AVEC PAR ORDRE ALPHABETIQUE :
Timothy
Adams ... Casey Mitchum
Shawn
Batten ... Sara Cummings
Sam Behrens
... Gregory Richards
Paulo
Benedeti ... Dr. Luis Cardoso
Sarah
Buxton ... Annie Douglas Richards
Christina
Chambers ... Maria Torres
Hank Cheyne
... Ricardo Torres
Eddie
Cibrian ... Cole Deschanel
Lesley
Ann Down ... Olivia Richards
David
Gail ... Ross English
Priscilla
Garita ... Gabi Martinez Torres
Jason
George ... Michael Bourne
Lisa Guerrero
... Francesca Vargas
Laura
Harring ... Paula Stevens
Cristi
Harris ... Emily Davis
Kam Heskin
... Caitlin Deschanel
Kelly
Hu ... Dr. Rae Chang
Sean Kanan
... Jude Cavanaugh
Nick Kiriazis
... Antonio Torres
David
Matthiessen ... Leo Deschanel
Traci
Lindsey Melchior ... Tess Marin
Dan Montgomery
... Jeremy Allen
Kathleen
Noone ... Bette Katzenkazrahi
Sherri
Saum ... Vanessa Bourne
Gordon
Thomson ... AJ Deschanel
Leigh
Taylor Young ... Elaine Stevens
Shane
West ... Sean Richards
Guest Starring :
Dean Cain
... Chase English
Margarita
Cordova ... Carmen Torres
Dax Griffin
...Terence Carver
Camryn
Grimes ... Lisa English
Andre
Khabazi ... Officier Ruiz
Barbara
Mandrell ... Alex Mitchum
Chase
Parker ... Benjy Evans
Clive
Robertson ... Ben Evans
Susan
Seaforth ... Procureur Patricia Steele
et
Susan Ward dans le rôle deMeg
Evans
* L'acteur Shane West reprend le rôle de Sean Richards, tenu auparavant par l'acteur Randy Spelling.
Scene 1 : une chambre de l'hôpital South Bay
Plusieurs
policiers, dont l'officier Ruiz, entrent dans la pièce, tenant Antonio.
Ce dernier est menotté mais semble totalement inconscient. Des infirmiers
les suivent.
UN
INFIRMIER : C'est bon, on va l'allonger sur le lit et lui mettre les sangles.
RUIZ
: Faites attention, il est très dangereux. Il vient de tirer sur
une personne.
L'INFIRMIER
: C'est bon, on a l'habitude. On travaille tous les jours avec des forcenés.
Vu la tête de celui-là, m'est avis qu'il est pas près
de sortir de l'hôpital psychiatrique.
Les
policiers démenottent Antonio tandis que les infirmiers l'allongent
aussitôt sur le lit et le sanglent.
L'INFIRMIER
: Vous pouvez partir, le psy de garde va arriver.
RUIZ
: Je préfèrerais l'attendre pour lui expliquer ce qui s'est
passé.
L'INFIRMIER
: Comme vous voulez.
Les
infirmiers sortent. Ruiz regarde Antonio, qui maintenant ouvre les yeux
mais dont le regard est toujours aussi vide d'âme.
RUIZ
: Pourquoi avez-vous fait ça, père Antonio?
Antonio
ne semble pas l'entendre. Le psychiatre de garde entre dans la chambre.
LE
PSYCHIATRE : Bonjour officier. Je suis le docteur Luis Cardoso. On m'a
dit qu'il y avait une urgence.
RUIZ
: Vous êtes nouveau ici, je me trompe?
LUIS
: Vous avez raison, je viens d'emménager à Sunset Beach et
c'est mon premier jour ici.
RUIZ
: Vous allez être servi alors. Je vous présente le père
Antonio Torres. Nous venons de l'arrêter pour meurtre, après
l'avoir désarmé alors qu'il venait de tirer sur un membre
de sa famille, en psalmodiant des phrases incohérentes.
LUIS
( examinant Antonio, qui ne réagit pas ) : C'est un coutumier du
fait?
RUIZ
: Justement non. Antonio est, ou plutôt était, la personne
la plus calme et la plus pacifique que je connaisse.
LUIS
: C'est étonnant en effet. Pourriez-vous me laisser seul avec lui?
RUIZ
: Bien sûr docteur.
Ruiz
sort.
LUIS
: Vous m'entendez Antonio?
Antonio
ne réagit pas.
LUIS
: Mouais, on dirait bien qu'il souffre d'un traumatisme dû au choc.
Mais ce regard vide, ces pupilles dilatées, cette absence de réflexes
musculaires...tout indique qu'il serait en état d'hypnose. Je dois
savoir sur qui il a tiré exactement.
Luis
sort pour parler à Ruiz et revient quelques secondes après,
sans qu'Antonio ait bougé.
LUIS
( bouleversé ) : Pauvre homme. S'il n'était pas conscient
de ce qu'il a fait, cela risque de le détruire lorsqu'il l'apprendra.
SCENE 2 : salle d'audience du tribunal de Sunset Beach
Francesca
Vargas fait son entrée dans le tribunal, sous les yeux médusés
de l'assemblée.
