EPISODE 22
SEASON FINALE
DEFERLANTES A SUNSET BEACH
(PARTIE 2)

écrit par :
Aurélien Capel

mise en page :
Chucky Matheson

producteur éxécutif et mise en page :
Chucky Matheson

création générique :
Romain Le Borgne

AVEC PAR ORDRE ALPHABETIQUE :

Timothy Adams ....  Casey Mitchum
Shawn Batten ....  Sara Cummings
Sam Behrens ....  Gregory Richards
Sarah Buxton ....  Annie Douglas-Richards
Dean Cain ... Chase English
Christina Chambers ....  Maria Torres
Hank Cheyne ....  Ricardo Torres
Eddie Cibrian ....  Cole Deschanel
Lesley-Anne Down ....  Olivia Blake-Richards
David Gail ... Ross English
Priscilla Garita ....  Gabi Martinez
Jason George ....  Michael Bourne
Laura Harring ... Paula Stevens
Cristi Ellen Harris ....  Emily Davis
Kam Heskin ....  Caitlin Richards Deschanel
Sean Kanan ....  Jude Cavanaugh
Nick Kiriazis ....  Antonio Torres
Tracy Lindsey ... Tess Martin
David Matthiessen ... Leo Deschanel
Dan Montgomery Jr. ... Jeremy Allen
Kathleen Noone ....  Bette Katzenkazrahi
Clive Robertson ....  Ben Evans
Sherri Saum ....  Vanessa Hart Bourne
Randy Spelling ....  Sean Richards
Gordon Thomson  ....  A.J. Deschanel
Susan Ward  ....  Meg Cummings
Leigh-Taylor Young .... Elaine Stevens

ET AVEC :

Kelly Hu ... Dr. Rae Chang
Margarita Cordova .... Carmen Torres
Barbara Mandrell .... Alex Mitchum
Chase Parker ... Benjy Evans
Josh Taylor...Stanley Mitchum
Wayne Tippit...Stan
David Andriole ... Officier Spencer
Andre Khabbazi ... Officier Ruiz
Eddie Mills ... Brian
Dax Griffin ... Terence Carver
... Procureur Steele
... Mme Moreau

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SCENE 22 : une chambre chez Juliana

Armando et Bette dorment profondément. Le réveil indique cinq heures du matin. On entend des bruits sourd et répétés, qui finissent par réveiller Bette.
BETTE : Mais qu'est-ce que c'est que tout ce vacarme?
Elle regarde le réveil.
BETTE : Cinq heures du matin...génial, ma nuit est fichue.
Elle regarde Armando.
BETTE ( chuchotant ) : Armando, tu dors?
ARMANDO ( bougeant légèrement ) : Hum.
Il se rendort.
BETTE : Très bien, je vais devoir aller voir toute seule ce qui se passe.
Elle se lève, enfile une robe de chambre.
BETTE ( se saisissant d'un chandelier ) : Je vais prendre ça, on sait jamais.
Elle sort.

SCENE 23 : chambre de Juliana

Elaine est en train de fouiller dans les placards.
ELAINE : C'est pas vrai, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Je crois bien que je suis en train de perdre mon temps.
Elle s'assied sur le lit, épuisée. Elle se remémore alors le jour où elle est allée voir Juliana et où celle-ci s'est évanouie dans ses bras, pour ne plus jamais se réveiller, en ayant juste le temps de prononcer le prénom de Bette à propos de l'enlèvement de Cole.
ELAINE : Non, je n'ai pas le droit de baisser les bras. Il faut que je découvre comment Bette, ma meilleure amie, a été mêlée à l'enlèvement de mon bébé.
Elle se remet à l'ouvrage et s'attaque à une autre commode. Bette arrive à ce moment devant la porte entrebaillée de la chambre.
BETTE ( surprise, en pensée ) : Mais...c'est Elaine. Qu'est-ce qu'elle est en train de faire? Il vaut peut-être mieux que je ne me montre pas si je veux le découvrir. Non, je ne rêve pas, elle est en train de fouiller dans les affaires de Juliana. Mon Dieu, mais si elle découvrait que...non, je n'ose même pas l'imaginer. Il faut à tout prix que je la devance et que je cherche de mon côté si Juliana n'a pas conservé des éléments compromettants. En espérant que je serai plus rapide qu'Elaine...
Elle sen va.

SCENE 24 : salle à manger de Caitlin et Cole

Annie, Jude, Caitlin, Cole et Leo sont attablés avant de passer au déjeuner.
COLE : Ca va ma chérie, tu es sûre?
CAITLIN : Mais oui Cole, cela fait bientôt une journée maintenant.
ANNIE : Tu aurais peut-être du aller à l'hôpital Caitlin.
JUDE : C'était juste une petite chute de rien du tout.
LEO : Oui, mais elle a failli se noyer, c'est pas rien quand même.
COLE : Jude, je ne sais vraiment pas comment te remercier. Tu nous as rendu un sacré service, encore une fois. J'en arrive à me demander comment ferait notre mariage sans toi.
Caitlin et Jude se regardent, horriblement gênés. Leo a un petit sourire narquois.
LEO : Oui, Jude veille sur Caitlin, tel un ange gardien.
CAITLIN : Bon, si on déjeunait?
ANNIE : Tu sais Cole, tu n'avais pas besoin de m'inviter.
COLE : Je ne t'ai pas invité Annie, c'est Jude qui a tenu à ce que tu viennes.
CAITLIN : Tu as bien fait Jude, il faut vraiment qu'Annie et nous apprenions à nous tolérer.
ANNIE : Ouais, ben c'est pas en faisant sortir ton père de derrière les barreaux qu'on y parviendra.
JUDE : Pitié, si on arrêtait de parler de Gregory juste le temps d'un déjeuner.
COLE : Je suis d'accord.
LEO : En tout cas, si Caitlin et Jude sont parvenus à sceller le baiser de la paix, vous pourriez en faire autant Annie et toi, Cole.
ANNIE : C'est gentil d'essayer d'arranger les chose gamin, mais ne rêve pas trop.
Caitlin et Jude sont de plus en plus mal à l'aise en repensant au baiser passionné qu'ils ont échangé la veille.
CAITLIN : Je vais chercher les hors-d'oeuvre. Tu viens m'aider Jude?
JUDE : Bien sûr.
Ils se lèvent de table et passent à la cuisine.
CAITLIN : Jude, il faut absolument oublier ce qui s'est passé hier midi. Nous avons eu tous deux un moment de faiblesse. J'ai failli perdre la vie, je ne savais plus très bien où j'en étais.
JUDE : Moi non plus, j'étais sous le choc. Je ne me rendais plus compte de mes actes.
CAITLIN : Il faut absolument que cela reste un secret entre toi et moi, personne d'autre ne doit être au courant, surtout pas Cole.
JUDE : Ni Annie.
CAITLIN : Je suis persuadée de toute manière que nous parviendrons à nous contrôler jusqu'à notre départ.
JUDE ( embêté ) : Tu déménages?
CAITLIN : Oui, Cole et moi pensons que c'est préférable, pour tout le monde.
JUDE : Si tu le dis.
Ils reviennent à la salle à manger avec les plats, rompant ainsi le silence autour de la table qui commençait à devenir pesant. Tous commencent à manger et à parler de choses et d'autres. Leo est plongé dans ses pensées et ne fait pas attention à ce que les autres disent.
LEO ( en pensée ) : Je ne peux pas faire ça à Cole, cette nouvelle le détruirait. J'aime Cole, c'est mon frère et je sais qu'au fond de lui il n'a jamais voulu me faire de mal, papa me l'a bien expliqué. D'un autre côté, tout le monde verrait ainsi le vrai visage de Cavanaugh, qui passerait du statut de Saint Jude à celui de Judas. Je suis vraiment face à un dilemne cornélien. Je crois que le mieux est de ne pas précipiter les choses et de réfléchir encore un peu.

