considérée
comme une donnée décisive de la décision de la mère.
Attendu que Ben Evans, Maria Torres et Meg Cummings ont connu et connaissent
certainement encore une grande instabilité dans leurs relations
sentimentales. Attendu que...
MARIA
( en pensée ) : Oh non, je suis en train de perdre Benjy!
LE
JUGE ( lisant ) : ...Madame Marin n'a pas encore été reconnue
coupable des chefs de prévention pour lesquels elle est détenue.
Soudain,
la porte s'ouvre avec fracas. Tout le monde se retourne et aperçoit
Terence.
LE
JUGE : Qu'est-ce que c'est que ces manières? Sortez immédiatement
jeune homme!
TERENCE
( furieux ) : C'est elle, elle qui a essayé de me tuer.
TESS
( les yeux révulsés par l'horreur ) : Tim...mais ce n'est
pas possible...il est mort!
BEN
( bas à Meg ) : Quelle excellente idée. Pourquoi n'y ai-je
pas pensé plus tôt?
MEG
( bas ) : Chut; laisse-le continuer.
LE
JUGE : Qui êtes-vous?
TERENCE
: Je suis Tim Truman. Cette femme, Tess Marin, a tenté de m'assassiner
avec son complice, Derek Evans.
TESS
( en crise ) : Tu es mort...tu es mort. C'est pas possible, on t'a tué,
on a transporté ton corps...
TERENCE
: Tu vas payer pour tout ce que tu as fait, Tess.
TESS
( se jetant sur lui ) : Sale petite ordure, je vais finir le travail moi,
tu vas voir.
Stan
et Spencer la retiennent.
STAN
: Elle est encore plus timbrée que je ne le pensais!
SPENCER
: Que faisons-nous votre Honneur?
LE
JUGE : Remmenez-la en prison. Il est désormais hors de question
que je la rétablisse dans ses droits parentaux, c'est une psychotique
et une criminelle.
TESS
( hurlant ) : Noooon! Tu me le paieras Maria, je te le jure, je n'en ai
pas fini avec toi.
MARIA
: C'est bel et bien fini maintenant, Tess. Tu ne pourras plus jamais nous
faire souffrir.
Spencer
et Stan embarquent Tess.
LE
JUGE : M. Evans, Madame Torres, j'avais décidé de procéder
à l'audition du petit Benjamin pour lui expliquer la situation et
rendre ma décision définitive, mais les derniers événements
m'obligent à reconsidérer mon point de vue. Je vais sur-le-champ
valider votre adoption.
BEN
: Je ne sais comment vous remercier votre Honneur.
LE
JUGE : Occupez-vous bien du petit, c'est tout ce que je demande.
Ben,
Maria et Meg se regardent en souriant.
SCENE 37 : une salle d'audience au tribunal de Sunset Beach
Michael
est menotté, à la place de l'accusé. Jeremy se tient
à ses côtés et essaie de le soutenir. Dans le public,
Vanessa ne parvient pas à retenir ses larmes. Jude et Mrs. Moreau
sont assis à côté d'elle et sont désolés
de la voir ainsi dévastée. Patricia patiente à la
table du Procureur et regarde Michael avec gêne.
JUDE
( en pensée ) : Pauvre Vanessa. Se rendre compte que l'homme qu'on
aime est un meurtrier doit être tout bonnement insoutenable.
MICHAEL
: Jeremy, dites-moi la vérité. Je suis fichu n'est-ce pas?
JEREMY
: Bien spur que non. Vous m'avez dit que vous étiez innocent et
je vous crois. Mais je ne vous cache pas que ce sera difficile à
démontrer au cours du procés. Celui-ci devrait avoir lieu
dans trois mois, ce qui nous laissera le temps d'enquêter.
MICHAEL
: Cela signifie que si ma mise en liberté sous caution est refusée,
je resterai en prison durant tout ce temps?
JEREMY
: Je vais tout faire pour que cela n'arrive pas.
Retour
dans le public.