FRANCESCA
: Salut la compagnie.
ARMANDO
: Seigneur!
ELAINE
: Qui est-ce? Pourquoi tout le monde fait cette tête?
BETTE
( qui n'en revient toujours pas ) : Il s'agit de Francesca...la défunte
pour le meurtre de laquelle comparaît Gregory.
Olivia
a du mal à respirer.
OLIVIA
( les yeux révulsés ) : Elle est...
FRANCESCA
: Vivante? Eh oui ma chère Olivia, désolée de vous
décevoir. Terrible mon entrée, vous ne trouvez pas?
Olivia
s'évanouit et roule par terre.
CAITLIN
( criant ) : Maman!
COLE
: Je vais prévenir l'infirmerie de l'hôpital.
Il
sort.
GREGORY
( à Jeremy ) : Allen, faites quelque chose, il ne faut absolument
pas qu'elle témoigne contre moi!
JEREMY
: A part demander une suspension d'audience, je ne vois pas ce que je peux
faire.
Jude
et Annie vont voir Patricia.
JUDE
: Vous saviez qu'elle était en vie? C'est vous qui avez organisé
tout ça?
PATRICIA
: Mais pas du tout, je suis aussi surprise que vous.
ANNIE
: Je n'arrive pas à croire que cette punaise soit en vie. Je n'aurais
jamais cru dire ça un jour, mais cette femme est peut-être
une aubaine pour nous.
JUDE
: Que veux-tu dire?
PATRICIA
: Annie a raison : avec son témoignage, Gregory n'a plus aucune
chance de s'en sortir.
JEREMY
: Votre Honneur, je sollicite une supsension d'audience au vu des derniers
événements.
LE
PRESIDENT : Madame le Procureur?
PATRICIA
: Je suggère que nous entendions d'abord ce que Madame Vargas a
à dire, et de suspendre l'audience ensuite.
LE
PRESIDENT : Je suis d'accord, comme ça nous serons fixés.
Approchez Madame Vargas.
Francesca
s'avance en regardant d'un air narquois tous ses anciens ennemis. Mais
en
croisant celui de Gregory, sa mine devient sombre.
L'HUISSIER
: Jurez-vous de dire toute la vérité, rien que la vérité?
FRANCESCA
( la main droite sur la Bible ) : Je le jure.
PATRICIA
: Madame Vargas, je suis Patricia Steele, chargée de l'action publique
concernant votre assa...ou plutôt votre tentative d'assassinat.
FRANCESCA
: Enchantée Madame Steele. J'espère que vous parviendrez
à faire enfermer l'ordure qui a voulu me tuer.
PATRICIA
: Mais j'y compte bien, et avec votre témoignage, il n'a aucune
chance de s'en sortir.
ARMANDO
: Ca y est, Gregory est fichu.
PATRICIA
: Regardez l'homme qui est à la barre des accusés, et dites-nous
si c'est la personne qui vous a tiré dessus.
FRANCESCA
( regardant Gregory ) : Il doit y avoir erreur. Gregory Richards n'est
aucunement impliqué dans ma tentative de meurtre, enfin je crois.
En tout cas, ce n'est pas lui qui a déchargé son revolver
sur moi.
Tout
le monde pousse un cri de stupeur et s'agite.
LE
PRESIDENT ( criant ) : L'audience est suspendue!
BETTE
: Mais alors, si ce n'est pas Gregory...qui a tenté de tuer Francesca?
SCENE 3 : maison de Bette
Emily
se dirige vers Leo, d'un air coquin.
EMILY : Sean et moi on se demandait si...si ça te dirait qu'on fasse...à trois...enfin tu vois de quoi je veux parler. Leo regarde Emily et Sean avec ahurissemnt, comprenant de quoi il retourne, tandis qu'ils lui lancent des regards mutins. LEO : Pardon? SEAN : Tu vois, je t'avais dit qu'il serait choqué. EMILY : C'est dommage, on aurait pu bien s'amuser. LEO ( éructant ) : Non mais ça va pas, vous êtes complètement oufs vous. Trouvez quelqu'un d'autre pour faire vos orgies! Emily, tu me déçois vraiment, je pensais que nous deux...tu m'as bien eu. SEAN : Tu pensais vraiment qu'elle était amoureuse de toi, c'est ça? EMILY : Je t'aime beaucoup Leo, vraiment. LEO : Mais tu es sortie avec moi uniquement pour que j'accepte de me livrer à vos expériences d'un goût douteux. SEAN : D'un goût douteux? Qu'est-ce que tu en sais, tu n'as jamais essayé! EMILY : C'est bon, arrête Sean! LEO : Tu veux que je te dise Richards? C'est toi qui me dégoûte le plus dans tout ça. Rien que d'imaginer que tu aies pu penser une seule seconde... Il prend une mine écoeurée puis sort précipitamment. Une fois dans la rue, il s'arrête et reprend son souffle. LEO : C'est une histoire de fous. |
SCENE 4 : urgences de l'hôpital South Bay
Une
équipe de médecins, parmi lesquels Rae Chang, et d'infirmières
s'affaire autour d'un brancard.