SCENE 25 : un bureau chez Juliana

Elaine entre dans le bureau.
ELAINE : Bon, il ne me reste plus que cette pièce à inspecter. Si Juliana cachait quelque chose, c'est forcément ici.
Elaine ouvre plusieurs tiroirs et feuillette plusieurs papiers qui ne semblent pas l'intéresser.
ELAINE : Mais...on dirait que ce tiroir est moins profond que les autres. Il y a peut-être un double fond.
Elaine trouve un petit bouton sur le côté du tiroir. Elle appuie dessus et le premier fond saute.
ELAINE : C'est ce que je cherchais.
Elle en sort une liasse de documents réunis dans une chemise sur le recto de laquelle est inscrit le mot "Cole". Mais Armando fait irruption dans le bureau.
ARMANDO : Elaine, que fais-tu là?
ELAINE ( remettant subrepticement le dossier dans le tiroir ) : Je ...je cherche de l'aspirine, j'ai un de ces mal de tête.
ARMANDO : Tu aurais du me demander, l'armoire à pharmacie ne se trouve pas du tout ici. Viens aves moi.
ELAINE ( regardant à regret le dossier ) : D'accord. ( en pensée ) De toute manière, je ne vois pas comment ce dossier pourrait changer de place tout seul.
Ils sortent. Quelques instants après entre Bette.
BETTE : Apparemment, Lainie est déjà allée dans cette pièce. Heureusement que j'ai eu la bonne idée de demander à Armando de me montrer le bureau de Juliana, car je suis sûr que c'est là qu'elle gardait tous ses papiers importants. Le fait qu'il ait surpris Elaine m'arrange bien, comme ça je prends de l'avance sur elle.
Bette se dirige vers le secrétaire et découvre le tiroir à double fond qu'Elaine n'a pas eu le temps de refermer. Elle y prend le dossier "Cole".
BETTE : Mince, il était moins une. J'espère qu'Elaine n'a pas eu le temps de le lire. Je ne vais pas prendre l'intégralité des documents, cela ferait trop louche et Elaine saurait que c'est moi qui les ait pris, ce qui augmenterait ses soupçons.
Elle feuillette le dossier et découvre toute une liasse réunie dans une sous-chemise intitulée "Bette".
BETTE : La garce, elle avait ménagé ses arrières, c'est bien ce que je pensais. ( pliant les documents et les mettant dans son sac ) Mais à présent, cette histoire est enterrée...à jamais!

SCENE 26 : chambre d'Annie et de Jude

Annie et Jude ont fait l'amour, et leurs corps viennent juste de se séparer.
ANNIE ( reprenant son souffle ) : Wow, tu ne m'avais pas fait l'amour aussi intensément depuis bien longtemps.
JUDE ( l'embrassant ) : J'ai été un peu ailleurs ces derniers temps, mais je te promets que ça va changer. Mes pensées sont désormais exclusivement orientées vers toi.
ANNIE : Tu avais des problèmes, mon amours?
JUDE : Oui et non, c'est ce nouveau job, et toutes ces affaires impliquant des proches dont je dois me charger.
ANNIE : Je suppose que tu parles du procès de Gregory.
JUDE : Oui, mais pas seulement, il y a aussi l'assassinat de Tyus Robinson qui me cause des tracas. Mais je sens que ce dossier sera élucidé sous peu.
ANNIE : Tant mieux, comme ça tu pourras rentrer tôt beaucoup plus souvent, comme ce soir.
Ils s'embrassent tendrement.
JUDE ( en pensée ) : Il ne faut plus que je pense à Caitlin, c'est Annie que j'aime et avec qui je veux faire ma vie. Mon dernier souhait serait de lui faire du mal. Mais apparemment, je lui procure plutôt du bien ence moment.
Les lèvres d'Annie se dirigent vers le torse de Jude quand le téléphone sonne.
ANNIE : Je réponds, ne te dérange pas.
JUDE : Oh non, ça recommençait à devenir intéressant.
ANNIE : Ne balise pas mon coeur, on a toute la nuit.
Elle décroche le combiné en luji faisant un clin d'oeil.
ANNIE : Allo...oui, c'est bien ici...oui, je vous le passe.
JUDE : Qui est-ce?
ANNIE : Un de tes oncles je crois.
JUDE ( prenant le téléphone ) : Allo...oh mon Dieu...c'est pas possible...je prends le premier avion ce soir...je te rappelle quand j'arrive à l'aéroport.
Jude raccroche. Il est bouleversé et a du mal à retenir ses larmes.
ANNIE ( inquiète ) : Jude, que se passe-t-il?
JUDE : C'est ma mère...elle...elle vient de décéder.

SCENE 27 : salon de chez Juliana

La nuit est tombée. Bette est allongée au coin du feu et jette un par un des feuilles de papier dans la cheminée.
BETTE : Et voilà, plus personne ne pourra découvrir ce que vous aviez contre moi, Juliana.
Armando entre dans la pièce, un verre de bourbon à la main.
ARMANDO : Que fais-tu ma chérie?
BETTE : Je me repose un peu. Je profite de ces quelques instants de quiétude au coin du feu.
ARMANDO : Je peux en profiter avec toi.
BETTE : Bien sûr, approche.
Il s'assied à ses côtés et elle se love dans ses bras.
ARMANDO : On est bien comme ça, tous les deux.
BETTE : C'est vrai. Ces derniers jours ont été difficiles pour toi, n'est-ce pas?
ARMANDO : Plus que je ne l'aurais cru. C'est toujours dur de se rendre compte qu'on a perdu un être cher alors qu'on était fâché avec lui. Mais maintenant, je me sens apaisé. Je sens qu'une page vient de se tourner. Je garde le souvenir de ma mère au fond de mon coeur, sans ce sentiment de rancune qui me tenait. Tout ira bien maintenant.
BETTE ( regardant les papiers brûler dans la cheminée ) : Oui, tout ira bien...
Elaine entre dans le salon et aperçoit Armando et Bette en train de s'assoupir.
ELAINE ( en pensée ) : Je n'ai rien trouvé, rien que je ne sache déjà, rien qui n'indique que Bette soit impliquée l'enlèvement de mon enfant. Je suis pourtant certaine que Juliana ne m'a pas menti, qu'elle cherchait à me dire quelque chose d'extrêmement important sur Bette. Comment vais-je faire maintenant?
Elle réfléchit quand soudain son visage s'éclaire.
ELAINE ( en pensée ) : Il ne reste qu'une seule personne susceptible de m'aider...Olivia!

SCENE 28 : appartement d'Armando


L'appartement est vide. On entend un bruit de clés et Emily et Leo font leur entrée en riant à gorge déployée.
EMILY : Ah, elle est bien bonne celle-là. T'en as beaucoup d'autres comme ça?
LEO : Si tu es gentille avec moi, tu y auras droit.
Il la prend dans ses bras et cherche à l'embrasser.
EMILY : Attends Leo, je ne voudrais pas que ça aille trop vite entre nous. Je sens qu'une merveilleuse histoire set en train de naître et je n'ai pas envie que la précipitation vienne la compromettre.
LEO : Je suis entièrement d'accord avec toi, je veux qu'on savoure chaque étape de notre relation.
EMILY ( regardant autour d'elle ) : Wow, il est génial l'appartement de ton père.
LEO : C'est clair, je lui demanderai si je peux y habiter au cas où il s'installerait définitivement avec Bette.
EMILY : J'avais plutôt compris qu'il allait donner son préavis.
LEO : Oh ben j'espère pas, ce serait charmant comme garçonnière.
EMILY ( riant ) : Pour accueillir tes multiples conquêtes, c'est ça?
LEO : Ca c'était l'ancien Leo. Maintenant, je n'ai plus qu'une seule femme qui occuppe mes pensées.
Il la regarde avec intensité.
EMILY : Tu permets que je visite?
LEO : Fais comme chez toi. Pendant ce temps-là, je vais voir si il n'y a pas du courrier urgent pour mon père.
Emily va dans une autre pièce tandis que Leo s'assied sur le sofa et regarde les enveloppes que le concierge lui a données.
LEO : Facture, facture, facture...
Il s'arrête net.
LEO : Oh ben ça alors! Elle lui écrit encore celle-là? Elle a pas honte, après tout le mal qu'elle a fait à ma mère et à moi? Qu'est-ce qu'elle veut encore?
Leo déchire l'enveloppe pour lire la lettre qu'il y a à l'intérieur. L'enveloppe tombe sur le sofa et on voit inscrit au verso le nom de "Diana Cavanaugh".
LEO : Je sais que je ne devrais pas la lire mais c'est un cas de force majeure. Je ne veux pas qu'elle revienne dans la vie de mon père. ( lisant ) "Cher Armando, je t'écris de mon lit d'hôpital où je vais certainement passer ma fin de vie. Les médecins m'ont diagnostiqué une insuffisance cardiaque incurable, dont l'évolution est paraît-il foudroyante. Je me souviens de tous les bons moments passés ensemble, tu es le seul homme que j'aie jamais vraiment aimé, qui m'ait un tant soit peu respecté, qui m'a sorti du ruisseau. Je t'en prie, ne dis rien de cette lettre à Jude, bien que je pense que je ne serai déjà plus de ce monde quand tu la recevras. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état, je souhaite qu'il garde l'image de la mère aimante et pleine de vie que j'étais. Je t'aime Armando, et je me devais de t'écrire pour réparer la plus grande erreur que j'ai faite de toute ma vie. Je ne sais pas si tu ne t'en étais jamais douté, je le pense au fond de mon coeur. Ma main tremble, je ne sais pas si tu pourras comprendre mon geste, mon mensonge, ma souffrance. Jude est ton fils Armando, je..."
Leo ne peut continuer, tellement il est bouleversé, et laisse tomber la lettre.