VANESSA
: C'est à cause de moi, de mon entêtement que Michael se retrouve
ici, devant ce tribunal. J'aurais encore préféré être
inculpée pour le meurtre de Tyus.
MRS.
MOREAU : Alors que vous êtes la victime dans toute cette histoire?
Ca n'a aucun sens.
VANESSA
: Si : j'aime Michael, c'est mon époux.
JUDE
: Mais vous le croyez coupable, n'est-ce pas?
VANESSA
: Pourrait-il en être autrement, après cette séance
d'hypnose? Je ne sais pas ce que je dois faire. Je l'aime encore, c'est
clair, mais ce qu'il a fait est tellement...horrible.
MRS.
MOREAU : N'oubliez pas qu'il venait d'assister à une scène
elle aussi horrible : Tyus venait de tenter de vous violer.
JUDE
: C'est vrai.
VANESSA
: Oui, mais comment expliquez-vous que Michael avait une arme sur lui?
Il n'a jamais possédé d'arme depuis que je le connais. S'il
en détenait une cette nuit-là, c'est qu'il avait un but précis.
MRS.
MOREAU : Vous voulez dire que vous pensez qu'il a prémédité
son geste?
VANESSA
: C'est ce que vous pensez également, n'est-ce pas Jude?
Jude
la regarde en silence, puis hoche la tête. Patricia se dirige vers
Michael.
PATRICIA
: Je suis désolée Michael, je crois que je vais demander
à ce qu'on me retire cette affaire. J'ai trop d'estime et d'amitié
pour vous pour pouvoir demander à ce que vous passiez le restant
de vos jours en prison.
MICHAEL
: Vous me croyez coupable vous aussi?
JEREMY
: Calmez-vous Michael.
PATRICIA
: Dans votre intérêt, je vous conseille de plaider coupable,
le jury appréciera peut-être et réduira le montant
de votre peine.
JEREMY
: D'autant plus que nous pourrons arguer de la folie passagère,
après avoir aperçu la victime tenter de violer votre femme.
MICHAEL
: Mais arrêtez de me parler comme si j'étais coupable, nom
d'un chien! Puisque je vous dis que je n'ai rien fait.
Patricia
regarde Jeremy avec compréhension, l'air de penser que sa tâche
sera bien ardue si Michael campe sur ses positions. La Cour fait son entrée.
L'HUISSIER
: Mesdames messieurs, la Cour.
LE
PRESIDENT : Bien. Affaire l'Etat contre Bourne. Après avoir repris
tous les éléments du dossier, il apparaît que libérer
M. Bourne représenterait un grand risque pour la sécurité
publique de nos concitoyens. Les charges pesant sur lui sont extrêmement
graves, et son obstination à nier les faits, malgré ce qui
semble être l'évidence, est également préoccupante.
C'est pourquoi nous refusons de lui accorder la liberté sous caution
et fixons la date de son procès au 25 juin prochain.
Ruiz
et un autre policier emmènent Michael, qui se retourne vers Vanessa.
MICHAEL
( criant ) : Crois-moi Vanessa, je n'ai rien fait. Je t'en supplie, aide-moi.
Vanessa
fond en larmes et enfouit son visage entre ses mains. Jude lui tapote l'épaule
pour la réconforter. Mrs. Moreau sort de la salle et se dirige vers
una cabine téléphonique dans la salle des pas perdus. Elle
introduit une pièce et compose un numéro.
MRS.
MOREAU : Allo, c'est Moreau...ça y est, Michael Bourne est officiellement
inculpé...maintenant que j'ai fait le sale boulot, donnez-moi le
reste du fric que vous m'avez promis.
SCENE 38 : maison de Bette
Emily
et Leo entrent dans la maison en se tenant par la main.