RAE
( criant ) : Qu'on amène ce brancard au bloc, c'est une question
de minutes. Ses constantes chutent de manière inquiétante.
UN
INFIRMIER : Tu m'étonnes, après avoir reçu une balle
en plein coeur.
RAE
: Nous nous dispenserons de vos commentaires. J'espère que les organes
vitaux n'ont pas été atteints.
UNE
INFIRMIERE : Quand je pense à la pauvre famille Torres, je me demande
si elle s'en remettra.
Au
fond du couloir, Paula est en train de soutenir une Madame Carmen dévastée.
CARMEN
( éplorée ) : Mon fils...pourquoi a-t-il fait ça?
PAULA
: Je suppose qu'il en voulait terriblement à Gabi. Peut-être
que le fait de la revoir ici, à Sunset beach, a ravivé de
douloureux souvenirs.
CARMEN
: Mon Antonio n'a jamais été un homme violent, c'est incompréhensible.
PAULA
: Il a peut-être cru que Gabi avait finalement choisi l'amour de
Ricardo plutôt que le sien.
CARMEN
: Et c'est pour cela qu'il aurait tenté de la tuer...madre de dios,
je n'ose même pas en parler. Vous pensez qu'il y a des chances pour
que...?
PAULA
: Apparemment, son état est critique. La balle aurait atteint la
région du coeur.
CARMEN
: Mon Dieu, quelle horreur!
Rae
se dirige vers elles.
RAE
: Nous l'emmenons au bloc. Avec un peu de chance, il n'est peut-être
pas trop tard.
PAULA
: Merci Rae.
CARMEN
: Prenez-en soin docteur Chang.
RAE
: Ne vous inquiétez pas, je viendrai vous voir dès que l'intervention
sera terminée. Mais je préfère vous prévenir
: les chances de résussite sont extrêmement faibles.
Carmen
et Paula ont du mal à cacher leur détresse, quand quelqu'un
se dirige vers eux.
PAULA
( émue ) : Gabi!
CARMEN
: Mon enfant, vous êtes déjà...
GABI
: Je me suis réveillée sur ce brancard, avec tous ces médecins
autour de moi. Que s'est-il passé?
RAE
: Vous devriez aller vous recoucher. C'est incroyable que vous soyiez déjà
sur pied.
GABI
: Pourquoi pleures-tu Paula?
PAULA
: Tu ne te souviens de rien alors...le coup de feu...Antonio...
Gabi
se rappelle alors ce qui est arrivé dans le bungalow.
ANTONIO
( psalmodiant ) : Gabriella Martines est une fille de Lucifer dont il faut
débarrasser l'humanité.
Gabi,
Paula, Ricardo et Carmen, tous en face de lui, sont figés par la
peur et ne peuvent faire un mouvement. Antonio entre en transe et un coup
de feu part.
RICARDO
( hurlant ) : Nooooon!
Il
s'est jeté sur Gabi et reçoit le projectile en pleine poitrine.
Son corps ensanglanté retombe sur celui de Gabi.
GABI
( faisant une crise d'hystérie ) : Ricardo, non, Ricardoooo, pas
toi!
Elle
s'évanouit, en même temps qu'Antonio qui lâche son revolver
et s'effondre.
Retour
à l'hôpital South Bay, où les yeux de Gabi sont à
présent écarquillés par la terreur. Elle regarde au
fond du couloir.
GABI
: Mais alors, la personne qui se trouve dans ce brancard est...
CARMEN
: Oui mon enfant, il s'agit de Ricardo. Oh, mi filio!
Ricardo
est en effet entre la vie et la mort, le visage blanc, tandis que les médecins
tentent de le maintenir en vie.
SCENE 5 : prison de Sunset Beach
Michael
est assis sur la banquette de sa cellule, la tête entre les mains.
Vanessa arrive devant la grille.
VANESSA
( retenant ses larmes ) : Bonjour Michael.
MICHAEL
( ouvrant les yeux ) : Vanessa, tu es venue ma chérie.
VANESSA
: Bien sûr, tu ne croyais tout de même pas que j'allais t'abandonner
durant cette épreuve? Nous sommes mariés, et c'est pour le
pire comme pour le meilleur.
MICHAEL
: Si tu savais comme ton soutien m'apporte du réconfort...c'est
si dur d'être là.
VANESSA
: Jeremy a parlé avec le procureur Steele et elle a promis de tout
faire pour que la date de ton procés soit avancé. Personne
ne souhaite que tu restes dans cette prison. Tu es ici à cause de
moi, ou plutôt de ce que Tyus m'a fait. Même si j'ai eu du
mal à l'admettre, j'ai fini par comprendre que tu n'avais agi que
sous le choc de ce que tu avais vu. Tu n'étais pas responsable de
tes actes.
MICHAEL
: Mais...qu'est-ce que tu racontes?
VANESSA
: Si tu plaides la démence passagère ou la légitime
défense, tu seras certainement acquitté. Jeremy me l'a certifié.
MICHAEL
: Tu crois que j'ai tué Tyus, c'est ça?
VANESSA
: Je me souviens de tout Michael, je t'ai vu tirer.