SCENE 29 : salon d'Annie et de Jude

Jude vient d'entrer dans le salon. Il a des cernes sous les yeux et n'est pas rasé. Il boit par petites gorgées un mug de café, noyé dans ses pensées.
JUDE : Maman, pourquoi ne m'as-tu rien dit? Pourquoi n'as-tu pas ressenti le besoin d'avoir mon soutien durant cette épreuve?
Il ne peut retenir sa tristesse. Quelqu'un frappe doucement à la porte.
JUDE : J'arrive.
Il va ouvrir. Caitlin est sur le pas de la porte. Son visage est empli de compassion.
CAITLIN : Bonjour Jude.
JUDE : Entre, je t'en prie.
Elle entre dans la pièce et s'installe sur le canapé.
CAITLIN : Annie nous a appris pour ta mère, mes sincères condoléances.
JUDE : Merci.
CAITLIN : Ca va, tu tiens le coup?
JUDE : Je ne sais pas. C'est arrivé tellement soudainement. D'abord, j'apprends que ma mère était depuis plusieurs jours en traitement dans cet hôpital, et elle ne m'en a rien dit. Ensuite, je me rends à Detroit pour ses funérailles hier, et son pasteur me révèle qu'elle a souhaité se faire incinérer, sans cérémonie, pour que ses proches ne se souviennent que des bons moments. Je me sens tellement désemparé de ne pas l'avoir vue une dernière fois, si tu savais...
CAITLIN : Je suis désolée Jude, vraiment désolée. Si je peux faire quelque chose...
JUDE : Je te remercie.
CAITLIN : Et...comment réagit Annie?
JUDE : Je dois avouer qu'elle ne m'est  guère d'aucun soutien dans cette épreuve. Je ne peux pas l'en blâmer, je sais qu'elle n'a jamais connu de véritable amour maternel. Sa mère les a quittés elle et son père alors qu'elle était encore une enfant. Annie ne peut comprendre ce que je suis en train de vivre en ce moment.
CAITLIN : Je vois. Tu sais, je vis un peu la même chose en ce moment avec Cole. Il me reproche de ne pas laisser tomber mon père malgré tout le mal qu'il a fait à notre famille, de lui apporter tout le soutien dont je suis capable, c'est-à-dire pas grand chose en somme. Il ne comprend pas que Gregory restera toujours mon père en dépit de toutes ses mauvaises actions, et que l'amour que j'éprouve pour ce dernier ne peut disparaître. J'ai l'impression que toi seul me comprends dans ce que j'endure en ce moment.
JUDE : J'ai quand même été obligé de témoigner contre Gregory.
CAITLIN : Oui, mais c'était ton devoir, comme celui d'Annie et de Cole. Mais tu as compris que mon devoir à moi était de témoigner en faveur de mon père, tu n'as jamais tenté de m'en dissuader ni reproché.
JUDE : C'est vrai qu'avec toi, je peux parler de tout. Le seul fait de ta présence est un baume appliqué sur ma douleur. Tu n'as besoin d'aucun mot pour exprimer que tu partages ma peine.
CAITLIN : Nous sommes sur la même longueur d'ondes, comme...
JUDE : ...des âmes soeurs.
Ils ne peuvent canaliser plus longtemps leur attirance et s'enlacent soudainement. Ils se lèvent et se dirigent vers la chambre à coucher, sans cesser de s'embrasser.

SCENE 30 : appartement de Ross

Maria et Ross entrent dans l'appartement. Ils se tiennent par la main et semblent plus proches que jamais.
MARIA : J'ai passé un début d'après-midi vraiment merveilleux.
ROSS : Maria, tu peux pas savoir comme je suis heureux que nous partagions à nouveau ces moments de bonheur ensemble. J'ai cru te perdre à jamais, et aujourd'hui tu es là, à mes côtés. C'est comme dans un rêve.
MARIA : Et pourtant tu ne rêves pas mon amour. Je suis bien là, tout à toi...
Elle attire ses lèvres contre les siennes et l'embrasse avec un plaisir non dissimulé.
ROSS : T'as pas entendu un bruit?
MARIA ( lascive ) : Mon coeur qui bat la chamade, c'est tout.
CHASE : Tu as l'ouïe fine, cousin.
Maria et Ross se retournent et aperçoivent Chase qui vient de sortir du placard de l'entrée.
ROSS : Chase, qui t'a permis d'entrer?
MARIA ( bas ) : Ross, j'ai peur.
CHASE : Je me le suis donné tout seul, ce droit. Il faut dire que les serrures de ces appartements neufs ne sont plus ce qu'elles étaient. J'ai par exemple eu beaucoup plus de mal à m'introduire dans l'appartement de Maria.
Maria tremble comme une feuille, tandis que Ross essaie de maîtriser la panique qui le gagne.
ROSS : Tu veux dire que tu es entré par effraction à son domicile? Tu es complètement malade.
CHASE : Ouais, je suis peut-être devenu malade, et alors? C'est ta faute après tout?
Chase sort un revolver de son manteau. Maria pousse un hurlement.
ROSS : Chase, pose cette arme, je t'en supplie.
MARIA : Pitié Chase, pensez à nos enfants.
CHASE : Maria, je suis désolé, j'aurais voulu que ça se passe autrement pour vous. Vous êtes une fille bien, je pensais pouvoir vous conquérir mais ce sale type vous a complètement hypnotisée. Je n'ai plus le choix pour me venger, c'est la dernière option.
Chase pointe son arme vers Ross.
ROSS ( perdant son sang-froid ) : Non, fais pas ça Chase. Nous sommes du même sang.
CHASE : Et alors, ça fait quoi? J'en ai rien à secouer que tu sois mon cousin ou le pape. Tu vas crever la bouche ouverte devant moi, comme ta femme.
MARIA : Oh mon Dieu!
CHASE : T'as qu'une seule chance d'en réchapper, et tu sais laquelle. Avoue, avoue que c'est toi!!!
ROSS : Tu sais bien que c'était un accident.
CHASE ( s'agitant ) : Tais-toi, je veux plus entendre toutes ces foutaises. Avoue, j'te dis, ou je te plombe là, devant ta nouvelle conquête.
ROSS : Chase, je...
Il n'a pas le temps de finir que Chase lâche son arme et s'affaise au bout de quelques secondes. Sa chute laisse apparaître Ben, qui était derrière lui.
BEN : J'arrive à temps on dirait.
MARIA ( se précipitant dans ses bras ) : Oh Ben, j'ai eu si peur.
ROSS : Ben, je ne sais comment vous remercier. Sans vous, je ne sais pas si...
BEN : C'est bon, tout va bien maintenant. Je pensais bien trouver Maria chez vous, et quand j'ai entendu ces hurlements...heureusement que vous n'aviez pas fermé la porte et que j'ai pu entrer sans me faire remarquer.
MARIA : Et qu'est-ce que tu as fait à Chase pour qu'il s'écroule ainsi?
BEN : Oh, je me suis simplement souvenu d'une technique de karaté. Un coup sec sur la nuque de la tranche de la main.
ROSS : Bon, je crois qu'il ne nous reste plus qu'à appeler la police avant qu'il ne se réveille.
Maria aperçoit que Chase tient fermement un médaillon dans le creux de sa main.
MARIA : Qu'est-ce que c'est?
ROSS ( prenant le médaillon ) : C'est...c'est pas possible. C'est le médaillon que j'avais offert à ma femme, avec son portrait. Celui que les enquêteurs n'ont jamais retrouvé. C'est à cause de cette disparition que j'ai été inculpé. Dire que c'est lui qui l'avait pendant tout ce temps.
BEN : C'est affreux...
MARIA : Mais alors, ça veut dire que...
ROSS ( pleurant ) : Oui, c'est certainement lui qui a tué ma femme!