EMILY : Tu ne veux vraiment pas me dire ce qui te tracasse? Tu as eu l'air contrarié pendant tous les cours de la matinée. LEO : C'est les cours justement, ça me saoûle. EMILY : Si c'était les cours, tu les aurais déjà séchés depuis longtemps. Je ne veux pas te forcer à te confier, mais sache que si tu as un problème, je serai toujours là pour t'écouter. LEO : C'est gentil Emily, mais là je peux pas encore en parler, ça me fait trop souffrir. Ils entendent des bruits de pas dans l'escalier. EMILY : C'est bizzarre, je pensais que maman était au procè de Gregory cet après-midi. LEO ( bas ) : C'est peut-être un cambrioleur. EMILY ( bas ) : Oh mon Dieu! Elle s'accroche au bras de Leo. Mais la personne qui descend les escaliers n'est autre que...Sean. SEAN : Salut vous deux. LEO : Sean, que fais-tu ici? EMILY : Tu m'as fait une des ces peurs, j'ai cru que j'allais avoir une crise cardiaque. SEAN : Désolé ma chérie. LEO ( interloqué ) : Ma chérie? EMILY : Petit fripon, va. Elle se dirige vers Sean, qui l'embrasse tendrement. SEAN : Finalement, je n'ai pas eu le courage de me rendre à la dernière audience du procés de papa. J'ai préféré t'attendre ici. LEO : Je rêve là. Attendez, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer? SEAN : Tu ne lui en as pas encore parlé ma chérie? EMILY : Non, je n'ai pas osé mais je crois que le moment est venu. LEO : Le moment de quoi? Vous êtes encore ensemble, c'est ça? SEAN : Ben...oui et non, pas tout à fait. EMILY : Vas-y, dis-lui toi Sean. SEAN : Je pense qu'il préfèrerait quand même l'entendre de ta bouche, ça le choquerait moins. EMILY : Bon, comme tu veux. LEO : Mais allez-y, parlez. EMILY ( se dirigeant d'un air coquin vers Leo ) : Sean et moi on se demandait si...si ça te dirait qu'on fasse...à trois...enfin tu vois de quoi je parle. Leo les regarde avec ahurissement, comprenant de quoi elle parle, tandis que les deux autres lui lancent des regards mutins. |
![]() |
SCENE 39 : une chambre de l'hôpital South Bay
Stanley
est allongé sur le lit, son corps relié à des perfusions.
Casey est à ses côtés. Rae arrive et examine les constantes
de Stanley.
CASEY
: Il va mieux?
RAE
: Oui, ne t'inquiète pas. Ce n'était pas grave, mais heureusement
qu'on l'a pris en charge à temps.
CASEY
: J'ignorais qu'on pouvait avoir encore une crise d'appendicite à
son âge.
RAE
: C'est rare, mais ça arrive plus souvent qu'on ne le croit.
CASEY
: En tout cas, je te remercie du fond du coeur Rae. Tu as sauvé
mon père.
RAE
: Oh, n'exagère pas. N'importe quel médecin aurait pu faire
de même.
CASEY
: Oui, mais c'est très important pour moi que cela soit venu de
toi.
Il
la regarde comme si les sentiments qu'il avait pour elle ne s'étaient
jamais dissipés, mais Stanley bouge dans son lit.
STANLEY
( faiblement ) : Que s'est-il passé?
RAE
: Bon, je vais vous laisser. Je vous envoie quelqu'un pour renouveler les
perfusions.
CASEY
: Rae, attends!
RAE
: A tout à l'heure Casey.
Elle
sort.
STANLEY
: Casey, où est Olivia?
CASEY
: Elle s'est rendue au procès de Gregory. Mais ne parle pas, repose-toi.
STANLEY
: Casey, qu'est-ce que j'ai? C'est grave?
CASEY
( souriant ) : Non, rassure-toi. C'est juste ton appendice qui te jouait
des tours.
STANLEY
: Tu es resté là tout le temps?
CASEY
: Oui, je voulais être sûr que tout allait bien.
STANLEY
( prenant la main de son fils ) : Merci Casey. Ca me touche beaucoup. Je
pensais que tu ne voulais plus me revoir.
CASEY
: On en parlera plus tard, d'accord?
STANLEY
: D'accord, je vais me reposer un peu.
Mais
Rae et Sara entrent dans la chambre.