MICHAEL
: Mais c'est faux, je suis innocent. Tu me penses vraiment capable d'abattre
de sang froid quelqu'un?
VANESSA
: Ce n'était pas de sang froid, c'était...
MICHAEL
( s'énervant ) : Sous le coup de la colère, je sais. Vous
tous me l'avez assez dit et répété bon sang. Mais
je n'ai rien fait, absolument rien. Je ne sais pas pourquoi tu es allé
imaginer que c'est moi qui l'avais tué.
VANESSA
: Michael, si tu veux sortir de prison...
MICHAEL
: Oui je le veux, mais pas à n'importe quel prix. Je veux^sortir
de là lavé de tout soupçon, et retrouver ma dignité.
VANESSA
( pleurant ) : Michael, je t'en prie, ne m'oblige pas à témoigner
contre toi le jour du procés.
MICHAEL
: C'est peut-être ce que tu souhaitais inconsciemment, me voir derrière
les barreaux. Ton subconscient pense que je n'ai eu que ce que je mérite,
pour avoir été l'ennemi de Tyus.
VANESSA
: Michael, tu racontes n'importe quoi...
MICHAEL
: Je ne veux plus que tu viennes me voir si tu le fais par devoir, en pensant
que je suis un meurtrier.
VANESSA
: Mais tu ne comprends pas, peu importe ce que tu as fait, je t'aime quand
même et de la même manière.
MICHAEL
( hurlant ) : Sors d'ici, je ne veux plus te voir. Des soutiens comme ça,
je n'en ai pas besoin.
Vanessa,
effrayée, sort précipitamment et se laisse aller à
son désespoir une fois hors de la prison. Elle fond en larmes tout
en tombant à genoux sur le bitume.
SCENE 6 : dans la voiture de Ben
Ben
conduit à toute allure, suivant les véhicules de police qui
parcourent les routes environnantes de Sunset Beach à la poursuite
de Ross et Tess. Maria est assise à ses côtés tandis
que Chase, Meg et Terence sont à l'arrière.
MARIA
: Mon Dieu, faites qu'il ne soit pas trop tard.
BEN
: Ne t'en fais pas Maria, nous les retrouverons.
CHASE
: Je ne pense pas qu'elle soit capable de faire du mal à son propre
fils.
MEG
: Elle a déjà failli le faire tuer, lorsqu'elle l'a fait
enlever pour nous éloigner Ben et moi.
TERENCE
: Quand je pense que c'est la dingue qui a tué mon frère,
et qu'elle est en liberté...
MARIA
: Ils sont certainement déjà loin à présent.
BEN
: Ecoutez, le mieux serait peut-être que l'on se sépare, cela
multipliera les chances de les retrouver.
CHASE
: Moi je n'ai pas de voiture.
TERENCE
: Je peux prendre la mienne.
MEG
: Où est-elle?
TERENCE
: Juste là, devant le motel.
Ben
freine brusquement devant le motel Seabreeze.
BEN
: Allez-y, et ...merci.
MEG
: Je viens avec vous Terence.
BEN
: Ecoute Meg, je préfèrerais...
MEG
: Je sais, que je reste avec toi, mais ils sont deux, et je ne veux pas
que Terence risque quoi que ce soit
BEN
: Très bien. Si vous les retrouvez, tu m'appelles d'accord?
MARIA
: Ben, dépêche-toi.
MEG
: Je le ferai Ben, promis.
Meg
et Terence descendent de voiture tandis que Ben redémarre en trombe.
Meg et Terence montent dans la voiture de ce dernier, qui démarre
et prend la direction opposée.
TERENCE
: Pourquoi as-tu voulu venir avec moi? Je croyais que tu me détestais.
MEG
: Oh oui Tim, je te déteste pour ce que tu as fait. Tu t'es fait
passer pour ton si-disant frère jumeau dans le seul but de me reconquérir,
sans songer au mal que tu pouvais faire autour de toi, une fois de plus.
TERENCE
: Tu aurais préféré que je sois mort c'est ça?
MEG
: Ne renverse pas les rôles. Si j'accepte encore de te parler, c'est
uniquement parce que j'ai besoin d'explications. Mon Dieu, mais j'ai vu
ton cadavre dans cette statue. Comment as-tu fait pour...survivre?
TERENCE
: Ce n'était pas moi qui étais dans cette statue.
MEG
: Mais...qui alors?
TERENCE
: C'était Terence.
MEG
: Terence existe vraiment? Ce n'était donc pas un pur fruit de ton
esprit d'invention?
TERENCE
( pleurant ) : Non Meg...j'avais vraiment un frère jumeau, et il
est mort à cause de moi. Je l'ai rencontré la veille de sa
mort, à Sunset Beach. Toute l'histoire que je vous ai racontée
est vraie : notre séparation quelques temps après sa naissance,
son adoption, les recherches qu'il a effectuées pour me retrouver.
Il m'a raconté tout ça quand il est venu me voir au motel
Seabreeze. Il venait d'apprendre que j'y vivais et a voulu me recontrer.