SCENE 31 : salle de garde à vue, poste de police de Sunset Beach


Vanessa est assise sur un fauteuil. Autour d'elle se tiennent Jude, Rae et Mrs. Moreau. Casey, Gabi, Jeremy, Michael et l'agent Ruiz observent la scène à travers un miroir sans tain, dans la pièce d'à côté.
RAE : Détends-toi Vanessa, tout se passera bien.
VANESSA : J'angoisse tellement.
MRS. MOREAU : Il ne faut pas, sinon je ne parviendrai pas à vous hypnotiser et vous ne saurez jamais ce qui vous hante tant.
JUDE : Attendez-moi une minute avant de commencer, je reviens.
Il se rend dans la pièce d'à côté.
GABI : Jude, êtes-vous sûr que ce soit une bonne idée?
JUDE : Je n'en sais rien. Il ne s'agit pas de ce que je pense mais de ce que souhaite Vanessa.
JEREMY : J'ai discuté avec elle, et elle est prête à assumer le fait qu'elle a peut-être tué le Dr. Tyus Robinson. Je doute de toute manière qu'un jury la reconnaisse coupable après ce qu'il lui a fait, et surtout du fait qu'à ce moment là elle avait complètement perdu son libre-arbitre.
CASEY : Et que comptez-vous faire après cette séance, Jude?
JUDE : Mon travail. Si Vanessa avoue le meurtre, je la défèrerai devant le procureur. Sinon, elle repartira libre. Je suis venu ici pour parler à Michael en fait.
MICHAEL : Je vous écoute.
JUDE : Normalement, je n'ai pas le droit de vous laisser assister à cette séance. C'est devant votre insistance et les demandes répétées de votre épouse que je vous y ai finalement autorisé. Mais je vous préviens, je ne tolèrerai aucun incident.
GABI : Ne vous inquiétez pas Jude, je suis sûre que Michael se tiendra tranquille.
JUDE : Ce n'est pas comme cela qu'il s'est comporté depuis le début de cette enquête. Vous avez constamment été sur la défensive, mais je n'accepterai plus que vous nous mettiez des bâtons dans les roues. Est-ce bien clair?
MICHAEL : Mouais.
JUDE : Bon, nous allons commencer. A tout à l'heure.
Jude retourne dans la salle de garde à vue.
JUDE : Nous pouvons y aller.
MRS. MOREAU : Vous savez, y a vraiment pas besoin de cette toubib. Madame Bourne ne court aucun danger avec moi.
RAE : On ne sait jamais.
VANESSA : Rae a raison Mrs. Moreau, je préfère qu'elle soit là, à mes côtés, plus en amie qu'en médecin.
JUDE : Et c'est la condition sine qua non que j'ai posée pour que cette séance ait lieu. C'est à prendre ou à laisser.
VANESSA : Rae reste, il n'y a aucun problème Jude.
MRS. MOREAU : Eloignez-vous de quelques mètres s'il vous plaît, j'ai besoin de concentration.
Jude et Rae obéissent.
MRS. MOREAU : Bien. Fermez les yeux Vanessa, et détendez-vous.
Vanessa s'exécute.
MRS. MOREAU : Votre esprit s'envole peu à peu. Vous ne percevez bientôt plus que le son de ma voix. A trois, votre esprit se retrouvera cette nuit de janvier où Tyus Robinson a été assassiné. Un...deux...trois.
Tous les autres observent la scène avec des visages empreints de gravité et d'angoisse.
MRS. MOREAU: Où vous trouvez-vous Vanessa?
VANESSA : Je suis sur une plage. Il fait nuit noire. Seul le reflet de la lune sur les vagues éclaire le chemin. Je me retourne.  Je viens de quitter le Shockwave, quand une voix me demande de l'attendre.
Tandis que Vanessa parle, on revoit la scène de sa tentative de viol par Tyus.
VANESSA : C'est Tyus. Je le sens agité. Il désire me consoler après la dispute que j'ai eue avec Michael. Il veut me raccompagner chez moi. Je décline son offre. Il commence à devenir agressif et grossier. Il m'ordonne de...de me déshabiller. Je comprends qu'il est devenu une bête sauvage et qu'il ne veut qu'une chose : moi. Il veut me frapper, mais je plonge sous le QG des sauveteurs. Il me retient par la jambe et commence à me traîner sur le sable. Ma main rencontre un gros galet et se referme sur lui. Je me retourne et l'assène de toutes mes forces sur son crâne. Il s'écroule. Je n'ai plus qu'une idée en tête, fuir. Mais un bruit insolite m'arrête. J'entends Tyus discuter avec quelqu'un...je reconnais cette voix. Je me rapproche, mue par l'inquiétude. De quoi? Je ne saurais le dire. C'est comme un pressentiment.
Madame Moreau sent que Vanessa bloque.
MRS. MOREAU : Parlez-moi Vanessa. Que voyez-vous?
RAE : Il faudrait peut-être...
Madame Moreau lui fait impérieusement signe de se taire.
VANESSA : Je...non, je n'y arrive pas.
MRS. MOREAU : Concentrez-vous sur ma voix Vanessa.
VANESSA : Non...je suis désolée...
MRS. MOREAU : Que voyez-vous qui vous trouble à ce point?
MICHAEL ( dans la salle ) : Bon, ça commence à bien faire maintenant. Elle peut pas la laisser tranquille?
Michael sort.
RUIZ : Michael, non!
Il le suit. Michael entre dans la salle, sous les yeux courroucés de Jude.
JUDE : Michael, sortez immédiatement.
MICHAEL : Vous voyez pas ce qu'elle est en train de lui faire subir?
MRS. MOREAU : Parlez Vanessa, dites ce que votre inconscient refuse de faire transparaître.
Vanessa gémit et commence à trembler.
RAE : Oh non!
Elle se précipite vers elle. Casey, Gabi et Jeremy rappliquent également, affolés.
MRS. MOREAU : Qui est cette personne dont vous ne voulez pas dire le nom Vanessa?
VANESSA ( hurlant ) : Michael...non Michael, ne tire pas!
Vanessa s'évanouit, tandis que tous se taisent, horrifiés.
JUDE : Michael, vous êtes en état d'arrestation. Ruiz, embarquez le et lisez lui ses droits.
MICHAEL : Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Non, lâchez-moi, je suis innocent. Je suis innocent, je vous dis.
Ruiz l'emmène dehors avec lui. Rae parvient à réanimer Vanessa.
JEREMY : Ca va Vanessa?
Vanessa est en larmes et regarde tout le monde autour d'elle.
VANESSA : Qu'est-ce qui s'est passé?
Tous se regardent, espérant que l'un d'eux prendra la parole à sa place.
CASEY : Vanessa, je suis désolé, mais c'est Michael qui a tué Tyus.
Vanessa pousse un hurlement de douleur.

 

SCENE 32 : tribunal de Sunset Beach, bureau de Patricia

Ben, Maria, Meg et Ross sont en train de piétiner sur place.
MEG : Vous avez vu l'heure? L'audience va bientôt commencer.
BEN : Elle n'a pas compris que nous avions d'autres problèmes plus urgents à régler?
Patricia entre avec Chase, menotté, et l'agent Spencer, qui le surveille. Chase et Ross se jaugent d'un oeil mauvais.
MARIA : Ah, enfin! Nous avons attendu presque toute la matinée.
PATRICIA : Vous voulez peut-être faire mon travail à ma place? Allez-y Madame Torres, je vous en prie.
ROSS : C'est bon, excusez-nous, nous sommes tous un peu surexcités après ce qui s'est passé hier.
CHASE : Tu parles.
PATRICIA ( lançant un regard courroucé ) : M. English, je croyais vous avoir dit que vous n'auriez pas droit à la parole.
MEG : Excusez-nous Madame le Procureur, mais c'est que nous sommes un petit peu pressés. Nous avons une audience devant le juge aux affaires familiales en début d'après-midi...
PATRICIA : Oui, je suis au courant. Sachez que moi aussi j'ai pas mal d'autres chats à fouetter, et combien plus importants que vos petites querelles, donc je vais faire vite.
BEN : Petites querelles? Vous plaisantez!
MARIA : Cet homme a tenté de nous tuer.
PATRICIA : Cet homme n'a en aucune manière tenté quoi que ce soit. Il voulait vous faire peur, ce qui j'avoue est répréhensible. Mais cela ne relève pas du Droit Pénal.
ROSS : Mais enfin, il a pointé une arme sur moi.
PATRICIA : Je suis désolée, mais nos lois ne qualifient pas l'objet qu'il a utilisé d'arme.
MARIA : Depuis quand les pistolets ne sont plus des armes aux Etats-Unis?
PATRICIA : Les pistolets oui, sauf quand ils ne sont pas chargés.
Ben, Maria, Meg se regardent avec stupéfaction.
PATRICIA : Eh oui, il semble que les cousins English avaient un petit contentieux à régler entre eux. J'avoue que les méthodes du dénommé Chase sont loin d'être du meilleur goût, mais notre tribunal croule sous les dossiers, bien plus sérieux. J'ai donc décidé de ne pas inculper M. Chase English.
BEN : C'est tout bonnement scandaleux. Vous aurez de mes nouvelles, croyez-moi.
Patricia sort en le regardant avec dédain. Spencer retire ses menottes à Chase.
SPENCER : Vous êtes libre.
CHASE : Merci. Allez Ross, à la prochaine.
Il sort en leur faisant un clin d'oeil.
ROSS ( furieux ) : C'est pas vrai!
MEG : L'audience va bientôt commencer maintenant. Je vous rejoins, j'ai juste une petite course à faire.
BEN : Attends Meg!
Mais Meg est déjà partie.
MARIA : Je suis contente qu'elle soit revenue, je me suis sentie tellement coupable après toutes les horreurs que je lui ai sorties.
BEN : J'aurais tellement aimé m'expliquer avec elle, mais elle fuit la confrontation depuis ce matin.
MARIA : Nous y verrons tous plus clair après l'audience de cet après-midi. Est-ce que tu peux garder Benjy, mon chéri?
ROSS : Oui, bien sûr. Je lui ai promis de l'emmener à la piscine avec Lisa d'ailleurs.
BEN : Ce n'est pas dangereus, avec Chase en liberté?
ROSS : Ne vous inquiétez pas Ben, je ne ferai courir aucun danger à votre fils. Si Chase est intelligent, il a déjà quitté la ville.