SARA
( parlant à Rae ) : Vous pensez que je suis vraiment prête?
RAE
: Il faut bien commencer un jour ou l'autre. Vous m'avez vu faire des dizaines
de fois. Maintenant, c'est à votre tour. Et puis, je suis sûr
que M. Mitchum fera preuve de plus d'indulgence et de patience qu'un autre
malade.
SARA
: Alors c'est pas des blagues, ton père est vraiment ici Casey?
CASEY
: Oui mon amour, je souhaitais justement te le présenter.
SARA
( ravie ) : Bonjour M. Mitchum, je suis...
Stanley
tourne la tête et Sara et lui se regardent droit dans les yeux.
SARA
( lâchant son plateau pour les perfusions ) : Juste ciel!
SCENE 40 : devant le loft de Ricardo
Paula
et Ricardo arrivent devant le bâtiment.
PAULA
: Mais enfin, dis-moi pourquoi tu es si surexcité. Qu'as-tu donc
de si urgent à dire à Gabi?
RICARDO
: Je préfère ne pas en parler dans la rue. Je te dirai tout
une fois qu'on sera à l'intérieur.
PAULA
: Cela concerne Jeremy, c'est ça?
RICARDO
: Tu es très perspicace. Je vois que tu as gardé tes vieux
réflexes de détective.
PAULA
: Ricardo, tu m'inquiètes. J'ai l'impression que tu cherches n'importe
quel moyen pour détruire la nouvelle relation que tente de construire
Gabi. Je trouve ça malsain.
RICARDO
: Là, je ne peux pas faire autrement que d'apprendre à Gabi
ce que j'ai vu, c'est trop...démentiel.
A
ce moment arrive Carmen en courant.
CARMEN
: Dieu soit loué vous n'avez rien.
PAULA
: Carmen, vous êtes essoufflée. Entrez donc une minute.
CARMEN
( effrayée ) : Non!
RICARDO
: Que se passe-t-il encore, maman?
CARMEN
: Je ressens un danger, très proche d'ici. J'ai peur, tellement
peur. C'est une des rares fois où les cartes n'osent me révéler
la vérité, de peur qu'elle ne m'anéantisse. Quelque
chose de terrible se trame près d'ici, et je tenais à vous
en informer.
PAULA
: Nous ferons attention Carmen, c'est promis.
RICARDO
: Allez, entre boire un verre d'eau maman.
CARMEN
: Il me faudrait plutôt un bon porto.
Ils
entrent tous les trois dans le loft, et se retrouvent à côté
de Gabi et face à Antonio. Ce dernier pointe au même moment
son pistolet sur Gabi. Il ne semble même pas voir que Carmen, Paula
et Ricardo viennent d'entrer.
GABI
( hurlant ) : Antonio, non!
ANTONIO
( psalmodiant ) : Gabriella Martines est une fille de Lucifer dont il faut
débarrasser l'humanité.
Tous
sont figés par la peur et ne peuvent faire un mouvement. Antonio
entre en transe et tire un coup de revolver...
SCENE 41 : tribunal de Sunset Beach, salle des pas perdus
Tess
est conduite vers la sortie du tribunal par Spencer et Stan, tandis que
Ben, Maria, Meg et Terence arrivent.
MEG
: Merci Terence, je ne sais pas comment nous aurions fait sans vous.
TERENCE
: Quand vous m'avez dit que c'était cette femme qui était
reponsable de la mort de mon frère, j'ai cru que j'allais devenir
dingue. Il fallait que je me venge, et vous m'avez donné l'occasion
de le faire.
TESS
( les ayant entendus ) : Terence...un frère...ce n'est donc pas
Tim!
MARIA
: Désolée Tess, mais tu avais effectivement tué Tim.
Ce que tu ne savais sans doute pas, c'est qu'il avait un frère jumeau
qui vient d'arriver en ville.
TESS
: Tu m'as bien dupée Maria, mais tu ne sais pas encore tout ce que
je te réserve. Si j'étais toi, je resterais constamment sur
mes gardes.