Mon Dieu Meg, ça a été l'un des plus beaux moments
de ma vie, l'un des plus émouvants. Je lui ai demandé de
rester à Sunset Beach afin que nous fassions mieux connaissance.
J'avais enfin une famille en-dehors de mes parents alcooliques qui ne s'occupaient
pas de moi. Et le lendemain, tout a basculé. En suivant Tess, dont
je me méfiais de plus en plus, j'ai découvert que Derek était
de retour et qu'elle était de mèche avec lui. Ils ont essayé
de me tuer et m'ont poursuivi sur la plage de Sunset. Cette nuit-là,
le brouillard enveloppait la ville. Je suppose que Terence était
en train de se promener tranquillement sur la plage et qu'ils lui sont
tombés dessus. J'espère qu'il n'a pas souffert.
MEG
( bouleversée ) : C'est atroce.
TIM
: Eh oui, ils l'ont pris mour moi. C'est moi qui aurais du être tué.
MEG
: Tu n'y es pour rien Tim.
TIM
: Je me suis enfui loin, et j'ai sombré dans la douleur. Je ne savais
plus ce que je devais faire, je me cachais. Et puis j'ai décidé
que sa mort ne devait pas être inutile. Je suis revenu pour me venger,
mais Derek était déjà mort et Tess emprisonnée.
Je me suis fait passer pour lui afin de te reconquérir, c'est innommable
je sais, mais je souhaitais qu'il revive à travers moi. Tim était
mort, et c'était mieux pour tout le monde...même pour moi.
MEG
: Et tu croyais que je n'allais pas m'en rendre compte?
TIM
: Je ne pensais pas, j'ai seulement agi par instinct, sans préméditation.
J'ai laissé notre flamme renaître et j'étais au comble
du bonheur.
MEG
: Oui, et au moment où tu m'as fait l'amour, j'ai tout de suite
compris que tu étais Tim. Tu ne pouvais pas me tromper avec ça,
pas après tous les moments que nous avons vécus qaund nous
étions fiancés.
TIM
: Que vas-tu faire alors? Tu vas le dire à Ben?
MEG
: Je n'en sais rien encore. Pendant ce temps, le principal est de sortir
Benjy des griffes de cette psychopathe de Tess.
TIM
: Oui, tu as raison. Je vais accélérer.
La
voiture poursuit sa route dans le désert.
SCENE 7 : dans la voiture de Ross
Ross
conduit vite et est extrêmement nerveux. Tess est assise à
ses côtés et regarde régulièrement Benjy et
Lisa qui sont assis à l'arrière.
TESS
: Tout va bien les enfants?
BENJY
: On va où Tess? Pourquoi maman et papa sont pas avec nous?
ROSS
: Tu devrais dormir un peu Benjy.
LISA
: On n'a pas envie de dormir nous, on veut rentrer à la maison.
TESS
: On rentre à la maison ma puce...mais dans notre nouvelle maison.
BENJY
: Et papa et maman, ils nous rejoignent quand?
TESS
: Ils ne savent pas encore. Tu sais, ils ont beaucoup de travail tous les
deux en ce moment.
ROSS
: Allez les enfants, faites un petit somme, on est bientôt arrivé.
Benjy
et Lisa ferment les yeux et s'endorment rapidement.
TESS
: Je suis enfin libre. Tu ne peux pas savoir à quel point je me
sens bien p'tit frère.
ROSS
: Attends, on n'est pas encore sorti d'affaire.
TESS
: Mais si, maintenant que nous avons changé de voiture, ils ne nous
retrouveront plus. Arrête d'être aussi nerveux, tu me stresses.
ROSS
: Pauvre Maria...elle doit être dévastée en ce moment.
TESS
: Ne me dis pas que tu as pitié d'elle. Je te rappelle que cette
femme voulait voler mon enfant, ton neveu. A cause d'elle, je me suis retrouvée
en prison. C'est une vraie garce.
ROSS
: C'est étrange, ce n'est pas du tout l'impression qu'elle m'a donné.
TESS
: Tss tss...elle cache bien son jeu, voilà tout.
ROSS
: Tu dois avoir raison. Ce qu'elle t'a fait est ignoble, c'est vrai. Mais
je ne comprends toujours pas pourquoi elle a voulu te prendre Benjy.
TESS
( en pensée ) : Il devient méfiant, heureusement que je lui
ai caché la vérité. Il me prend pour l'innocente victime
de Ben et de Maria, et loin de moi l'envie de le faire changer d'avis.(
haut ) Maria était ma meilleure amie, mais elle m'a enlevé
mon fils. Elle ne peut pas avoir d'enfant et s'est liée d'amitué
avec moi uniquement pour me voler Benjy. Quand j'y repense, j'en suis mortifiée.
Ben a tué son frère et m'a collé le meurtre sur le
dos, ils ont trouvé là l'excellente occasion de m'évincer
pour toujours de la vie de Benjy.
ROSS
: Ne t'inquiète pas, tout est fini maintenant.
TESS
: Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait.
ROSS
: Mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu voulais que je me rapproche
de Maria.