SCENE 33 : une rue de Sunset Beach

Jeremy est en train de flâner dans Sunset Beach. C'est la première fois qu'on ne le voit pas en tenue de travail. Il a l'air décontracté et heureux. Il regarde les vitrines, les enfants jouer dans la rue, en souriant.
JEREMY : J'aime vraiment cette petite ville. Je m'y sens bien mieux qu'à Seattle. Là, j'ai vraiment l'impression de vivre. Il y a la mer et la montagne à proximité, le beau temps...Finalement, je ne regrette vraiment pas d'être venu.
Mais il ne se rend pas compte que quelqu'un le suit à distance, tâchant de ne pas se faire repérer, depuis un bon moment. Il s'agit de Ricardo. Ce dernier aperçoit Jeremy entrer dans le parc de Sunset Beach. Ricardo le suit pendant un certain temps, quand il s'arrête net. Une expression d'incrédulité se dessine sur son visage.
RICARDO : J'ai de la peine à en croire mes yeux. Quand Gabi va savoir ça...

SCENE 34 : loft de Ricardo

Gabi entre dans le loft. Elle tient une feuille de papier entre ses mains.
GABI : Il n'y a personne. Pourtant, si Antonio a laissé ce mot à mon intention à la réception du Grenadine's, c'est que ça devait être urgent.
Gabi relit le message, qui dit " Rejoins-moi cet après-midi chez Ricardo. Antonio."
GABI : Je ne pensais pas qu'Antonio allait être de retour aussi vite. Son arrivée ne va pas faciliter le cours des événements, je le crains. Déjà que je suis allée trop loin avec Jeremy devant Ricardo, ce qui l'a poussé à sortir cette histoire de mariage nul. Je suis certaine que s'il fait ça, c'est qu'il est jaloux de Jeremy et est donc encore amoureux de moi. Mais c'e n'est pas du tout ce que je voulais, Dieu en témoigne.
Elle entend du bruit et se retourne. Antonio est sur le pas de la porte.
ANTONIO : Bonjour Gabi.
GABI : Antonio, quel plaisir de te revoir. Tu es de retour depuis longtemps?
ANTONIO : Suffisamment, oui.
GABI : Mais pourquoi es-tu revenu si tôt? Tu ne devais pas faire une retraite ou quelque chose dans le genre?
ANTONIO : Oui, mais on m'a confié une mission.
GABI : Ici, à la paroisse de Sunset Beach? Je croyais que tu ne devais plus y revenir.
ANTONIO : Mes supérieurs ont changé d'avis.
GABI : Et quelle va être ta fonction?
ANTONIO : Répandre le bien, chasser le mal.
Gabi le regarde d'un air perplexe, tandis qu'Antonio n'a pas décroisé les mains de derrière son dos. Il tient en effet un pistolet qu'il balance d'une main à l'autre.

SCENE 35 : accueil de l'hôpital South Bay


Casey et Sara sont en train de s'embrasser tandis que Rae rédige quelques dossiers à quelques mètres d'eux.
SARA : Tu vas finir par me mettre en retard dans mon travail, et ça risque de fâcher Rae.
Les deux femmes se regardent avec beaucoup d'exaspération et de sarcasme.
RAE : Ne vous inquiétez pas Sara. Vous avez déjà pris cinq petits jours de congé, un de plus dans l'inactivité, ce n'est pas la mer à boire.
CASEY : Au fait, c'était bien ton voyage à San Francisco?
Rae s'arrête d'écrire, comme si quelque chose la gênait.
SARA : Très intéressant. Mais j'ai appris que l'amie que j'allais voir avait perdu quelqu'un de proche, de très proche. Elle tient bien le coup, je l'admire.
CASEY : J'espère que tu lui as remonté le moral.
SARA : Oh, je n'en ai pas eu besoin. Elle mordait de nouveau la vie à pleines dents quand je suis arrivée. Bon, je vais m'habiller pour prendre mon service.
RAE : Quelle excellente idée!
Sara sort. Quelques secondes après, des ambulanciers arrivent, transportant un homme sur un brancard. Il s'agit de Stanley. Olivia suit à quelques mètre, affolée. Rae se précipite vers aux.
OLIVIA : Dr. Chang, faites quelque chose, je vous en conjure.
STANLEY : Aïe, mon ventre!
CASEY ( secoué ) : Mon Dieu, mais c'est papa.
RAE : Expliquez-moi la situation.
UN AMBULANCIER : Cet homme s'est écroulé en pleine rue, devant le tribunal de Sunset Beach. Il se plaint de fortes douleurs au niveau du bas-ventre. Les constantes sont normales, mais le pouls commence à augmenter de fréquence.
OLIVIA : Nous marchions tranquillement, je ne sais pas ce qui s'est passé.
Stanley essaie de parler.
STANLEY : Je crois que c'est...
Soudain, il s'évanouit.
CASEY : Rae, sauve mon père.
RAE ( aux infirmiers ) : Conduisez-le au bloc immédiatement et préparez-le pour une intervention. Je vous rejoins tout de suite. Il n'y a pas une minute à perdre, nous devons découvrir au plus vite de quoi ce patient souffre.

SCENE 36 : cabinet du juge aux affaires familiales de Sunset Beach

Ben et Maria sont installés sur les fauteuils en face du bureau.
MARIA : Mais où est donc passée Meg?
BEN : Ne t'inquiète pas, je suis certain qu'elle ne va pas tarder.
MARIA : Je me demande bien ce qu'elle avait de si urgent à faire.
BEN : Il faut que tu lui fasses confiance, sinon vos altercations vont reprendre. Ce ne sera plus vivable.
MARIA : Sois honnête avec moi : tu penses qu'elle va accepter de revenir au domicile conjugal?
BEN : Je l'espère. Je le souhaite de tout mon coeur.
MARIA : Tu l'aimes encore, n'est-ce pas?
BEN : Bien sûr. C'est la femme de ma vie.
Le juge fait son entrée, en même temps que Tess, escortée par Stan et l'agent Spencer.
LE JUGE : Bonjour messieurs dames. Nous allons pouvoir commencer.
MARIA : Excusez-moi votre M. le juge, mais Meg Evans n'est pas encore arrivée.
LE JUGE ( regardant sa montre ) : Il est pourtant quinze heures passées.
TESS : Nous n'avons pas besoin de cette gamine après tout.
BEN : Je croyais que c'était à cette gamine que vous souhaitiez confier votre enfant la semaine dernière?
LE JUGE : Ecoutez, j'ai d'autres audiences après celle-ci. Je ne peux me permettre d'attendre, ou alors, si toutes les parties en conviennent, je peux à nouveau reporter l'entretien.
TESS : Non, il en est hors de question. C'est encore une manoeuvre de Ben et Maria pour ne pas me rendre Benjy le plus vite possible. J'ai peur qu'ils aient projeté de s'enfuir avec lui.
MARIA : Tu es complètement folle!
Meg entre discrètement.
MEG : Excusez-moi de mon retard, il y a eu une collision dans la rue principale.
BEN : Tu n'as rien?
MEG : Non, rassure-toi.
LE JUGE : Très bien, maintenant que Madame Evans est parmi nous, je vais vous lire la décision que j'ai rendue.
Ben, Maria, Meg et Tess écoutent, tendus.
LE JUGE ( lisant ) : Atendu que l'offre d'une mère désirant que son enfant fasse l'objet d'une adoption doit, comme tout consentement contractuel, être ferme, précise et non viciée. Attendu que la situation matrimoniale des futurs adoptants doit être considérée comme une donnée décisive de la décision de la mère. Attendu que Ben Evans, Maria Torres et Meg Cummings ont connu et connaissent certainement encore une grande instabilité dans leurs relations sentimentales. Attendu que...
MARIA ( en pensée ) : Oh non, je suis en train de perdre Benjy!
LE JUGE ( lisant ) : ...Madame Marin n'a pas encore été reconnue coupable des chefs de prévention pour lesquels elle est détenue.
Soudain, la porte s'ouvre avec fracas. Tout le monde se retourne et aperçoit Terence.
LE JUGE : Qu'est-ce que c'est que ces manières? Sortez immédiatement jeune homme!
TERENCE ( furieux ) : C'est elle, elle qui a essayé de me tuer.
TESS ( les yeux révulsés par l'horreur ) : Tim...mais ce n'est pas possible...il est mort!
BEN ( bas à Meg ) : Quelle excellente idée. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt?
MEG ( bas ) : Chut; laisse-le continuer.
LE JUGE : Qui êtes-vous?
TERENCE : Je suis Tim Truman. Cette femme, Tess Marin, a tenté de m'assassiner avec son complice, Derek Evans.
TESS ( en crise ) : Tu es mort...tu es mort. C'est pas possible, on t'a tué, on a transporté ton corps...
TERENCE : Tu vas payer pour tout ce que tu as fait, Tess.
TESS ( se jetant sur lui ) : Sale petite ordure, je vais finir le travail moi, tu vas voir.
Stan et Spencer la retiennent.
STAN : Elle est encore plus timbrée que je ne le pensais!
SPENCER : Que faisons-nous votre Honneur?
LE JUGE : Remmenez-la en prison. Il est désormais hors de question que je la rétablisse dans ses droits parentaux, c'est une psychotique et une criminelle.
TESS ( hurlant ) : Noooon! Tu me le paieras Maria, je te le jure, je n'en ai pas fini avec toi.
MARIA : C'est bel et bien fini maintenant, Tess. Tu ne pourras plus jamais nous faire souffrir.
Spencer et Stan embarquent Tess.
LE JUGE : M. Evans, Madame Torres, j'avais décidé de procéder à l'audition du petit Benjamin pour lui expliquer la situation et rendre ma décision définitive, mais les derniers événements m'obligent à reconsidérer mon point de vue. Je vais sur-le-champ valider votre adoption.
BEN : Je ne sais comment vous remercier votre Honneur.
LE JUGE : Occupez-vous bien du petit, c'est tout ce que je demande.
Ben, Maria et Meg se regardent en souriant.