BEN
: Vous ne nous faites plus peur Tess, votre carrière de psychopathe
s'arrête ici.
STAN
: Allez, ça suffit les petites conversations de boudoir, on l'embarque.
TESS
: Puis-je passer aux toilettes d'abord?
SPENCER
: Okay. Tu l'accompagnes Stan?
STAN
: Ca marche.
Stan
accompagne Tess aux toilettes du tribunal. Jeremy arrive, pressé,
de l'autre côté et les croise. Il regarde Tess avec étonnement.
Celle-ci a un haut-le-coeur mais n'en montre rien. Elle arrive aux toilettes
avec Stan.
TESS
: Vous pourriez me laisser seule s'il vous plaît?
STAN
: Ca va pas non? Je les connais les vicieuses dans ton genre, tu vas en
profiter pour faire je ne sais quoi.
TESS
: C'est vous le lubrique, laissez-moi aller aux toilettes toute seule.
STAN
: Tu sais, y a aussi des trucs qu'on pourrait faire tous les deux...j'te
l'ai peut-être jamais dit, mais j'te trouve vachement sexy, même
si t'es dérangée.
Il
s'approche et lui attrappe les fesses.
TESS
: Ne me touche pas, gros porc.
Elle
lui fout un magistral coup de boule. Stan, hébété,
titube, le nez en sang.
STAN
: Espèce de...
Tess
lui attrappe le cou avec ses mains menottées et serre très
fort pour l'étrangler. Le visage de Stan bleuit, elle relâche
la pression et il s'écroule.
TESS
: Bon, il faut que je me dépêche maintenant.
Elle
fouille le trousseau de clés de Stan et trouve celles de ses menottes.
Elle se détache.
Pendant
ce temps, dans la salle des pas perdus, Jeremy se dirige vers Ben et Maria.
Meg et Terence discutent de leur côté. Spencer regarde sa
montre, se demandant pourquoi Stan et Tess sont aussi longs.
TERENCE
: Ca y est, j'ai fait ce que tu m'avais demandé, nous somme quittes
maintenant.
MEG
: Tu attends peut-être que je te remercie, que je me mette à
tes genoux pour te rendre grâce?
TERENCE
: Ben j'aimerais surtout que tu me pardonnes...
MEG
: Tu sais très bien quel est le seul moyen pour que je t'excuse,
encore une fois. C'est que tu partes loin d'ici, loin de Ben, loin de moi.
TERENCE
: Je croyais que tu n'aimais plus Ben.
MEG
: Tu n'as donc pas encore compris que je ne l'oublierai jamais? Je pensais
que tout était fini entre nous, mais aujourd'hui, dans ses yeux,
j'ai lu que son amour pour moi était intact.
TERENCE
: Alors pourquoi avoir couché avec moi?
MEG
: C'est Terence qui m'a séduite, qui m'attirait, pas Tim!
Jeremy
accoste Ben et Maria.
JEREMY
: Excusez-moi, mon nom est Jeremy Allen et j'ai remarqué que vous
discutiez tout à l'heure avec cette jeune femme blonde, détenue.
MARIA
: En effet.
JEREMY
: Je peux vous demander ce qu'elle a fait, sans indiscrétion?
BEN
: Pourquoi, vous la connaissez?
JEREMY
: Oui, je l'ai eue comme cliente il y a environ un an, à Seattle.
Elle cherchait à changer de nom. Je l'ai aidée dans ses démarches
et j'aurais bien aimé savoir la raison pour laquelle elle est aujourd'hui
en prison.
MARIA
: Elle ne s'appelle donc pas Tess Marin?
JEREMY
: Si, c'est son nouveau nom je crois, le nom qu'elle a obtenu en justice.
Spencer,
qui perd patience, se rend dans les toilettes.
BEN
: Mais pourquoi aurait-elle changé de nom?
JEREMY
: Ca, je ne m'en souviens plus.
MARIA
: Ben, c'est étrange, pourquoi a-t-elle changé de nom juste
avant de nous rejoindre à Sunset Beach?