TESS
( en pensée ) : Pour qu'elle souffre le martyre quand elle aurait
compris que son "grand amour" l'avait trahi. ( haut ) C'est toi qui voulais
les connaître avant de m'aider. Et sans cela, Maria ne t'aurait jamais
confié Benjy avant le procés.
ROSS
: Je pense que nous sommes bientôt arrivés à la frontière.
TESS
: Oui...dans quelques minutes, notre nouvelle vie va commencer.
SCENE 8 : salle d'audience du tribunal de Sunset Beach
Alex
va voir Gregory.
ALEX
: Ca y est, tu es sorti d'affaire maintenant.
GREGORY
: Oui. Je n'arrive pas à croire qu'elle est vivante. Elle seule
pouvait me disculper en disant la vérité.
ALEX
: Tu penses savoir qui l'a tuée?
GREGORY
: Je n'ose pas y penser.
Il
regarde Caitlin et Olivia, qui sont encore bouleversées.
ALEX
: Tu penses que Caitlin aurait été capable d'une chose pareille?
GREGORY
: Je m'attends à tout tu sais. Enfin, nous allons bientôt
savoir.
Armando
tente de soutenir Caitlin et Olivia.
ARMANDO
: Je n'arrive pas à le croire. Francesca est vivante, et Gregory
va sortir de prison.
BETTE
: Oui, et quelqu'un d'autre va y entrer.
ELAINE
: Gregory a donc passé toutes ces semaines en prison alors qu'il
était innocent...
OLIVIA
: C'est étrange tout de même, il n'a jamais cherché
à nier qu'il était l'auteur du meurtre.
Jeremy
est dans un coin de la salle et fait les cent pas.
JEREMY
: Je me souviens à présent...cette femme, Francesca...cela
remonte à si longtemps. Et Cole, que fait-il ici? Et quel rapport
tout ceci a-t-il avec Gregory?
Caitlin
discute avec Cole.
CAITLIN
: Je n'en reviens pas. Papa est innocent.
COLE
: C'est invraisemblable. Pourquoi nous a-t-il avoué à Annie
et moi qu'il était le coupable?
CAITLIN
: J'ai l'impression que toute cette histoire a été montée
par Francesca. Elle veut nous faire payer à tous, un par un. Après
papa, à qui le tour?
COLE
: Sinon...tu connaissais l'avocat de ton père?
CAITLIN
: Je le connais depuis quelques jours seulement. C'est un homme formidable,
nous sommes déjà devenus très amis.
COLE
( regardant Jeremy, en pensée ) : Ce ne peut pas être une
coïncidence. Pourquoi est-il venu ici, à Sunset Beach? Comment
a-t-il pu savoir que j'y vis?
Annie
discute avec Jude et Patricia.
JUDE
: Vous pensez que Gregory va s'en sortir?
PATRICIA
: J'en ai bien paur. Nous avons eu la bêtise de ne retenir que les
charges les plus graves contre lui. Tout ce qu'il a fait ensuite découle
de son accusation, le jury n'en tiendra aucun compte.
ANNIE
: Vous voulez dire que...
JUDE
: Qu'il va sortir de prison dès ce soir? Oui, malheureusement.
ANNIE
: C'est pas possible, pas ça!
L'huissier
entre dans la salle, suivi de Francesca, dont le visage est toujours aussi
rayonnant. Elle se prête au jeu des photographes qui veulent à
tout prix capter une image d'elle.
FRANCESCA
: De ce côté si possible, c'est mon meilleur profil.
OLIVIA
: Quelle petite grue! Pour qui se prend-elle? Elle se croit à un
défilé de mode ou quoi?
L'HUISSIER
: Mesdames et messieurs, la Cour.
Le
Président, ses assesseurs et les jurés entrent dans la salle.
LE
PRESIDENT : Très bien Madame Vargas, nous sommes prêts à
vous entendre. Revenez à la barre, et vous messieurs, rangez vos
appareils s'il vous plaît ou je vous fais évacuer sur-le-champ.
Francesca
revient à la barre.
JEREMY
: Madame Vargas, confirmez-vous ce que vous nous avez appris il y a quelques
minutes, à savoir que M. Richards n'a en aucune manière attenté
à votre vie?
FRANCESCA
:
En effet Maître.
Elle
fixe Jeremy dans les yeux avec un petit regard malicieux.
JEREMY
( en pensée ) : Elle m'a reconnu, c'est clair. ( haut ) Par conséquent,
je demanderai à la Cour de prononcer le non-lieu pour mon client
et de le remettre immédiatement en liberté.
PATRICIA
: Le Ministère Public s'y oppose, mais aimerait quand même
entendre la version de la victime sur sa tentative de meurtre.
LE
PRESIDENT : Allez-y Madame Vargas.
FRANCESCA
: Oh, c'est très simple. La personne qui a voulu me tuer se trouve
dans cette salle. Il s'agit d'Annie Richards.
L'assistance
pousse un cri de stupeur, tandis qu'Annie croit avoir mal entendu.
ANNIE
: Qu'est-ce qu'elle raconte? Mais c'est faux...
Des
policiers s'approchent d'elle et lui mettent les menottes.
ANNIE
: Jude, fais quelque chose!