SCENE 37 : une salle d'audience au tribunal de Sunset Beach

Michael est menotté, à la place de l'accusé. Jeremy se tient à ses côtés et essaie de le soutenir. Dans le public, Vanessa ne parvient pas à retenir ses larmes. Jude et Mrs. Moreau sont assis à côté d'elle et sont désolés de la voir ainsi dévastée. Patricia patiente à la table du Procureur et regarde Michael avec gêne.
JUDE ( en pensée ) : Pauvre Vanessa. Se rendre compte que l'homme qu'on aime est un meurtrier doit être tout bonnement insoutenable.
MICHAEL : Jeremy, dites-moi la vérité. Je suis fichu n'est-ce pas?
JEREMY : Bien spur que non. Vous m'avez dit que vous étiez innocent et je vous crois. Mais je ne vous cache pas que ce sera difficile à démontrer au cours du procés. Celui-ci devrait avoir lieu dans trois mois, ce qui nous laissera le temps d'enquêter.
MICHAEL : Cela signifie que si ma mise en liberté sous caution est refusée, je resterai en prison durant tout ce temps?
JEREMY : Je vais tout faire pour que cela n'arrive pas.
Retour dans le public.
VANESSA : C'est à cause de moi, de mon entêtement que Michael se retrouve ici, devant ce tribunal. J'aurais encore préféré être inculpée pour le meurtre de Tyus.
MRS. MOREAU : Alors que vous êtes la victime dans toute cette histoire? Ca n'a aucun sens.
VANESSA : Si : j'aime Michael, c'est mon époux.
JUDE : Mais vous le croyez coupable, n'est-ce pas?
VANESSA : Pourrait-il en être autrement, après cette séance d'hypnose? Je ne sais pas ce que je dois faire. Je l'aime encore, c'est clair, mais ce qu'il a fait est tellement...horrible.
MRS. MOREAU : N'oubliez pas qu'il venait d'assister à une scène elle aussi horrible : Tyus venait de tenter de vous violer.
JUDE : C'est vrai.
VANESSA : Oui, mais comment expliquez-vous que Michael avait une arme sur lui? Il n'a jamais possédé d'arme depuis que je le connais. S'il en détenait une cette nuit-là, c'est qu'il avait un but précis.
MRS. MOREAU : Vous voulez dire que vous pensez qu'il a prémédité son geste?
VANESSA : C'est ce que vous pensez également, n'est-ce pas Jude?
Jude la regarde en silence, puis hoche la tête. Patricia se dirige vers Michael.
PATRICIA : Je suis désolée Michael, je crois que je vais demander à ce qu'on me retire cette affaire. J'ai trop d'estime et d'amitié pour vous pour pouvoir demander à ce que vous passiez le restant de vos jours en prison.
MICHAEL : Vous me croyez coupable vous aussi?
JEREMY : Calmez-vous Michael.
PATRICIA : Dans votre intérêt, je vous conseille de plaider coupable, le jury appréciera peut-être et réduira le montant de votre peine.
JEREMY : D'autant plus que nous pourrons arguer de la folie passagère, après avoir aperçu la victime tenter de violer votre femme.
MICHAEL : Mais arrêtez de me parler comme si j'étais coupable, nom d'un chien! Puisque je vous dis que je n'ai rien fait.
Patricia regarde Jeremy avec compréhension, l'air de penser que sa tâche sera bien ardue si Michael campe sur ses positions. La Cour fait son entrée.
L'HUISSIER : Mesdames messieurs, la Cour.
LE PRESIDENT : Bien. Affaire l'Etat contre Bourne. Après avoir repris tous les éléments du dossier, il apparaît que libérer M. Bourne représenterait un grand risque pour la sécurité publique de nos concitoyens. Les charges pesant sur lui sont extrêmement graves, et son obstination à nier les faits, malgré ce qui semble être l'évidence, est également préoccupante. C'est pourquoi nous refusons de lui accorder la liberté sous caution et fixons la date de son procès au 25 juin prochain.
Ruiz et un autre policier emmènent Michael, qui se retourne vers Vanessa.
MICHAEL ( criant ) : Crois-moi Vanessa, je n'ai rien fait. Je t'en supplie, aide-moi.
Vanessa fond en larmes et enfouit son visage entre ses mains. Jude lui tapote l'épaule pour la réconforter. Mrs. Moreau sort de la salle et se dirige vers una cabine téléphonique dans la salle des pas perdus. Elle introduit une pièce et compose un numéro.
MRS. MOREAU : Allo, c'est Moreau...ça y est, Michael Bourne est officiellement inculpé...maintenant que j'ai fait le sale boulot, donnez-moi le reste du fric que vous m'avez promis.

SCENE 38 : maison de Bette


Emily et Leo entrent dans la maison en se tenant par la main.
EMILY : Tu ne veux vraiment pas me dire ce qui te tracasse? Tu as eu l'air contrarié pendant tous les cours de la matinée.
LEO : C'est les cours justement, ça me saoûle.
EMILY : Si c'était les cours, tu les aurais déjà séchés depuis longtemps. Je ne veux pas te forcer à te confier, mais sache que si tu as un problème, je serai toujours là pour t'écouter.
LEO : C'est gentil Emily, mais là je peux pas encore en parler, ça me fait trop souffrir.
Ils entendent des bruits de pas dans l'escalier.
EMILY : C'est bizzarre, je pensais que maman était au procè de Gregory cet après-midi.
LEO ( bas ) : C'est peut-être un cambrioleur.
EMILY ( bas ) : Oh mon Dieu!
Elle s'accroche au bras de Leo. Mais la personne qui descend les escaliers n'est autre que...Sean.
SEAN : Salut vous deux.
LEO : Sean, que fais-tu ici?
EMILY : Tu m'as fait une des ces peurs, j'ai cru que j'allais avoir une crise cardiaque.
SEAN : Désolé ma chérie.
LEO ( interloqué ) : Ma chérie?
EMILY : Petit fripon, va.
Elle se dirige vers Sean, qui l'embrasse tendrement.
SEAN : Finalement, je n'ai pas eu le courage de me rendre à la dernière audience du procés de papa. J'ai préféré t'attendre ici.
LEO : Je rêve là. Attendez, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer?
SEAN : Tu ne lui en as pas encore parlé ma chérie?
EMILY : Non, je n'ai pas osé mais je crois que le moment est venu.
LEO : Le moment de quoi? Vous êtes encore ensemble, c'est ça?
SEAN : Ben...oui et non, pas tout à fait.
EMILY : Vas-y, dis-lui toi Sean.
SEAN : Je pense qu'il préfèrerait quand même l'entendre de ta bouche, ça le choquerait moins.
EMILY : Bon, comme tu veux.
LEO : Mais allez-y, parlez.
EMILY ( se dirigeant d'un air coquin vers Leo ) : Sean et moi on se demandait si...si ça te dirait qu'on fasse...à trois...enfin tu vois de quoi je parle.
Leo les regarde avec ahurissement, comprenant de quoi elle parle, tandis que les deux autres lui lancent des regards mutins.