BEN
: Je n'en ai pas la moindre idée, mais j'ai un très mauvais
pressentiment. M. Allen, vous souviendriez-vous par hasard du nom que Tess
portait à l'origine?
JEREMY
: Alors là...attendez, ça va me revenir...oui, c'est ça,
English!
Ben
et Maria se regardent avec horreur.
MARIA
: Mon Dieu, elle est donc de mèche avec Chase, c'est pour ça
qu'il a essayé de nous tuer.
Soudain,
Spencer sort en hurlant des toilettes.
SPENCER
: Appelez une ambulance, vite. Une détenue s'est enfuie.
TERENCE
: C'est Tess, elle s'est échappée.
Spencer
sort en courant du tribunal, suivi de Ben, Maria, Meg et Terence. Ils aperçoivent
Tess monter dans une voiture.
MEG
: Ne la laissez pas s'enfuir.
BEN
: Il y a déjà quelqu'un sur le siège du conducteur.
MARIA
: A l'arrière également...mais...oh non Seigneur, c'est impossible...Ben,
elle a notre fils.
Spencer
se précipite vers sa voiture de patrouille, tandis que la voiture
où est entrée Tess démarre.
TERENCE
: Je n'arrive pas à voir qui est le conducteur.
MARIA
( pleurant ) : C'est Chase, le cousin de Ross.
MEG
: Oh mon Dieu!
Mais
Ben aperçoit Chase sortir du tribunal.
BEN
: Non, ce n'est pas lui.
TERENCE
: Mais qui alors?
Maria
suit en courant la voiture de Tess qui tourne au coin de la rue en trombe.
Elle a juste le temps d'apercevoir qui conduit le véhicule et d'écarquiller
ses yeux avec horreur. Le complice de Tess n'est autre que...Ross English.
SCENE 42 : une salle d'audience au tribunal de Sunset Beach
La
salle est bondée. Les journalistes discutent entre eux et font des
paris sur l'issue de cette audience préliminaire concernant le meurtre
de Francesca Vargas. Tous semblent d'accord sur le fait que Gregory ne
pourra pas échapper au renvoi devant un jury d'assises. Alex se
trouve avec eux, est dégoûtée et regarde Gregory avec
trsitesse. Dans le public, Annie, Armando, Bette, Caitlin, Elaine, Jude
et Olivia attendent la décision du grand jury. Patricia est à
son bureau, tapotant un dossier du doigt, ce qui trahit sa nervosité.
Seul Gregory, étrangement, semble détendu. Jeremy fait son
entrée dans la salle.
JEREMY
: Excusez-moi M. Richards, ma précédente audience a été
un peu plus longue que prévu.
GREGORY
: Vous avez déjà des nouveaux clients? C'est formidable.
JEREMY
: Ca va, vous n'angoissez pas trop?
GREGORY
: Pourquoi donc? Vous avez fait de l'excellent travail.
JEREMY
: Ben, je n'ai pas pu faire grand chose, au contraire.
GREGORY
: Détrompez-vous.
Jeremy
se replonge devant les dossiers, mais l'image de Francesca Vargas lui revient
sans cesse devant les yeux.
JEREMY
( en pensée ) : Bon sang, où l'ai-je donc déjà
vue?
Annie
repense à ce que Gregory lui a dit en prison, qu'il ressortirait
de son procès lavé de tout soupçon.
ANNIE
( en pensée ) : Allons ma petite Annie, c'est impossible, tu le
sais bien. Les preuves qui ont été réunies contre
lui sont accablantes.
ARMANDO
: Alors Caitlin, comment s'est déroulé le procès jusqu'à
présent?
CAITLIN
: C'est très mal parti pour papa je pense.
BETTE
( avec compassion ) : Ma pauvre chérie.
CAITLIN
: J'espère seulement qu'on le renverra aux assises avec les circonsatnces
atténuantes.
ANNIE
( en pensée ) : N'y compte pas ma fille.
Caitlin
et Jude ne cessent de se lancer des regards furtifs et coupables.