Mais
Jude reste inerte, comme pris de court par les événements.
Les policiers embarquent Annie, tandis que la salle reste médusée.
SCENE 9 : le Shockwave
Emily
et Sean entrent dans le restaurant et vont s'installer à une table.
SEAN
: La tête que Leo a faite, je m'en souviendrai toute ma vie.
EMILY
: Comment penses-tu qu'il va réagir à présent?
SEAN
( éclatant de rire ) : A mon avis, il ne voudra plus jamais nous
parler, et c'est bien mieux comme ça.
EMILY
: Je m'en veux un peu tout de même.
SEAN
: Pff, t'as pas à culpabiliser voyons, il l'a bien cherché
ce félon.
EMILY
: C'était notre meilleur ami quand même.
SEAN
: Oui, tout à fait : "c'était". Et des amis qui cherchent
à me voler ma petite amie, non merci, je peux m'en passer.
EMILY
: Il était persuadé que nous étions séparés.
SEAN
: Oui, c'est ce que nous lui avons fait croire, n'empêche qu'il n'a
pas attendu deux jours avant de jeter son dévolu sur toi. C'est
toi-même qui m'a dit que ce fameux soir au Deep il te draguait déjà.
Et là, nous n'étions pas encore séparés ce
me semble.
EMILY
: Je n'aurais jamais du te parler de cette histoire. Nous nous sommes bien
amusés, c'est vrai, mais c'est mal de jouer avec les sentiments
des autres.
SEAN
: Récapitulons la situation pour voir qui est fautif dans l'histoire
: nous sortons ensemble, Leo cherche à te séduire sans que
je n'en sache rien, toi-même n'étant pas vraiment certaine
de ses intentions. Je te demande de te fiancer avec moi, tu refuses et
nous nous disputons pendant un petit moment. Finalement, tu décides
d'avoir une discussion avec moi mais juste avant, tu découvres que
Leo souhaite aller plus loin avec toi. Tu viens m'en parler, nous nous
remettons ensemble et décidons de donner une bonne leçon
à Leo. C'était mon idée. Pour moi, tu es celle qui
a le moins de torts dans l'histoire.
EMILY
: Quand même, le coup du triolisme, tu y es allé un peu fort.
Ils
ne peuvent se retenir d'éclater de rire. Elaine entre dans le restaurant.
ELAINE
: Bonjour les jeunes. Sean, tu n'étais pas au procés de ton
père?
SEAN
: Vous savez, j'avais pas vraiment envie de le voir condamné à
une lourde peine de prison.
ELAINE
: Tu n'es pas au courant alors.
EMILY
: Que s'est-il passé?
ELAINE
: Sean, Gregory a été disculpé. Il vient de sortir
de prison.
SEAN
: Oh mon Dieu! Emily, je suis désolé, je dois y aller.
Il
part précipitamment, tandis qu'Elaine va servir au comptoir.
EMILY
( restée seule ) : Je n'arrête pas de repenser à ce
pauvre Leo. Je me demande bien pourquoi j'ai proposé de lui faire
croire que je voulais être sa petite amie, alosr que ma raison me
conseillait de ne pas suivre Sean dans son petit jeu.
SCENE 10 : salle des pas perdus du tribunal de Sunset Beach
Gregory
est entouré par les journalistes et répond à leurs
questions. Caitlin et Cole se tiennent à l'écart.
CAITLIN
: Comment prends-tu tout ça mon amour?
COLE
: J'avoue que je n'ai jamais été aussi choqué de toute
ma vie. Il en arrive trop d'un coup là.
CAITLIN
: Il nous est quand même arrivé bien pire, tu ne te souviens
pas?
COLE
: Si, mais là ça dépasse tout : nous apprenons que
Francesca n'est pas morte, ton père est acquitté, Annie est
accusée de la tentative de meurtre...
CAITLIN
: Quand je pense que cette petite traînée aurait laissé
papa moisir derrière les barreaux si Francesca n'était pas
revenue!
COLE
: Et toi, comment prends-tu cette réapparition de Francesca?
CAITLIN
: Je la crains beaucoup moins qu'auparavant, maintenant que nous n'avons
plus rien de secret l'un pour l'autre.
Caitlin
s'arrête de parler et repense à son étreinte passionnée
avec Jude dans le lit de ce dernier. Cole, quant à lui, regarde
discrètement du côté de Gregory et observe Jeremy en
train de répondre aux journalistes.
COLE
( gêné ) : Oui, tu as raison.
CAITLIN
( gênée elle aussi ) : Et puis je suis certaine de tes sentiments,
tu détestes plus Francesca que tu ne l'aimes.
COLE
: Malgré tout ce qu'elle a dû endurer, je ne lui pardonnerai
jamais ce qu'elle nous a fait.
Les
journalistes laissent Gregory et Jeremy s'en aller.
GREGORY
: Venez Jeremy, je veux vous inviter à dîner avec ma fille
et mon gendre, vous les connaissez bien maintenant.
JEREMY
: Je n'ai jamais eu le plaisir de rencontrer l'époux de Caitlin.