SCENE 39 : une chambre de l'hôpital South Bay

Stanley est allongé sur le lit, son corps relié à des perfusions. Casey est à ses côtés. Rae arrive et examine les constantes de Stanley.
CASEY : Il va mieux?
RAE : Oui, ne t'inquiète pas. Ce n'était pas grave, mais heureusement qu'on l'a pris en charge à temps.
CASEY : J'ignorais qu'on pouvait avoir encore une crise d'appendicite à son âge.
RAE : C'est rare, mais ça arrive plus souvent qu'on ne le croit.
CASEY : En tout cas, je te remercie du fond du coeur Rae. Tu as sauvé mon père.
RAE : Oh, n'exagère pas. N'importe quel médecin aurait pu faire de même.
CASEY : Oui, mais c'est très important pour moi que cela soit venu de toi.
Il la regarde comme si les sentiments qu'il avait pour elle ne s'étaient jamais dissipés, mais Stanley bouge dans son lit.
STANLEY ( faiblement ) : Que s'est-il passé?
RAE : Bon, je vais vous laisser. Je vous envoie quelqu'un pour renouveler les perfusions.
CASEY : Rae, attends!
RAE : A tout à l'heure Casey.
Elle sort.
STANLEY : Casey, où est Olivia?
CASEY : Elle s'est rendue au procès de Gregory. Mais ne parle pas, repose-toi.
STANLEY : Casey, qu'est-ce que j'ai? C'est grave?
CASEY ( souriant ) : Non, rassure-toi. C'est juste ton appendice qui te jouait des tours.
STANLEY : Tu es resté là tout le temps?
CASEY : Oui, je voulais être sûr que tout allait bien.
STANLEY ( prenant la main de son fils ) : Merci Casey. Ca me touche beaucoup. Je pensais que tu ne voulais plus me revoir.
CASEY : On en parlera plus tard, d'accord?
STANLEY : D'accord, je vais me reposer un peu.
Mais Rae et Sara entrent dans la chambre.
SARA ( parlant à Rae ) : Vous pensez que je suis vraiment prête?
RAE : Il faut bien commencer un jour ou l'autre. Vous m'avez vu faire des dizaines de fois. Maintenant, c'est à votre tour. Et puis, je suis sûr que M. Mitchum fera preuve de plus d'indulgence et de patience qu'un autre malade.
SARA : Alors c'est pas des blagues, ton père est vraiment ici Casey?
CASEY : Oui mon amour, je souhaitais justement te le présenter.
SARA ( ravie ) : Bonjour M. Mitchum, je suis...
Stanley tourne la tête et Sara et lui se regardent droit dans les yeux.
SARA ( lâchant son plateau pour les perfusions ) : Juste ciel!

SCENE 40 : devant le loft de Ricardo

Paula et Ricardo arrivent devant le bâtiment.
PAULA : Mais enfin, dis-moi pourquoi tu es si surexcité. Qu'as-tu donc de si urgent à dire à Gabi?
RICARDO : Je préfère ne pas en parler dans la rue. Je te dirai tout une fois qu'on sera à l'intérieur.
PAULA : Cela concerne Jeremy, c'est ça?
RICARDO : Tu es très perspicace. Je vois que tu as gardé tes vieux réflexes de détective.
PAULA : Ricardo, tu m'inquiètes. J'ai l'impression que tu cherches n'importe quel moyen pour détruire la nouvelle relation que tente de construire Gabi. Je trouve ça malsain.
RICARDO : Là, je ne peux pas faire autrement que d'apprendre à Gabi ce que j'ai vu, c'est trop...démentiel.
A ce moment arrive Carmen en courant.
CARMEN : Dieu soit loué vous n'avez rien.
PAULA : Carmen, vous êtes essoufflée. Entrez donc une minute.
CARMEN ( effrayée ) : Non!
RICARDO : Que se passe-t-il encore, maman?
CARMEN : Je ressens un danger, très proche d'ici. J'ai peur, tellement peur. C'est une des rares fois où les cartes n'osent me révéler la vérité, de peur qu'elle ne m'anéantisse. Quelque chose de terrible se trame près d'ici, et je tenais à vous en informer.
PAULA : Nous ferons attention Carmen, c'est promis.
RICARDO : Allez, entre boire un verre d'eau maman.
CARMEN : Il me faudrait plutôt un bon porto.
Ils entrent tous les trois dans le loft, et se retrouvent à côté de Gabi et face à Antonio. Ce dernier pointe au même moment son pistolet sur Gabi. Il ne semble même pas voir que Carmen, Paula et Ricardo viennent d'entrer.
GABI ( hurlant ) : Antonio, non!
ANTONIO ( psalmodiant ) : Gabriella Martines est une fille de Lucifer dont il faut débarrasser l'humanité.
Tous sont figés par la peur et ne peuvent faire un mouvement. Antonio entre en transe et tire un coup de revolver...

SCENE 41 : tribunal de Sunset Beach, salle des pas perdus

Tess est conduite vers la sortie du tribunal par Spencer et Stan, tandis que Ben, Maria, Meg et Terence arrivent.
MEG : Merci Terence, je ne sais pas comment nous aurions fait sans vous.
TERENCE : Quand vous m'avez dit que c'était cette femme qui était reponsable de la mort de mon frère, j'ai cru que j'allais devenir dingue. Il fallait que je me venge, et vous m'avez donné l'occasion de le faire.
TESS ( les ayant entendus ) : Terence...un frère...ce n'est donc pas Tim!
MARIA : Désolée Tess, mais tu avais effectivement tué Tim. Ce que tu ne savais sans doute pas, c'est qu'il avait un frère jumeau qui vient d'arriver en ville.
TESS : Tu m'as bien dupée Maria, mais tu ne sais pas encore tout ce que je te réserve. Si j'étais toi, je resterais constamment sur mes gardes.
BEN : Vous ne nous faites plus peur Tess, votre carrière de psychopathe s'arrête ici.
STAN : Allez, ça suffit les petites conversations de boudoir, on l'embarque.
TESS : Puis-je passer aux toilettes d'abord?
SPENCER : Okay. Tu l'accompagnes Stan?
STAN : Ca marche.
Stan accompagne Tess aux toilettes du tribunal. Jeremy arrive, pressé, de l'autre côté et les croise. Il regarde Tess avec étonnement. Celle-ci a un haut-le-coeur mais n'en montre rien. Elle arrive aux toilettes avec Stan.
TESS : Vous pourriez me laisser seule s'il vous plaît?
STAN : Ca va pas non? Je les connais les vicieuses dans ton genre, tu vas en profiter pour faire je ne sais quoi.
TESS : C'est vous le lubrique, laissez-moi aller aux toilettes toute seule.
STAN : Tu sais, y a aussi des trucs qu'on pourrait faire tous les deux...j'te l'ai peut-être jamais dit, mais j'te trouve vachement sexy, même si t'es dérangée.
Il s'approche et lui attrappe les fesses.
TESS : Ne me touche pas, gros porc.
Elle lui fout un magistral coup de boule. Stan, hébété, titube, le nez en sang.
STAN : Espèce de...
Tess lui attrappe le cou avec ses mains menottées et serre très fort pour l'étrangler. Le visage de Stan bleuit, elle relâche la pression et il s'écroule.
TESS : Bon, il faut que je me dépêche maintenant.
Elle fouille le trousseau de clés de Stan et trouve celles de ses menottes. Elle se détache.
Pendant ce temps, dans la salle des pas perdus, Jeremy se dirige vers Ben et Maria. Meg et Terence discutent de leur côté. Spencer regarde sa montre, se demandant pourquoi Stan et Tess sont aussi longs.
TERENCE : Ca y est, j'ai fait ce que tu m'avais demandé, nous somme quittes maintenant.
MEG : Tu attends peut-être que je te remercie, que je me mette à tes genoux pour te rendre grâce?
TERENCE : Ben j'aimerais surtout que tu me pardonnes...
MEG : Tu sais très bien quel est le seul moyen pour que je t'excuse, encore une fois. C'est que tu partes loin d'ici, loin de Ben, loin de moi.
TERENCE : Je croyais que tu n'aimais plus Ben.
MEG : Tu n'as donc pas encore compris que je ne l'oublierai jamais? Je pensais que tout était fini entre nous, mais aujourd'hui, dans ses yeux, j'ai lu que son amour pour moi était intact.
TERENCE : Alors pourquoi avoir couché avec moi?
MEG : C'est Terence qui m'a séduite, qui m'attirait, pas Tim!
Jeremy accoste Ben et Maria.
JEREMY : Excusez-moi, mon nom est Jeremy Allen et j'ai remarqué que vous discutiez tout à l'heure avec cette jeune femme blonde, détenue.
MARIA : En effet.
JEREMY : Je peux vous demander ce qu'elle a fait, sans indiscrétion?
BEN : Pourquoi, vous la connaissez?
JEREMY : Oui, je l'ai eue comme cliente il y a environ un an, à Seattle. Elle cherchait à changer de nom. Je l'ai aidée dans ses démarches et j'aurais bien aimé savoir la raison pour laquelle elle est aujourd'hui en prison.
MARIA : Elle ne s'appelle donc pas Tess Marin?
JEREMY : Si, c'est son nouveau nom je crois, le nom qu'elle a obtenu en justice.
Spencer, qui perd patience, se rend dans les toilettes.
BEN : Mais pourquoi aurait-elle changé de nom?
JEREMY : Ca, je ne m'en souviens plus.
MARIA : Ben, c'est étrange, pourquoi a-t-elle changé de nom juste avant de nous rejoindre à Sunset Beach?
BEN : Je n'en ai pas la moindre idée, mais j'ai un très mauvais pressentiment. M. Allen, vous souviendriez-vous par hasard du nom que Tess portait à l'origine?
JEREMY : Alors là...attendez, ça va me revenir...oui, c'est ça, English!
Ben et Maria se regardent avec horreur.
MARIA : Mon Dieu, elle est donc de mèche avec Chase, c'est pour ça qu'il a essayé de nous tuer.
Soudain, Spencer sort en hurlant des toilettes.
SPENCER : Appelez une ambulance, vite. Une détenue s'est enfuie.
TERENCE : C'est Tess, elle s'est échappée.
Spencer sort en courant du tribunal, suivi de Ben, Maria, Meg et Terence. Ils aperçoivent Tess monter dans une voiture.
MEG : Ne la laissez pas s'enfuir.
BEN : Il y a déjà quelqu'un sur le siège du conducteur.
MARIA : A l'arrière également...mais...oh non Seigneur, c'est impossible...Ben, elle a notre fils.
Spencer se précipite vers sa voiture de patrouille, tandis que la voiture où est entrée Tess démarre.
TERENCE : Je n'arrive pas à voir qui est le conducteur.
MARIA ( pleurant ) : C'est Chase, le cousin de Ross.
MEG : Oh mon Dieu!
Mais Ben aperçoit Chase sortir du tribunal.
BEN : Non, ce n'est pas lui.
TERENCE : Mais qui alors?
Maria suit en courant la voiture de Tess qui tourne au coin de la rue en trombe. Elle a juste le temps d'apercevoir qui conduit le véhicule et d'écarquiller ses yeux avec horreur. Le complice de Tess n'est autre que...Ross English.