OLIVIA
( en pensée ) : Qu'est-ce qu'ils ont ces deux-là?
Alex
arrive vers Olivia et compagnie.
ALEX
: J'ai eu des nouvelles de Stanley, Olivia. Il va beaucoup mieux, c'est
réglé.
JUDE
: Que s'est-il passé?
OLIVIA
: Il a fait une crise d'appendicite en pleine rue. Merci beaucoup de m'avoir
prévenue Alex.
ALEX
: Je t'en prie.
Alex
se dirige ensuite vers les toilettes attenantes à la salle d'audience.
Elle se passe de l'eau sur le visage, et se frotte le crâne. On se
rend compte alors qu'elle porte une perruque.
ALEX
( prenant un comprimé ) : Seigneur, faites cesser cette douleur,
je vous en prie!
Retour
dans la salle d'audience. Cole vient de faire discrètement son entrée
et se dirige vers le banc où est placé sa famille.
OLIVIA
( bas à Armando ) : Sais-tu pourquoi Elaine est venue?
ARMANDO
( bas ) : Non, je n'en ai pas la moindre idée.
Elaine
regarde fréquemment du côté d'Olivia.
ELAINE
( en pensée ) : Je ne sais vraiment pas comment je vais faire pour
lui adresser à nouveau la parole, mais elle seule peut m'aider.
Cole
arrive auprès d'eux.
CAITLIN
: Cole, tu es venu.
COLE
: Je me suis rendu compte que j'étais stupide et égoïste
de te laisser vivre cette épreuve seule. Pardonne-moi ma chérie.
ANNIE
( en pensée ) : Ouais, dis plutôt que tu voulais assister
à la fin de ton plus grand ennemi, j'ai nommé Gregory Richards.
Jeremy
commence à devenir lui aussi impatient, et se retourne pour regarder
le public, au moment même où la Cour fait son entrée.
L'HUISSIER
: Mesames et messieurs, la Cour.
Soudain,
il aperçoit Cole debout dans la salle en train de se frayer un passage
pour s'asseoir à côté de Caitlin et Elaine.
JEREMY
( lâchant son café ) : C'est pas vrai! Cole!
Cole
croise son regard et emprunte à son tour une expression d'effarement.
LE
PRESIDENT : Mesdames et messieurs les jurés, êtes-vous parvenus
à une décision?
LE
PREMIER JURE : Oui, votre Honneur. Dans l'affaire l'Etat contre Richards,
nous avons décidé se renvoyer le prévenu...
Un
huissier fait irruption brusquement dans la salle.
L'HUISSIER
: Attendez!
LE
PRESIDENT ( courroucé ) : Qu'est-ce que cela signifie James?
L'HUISSIER
: Un témoin de dernière minute vient de se manifester et
veut prendre la parole.
LE
PRESIDENT : Il en est hors de question. Les débats sont clos. Avez-vous
une explication, Mme Steele, M. Allen?
PATRICIA
: Le Ministère Public a appelé tous ses témoins, votre
Honneur.
Jeremy
reste silencieux, il ne semble plus savoir où il en est.
LE
PRESIDENT : Maître Allen?
JEREMY
( émergeant ) : Euh...non votre Honneur, nous n'avons plus aucun
témoin.
L'huissier
se dirige vers le Président pour lui chuchoter à l'oreille.
LE
PRESIDENT : C'est une plaisanterie? Très bien, faites entrer.
L'huissier
retourne vers la grande porte d'entrée, et toute l'assistance le
suit des yeux. Il ouvre la porte lentement et fait entrer...
UNE
VOIX : Salut la compagnie!
L'ensemble
du public, mais plus particulièrement Annie, Armando, Bette, Caitlin,
Cole, Gregory, Jeremy et Olivia semblent abasourdis. Ils ne peuvent en
croire leurs yeux. La personne qui vient de faire son entrée n'est
autre que...Francesca Vargas !!!
FIN DE
LA SAISON 1 DE
"RETURN
TO SUNSET BEACH"
AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE
LISA GUERRERO COLES dans le rôle de Francesca Vargas
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