SCENE 42 : une salle d'audience au tribunal de Sunset Beach

La salle est bondée. Les journalistes discutent entre eux et font des paris sur l'issue de cette audience préliminaire concernant le meurtre de Francesca Vargas. Tous semblent d'accord sur le fait que Gregory ne pourra pas échapper au renvoi devant un jury d'assises. Alex se trouve avec eux, est dégoûtée et regarde Gregory avec trsitesse. Dans le public, Annie, Armando, Bette, Caitlin, Elaine, Jude et Olivia attendent la décision du grand jury. Patricia est à son bureau, tapotant un dossier du doigt, ce qui trahit sa nervosité. Seul Gregory, étrangement, semble détendu. Jeremy fait son entrée dans la salle.
JEREMY : Excusez-moi M. Richards, ma précédente audience a été un peu plus longue que prévu.
GREGORY : Vous avez déjà des nouveaux clients? C'est formidable.
JEREMY : Ca va, vous n'angoissez pas trop?
GREGORY : Pourquoi donc? Vous avez fait de l'excellent travail.
JEREMY : Ben, je n'ai pas pu faire grand chose, au contraire.
GREGORY : Détrompez-vous.
Jeremy se replonge devant les dossiers, mais l'image de Francesca Vargas lui revient sans cesse devant les yeux.
JEREMY ( en pensée ) : Bon sang, où l'ai-je donc déjà vue?
Annie repense à ce que Gregory lui a dit en prison, qu'il ressortirait de son procès lavé de tout soupçon.
ANNIE ( en pensée ) : Allons ma petite Annie, c'est impossible, tu le sais bien. Les preuves qui ont été réunies contre lui sont accablantes.
ARMANDO : Alors Caitlin, comment s'est déroulé le procès jusqu'à présent?
CAITLIN : C'est très mal parti pour papa je pense.
BETTE ( avec compassion ) : Ma pauvre chérie.
CAITLIN : J'espère seulement qu'on le renverra aux assises avec les circonsatnces atténuantes.
ANNIE ( en pensée ) : N'y compte pas ma fille.
Caitlin et Jude ne cessent de se lancer des regards furtifs et coupables.
OLIVIA ( en pensée ) : Qu'est-ce qu'ils ont ces deux-là?
Alex arrive vers Olivia et compagnie.
ALEX : J'ai eu des nouvelles de Stanley, Olivia. Il va beaucoup mieux, c'est réglé.
JUDE : Que s'est-il passé?
OLIVIA : Il a fait une crise d'appendicite en pleine rue. Merci beaucoup de m'avoir prévenue Alex.
ALEX : Je t'en prie.
Alex se dirige ensuite vers les toilettes attenantes à la salle d'audience. Elle se passe de l'eau sur le visage, et se frotte le crâne. On se rend compte alors qu'elle porte une perruque.
ALEX ( prenant un comprimé ) : Seigneur, faites cesser cette douleur, je vous en prie!
Retour dans la salle d'audience. Cole vient de faire discrètement son entrée et se dirige vers le banc où est placé sa famille.
OLIVIA ( bas à Armando ) : Sais-tu pourquoi Elaine est venue?
ARMANDO ( bas ) : Non, je n'en ai pas la moindre idée.
Elaine regarde fréquemment du côté d'Olivia.
ELAINE ( en pensée ) : Je ne sais vraiment pas comment je vais faire pour lui adresser à nouveau la parole, mais elle seule peut m'aider.
Cole arrive auprès d'eux.
CAITLIN : Cole, tu es venu.
COLE : Je me suis rendu compte que j'étais stupide et égoïste de te laisser vivre cette épreuve seule. Pardonne-moi ma chérie.
ANNIE ( en pensée ) : Ouais, dis plutôt que tu voulais assister à la fin de ton plus grand ennemi, j'ai nommé Gregory Richards.
Jeremy commence à devenir lui aussi impatient, et se retourne pour regarder le public, au moment même où la Cour fait son entrée.
L'HUISSIER : Mesames et messieurs, la Cour.
Soudain, il aperçoit Cole debout dans la salle en train de se frayer un passage pour s'asseoir à côté de Caitlin et Elaine.
JEREMY ( lâchant son café ) : C'est pas vrai! Cole!
Cole croise son regard et emprunte à son tour une expression d'effarement.
LE PRESIDENT : Mesdames et messieurs les jurés, êtes-vous parvenus à une décision?
LE PREMIER JURE : Oui, votre Honneur. Dans l'affaire l'Etat contre Richards, nous avons décidé se renvoyer le prévenu...
Un huissier fait irruption brusquement dans la salle.
L'HUISSIER : Attendez!
LE PRESIDENT ( courroucé ) : Qu'est-ce que cela signifie James?
L'HUISSIER : Un témoin de dernière minute vient de se manifester et veut prendre la parole.
LE PRESIDENT : Il en est hors de question. Les débats sont clos. Avez-vous une explication, Mme Steele, M. Allen?
PATRICIA : Le Ministère Public a appelé tous ses témoins, votre Honneur.
Jeremy reste silencieux, il ne semble plus savoir où il en est.
LE PRESIDENT : Maître Allen?
JEREMY ( émergeant ) : Euh...non votre Honneur, nous n'avons plus aucun témoin.
L'huissier se dirige vers le Président pour lui chuchoter à l'oreille.
LE PRESIDENT : C'est une plaisanterie? Très bien, faites entrer.
L'huissier retourne vers la grande porte d'entrée, et toute l'assistance le suit des yeux. Il ouvre la porte lentement et fait entrer...
UNE VOIX : Salut la compagnie!
L'ensemble du public, mais plus particulièrement Annie, Armando, Bette, Caitlin, Cole, Gregory, Jeremy et Olivia semblent abasourdis. Ils ne peuvent en croire leurs yeux. La personne qui vient de faire son entrée n'est autre que...Francesca Vargas !!!

FIN DE LA SAISON 1 DE
"RETURN TO SUNSET BEACH"

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE

LISA GUERRERO COLES   dans le rôle de   Francesca Vargas

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