GREGORY
( étonné ) : Ah oui? C'est le jeune homme qui discute avec
elle là-bas.
Jeremy
aperçoit Cole et n'en revient pas.
JEREMY
: Mais je croyais que votre fille s'appelait Deschanel.
GREGORY
: Oui, pourquoi?
JEREMY
: Non, non, pour rien. ( en pensée ) Pourtant je suis persuadé
que c'est lui...c'est bien toi, Cole Saint-John.
GREGORY
: Alors, ce dîner?
JEREMY
: Non, je...je suis navré mais j'ai encore beaucoup de travail qui
m'attend.
GREGORY
: Ah oui, vous travaillez sur l'affaire Robinson on m'a dit. Très
bien, ce sera pour une prochaine fois.
JEREMY
: A plus tard M. Ricahrds.
Jeremy
s'en va en croisant le regard de Cole. Chacun détourne les yeux.
GREGORY
( observant Cole ) : J'ai enfin trouvé le moyen de te détruire
Cole, et cette fois-ci tu ne t'en remettras pas.
SCENE 11 : commissariat de Sunset Beach, salle d'interrogatoire
Francesca
est assise tandis que Jude tourne autour d'elle en lui posant des questions.
FRANCESCA
: Alors comme ça Annie s'est trouvé un petit ami? Elle a
plutôt bon goût je dois dire. Dommage qu'elle doive se contenter
de ses compagnes de cellule jusqu'au restant de ses jours.
JUDE
: Je vous trouve bien sarcastique pour une prétendue victime de
tentative de meurtre.
FRANCESCA
: Vous savez, c'était il y a plusieurs mois, j'ai eu le temps de
m'en remettre. Et puis je me sens tellement soulagée maintenant
que cette psychopathe d'Annie est hors d'état de nuire.
JUDE
: Je vis avec Annie depuis un petit bout de temps maintenant, et si c'était
une criminelle, je le saurais. Alors maintenant, arrêtons les jeux
et les mensonges. Vous savez que ce que vous êtes en train de faire
risque de gâcher la vie d'Annie?
FRANCESCA
: Et alors, elle a pas voulu mettre fin à la mienne, elle? Vous
ne renverseriez pas un peu les rôles?
JUDE
( tapant du poing sur la table ) : Ca suffit! Vous allez revenir sur vos
déclarations maintenant. Vous savez aussi bien que moi qu'Annie
n'a rien à voir dans cette histoire, alors changez votre version
avant que je ne vous fasse boucler pour faux témoignage.
FRANCESCA
( se levant ) : Vous devenez désagréable. Je vous rappelle
que je suis la victime dans cette histoire, et que je ne suis en rien obligée
de répondre à vos questions. Vous n'avez aucun droit de me
retenir ici contre mon gré. Cependant, je vous indiquerai quand
même une chose : vous ne connaissez absolument pas la femme avec
laquelle vous vivez, et vous pourrez mener toutes les investigations possibles
et imaginables, vous arriverez toujours à la même conclusion.
C'est elle qui a tiré sur moi, que vous le croyiez ou non.
Elle
sort, furieuse.
JUDE
( se prenant la tête entre les mains ) : Annie, se pourrait-il que
cette femme dise la vérité? Que tu aies tenté de la
tuer et ensuite fait porter le chapeau à l'homme que tu détestes
le plus au monde, Gregory?
SCENE 12 : hôpital South Bay, chambre d'Antonio
Luis
est en train d'examiner Antonio, toujours inconscient.
LUIS
: C'est incroyable, je n'ai jamais vu un lavage de cerveau aussi efficace.
Il faut absolument que je découvre la clé qui mène
à son esprit, sinon j'ai bien peur qu'il ne sorte jamais de cette
inertie.
Gabi
entre à ce moment-là dans la chambre.
LUIS
: Excusez-moi, l'accès à cette pièce est strictement
interdit.
GABI
: Je suis Gabriella Martines. C'est moi qu'Antonio voulait tuer.
LUIS
: Je croyais qu'il avait tiré sur son frère.
GABI
: Oui, c'est finalement lui qui a reçu la balle en voulant me sauver.
LUIS
: Je suis désolé. Comment va-t-il?
GABI
: Il lutte toujours entre la vie et la mort. Vous comprendrez que je veuille
parler à Antonio, pour essayer de comprendre ce qu'il a fait.
LUIS
: C'est malheureusement impossible mademoiselle. Antonio est dans un état
quasi-comateux, et le moindre choc risque de lui être fatal.
GABI
: Je ne comprends pas.
LUIS
: Je vais vous expliquer. Apparemment, le père Torres a été
victime d'une hypnose d'une rare intensité, un lavage de cerveau
si vous voulez. Il n'était absolument pas maître de ses actes
lorsqu'il est revenu à Sunset Beach, et cela depuis un bon moment
je pense. Quelqu'un contrôle son esprit, et je dois trouver le moyen
de le sortir de cette emprise.
GABI
: Mon Dieu, mais qui a pu faire une chose pareille?
LUIS
: Quelqu'un qui lui en veut, ou qui vous en veut énormément
apparemment.
GABI
: Seigneur, je suis en plein cauchemar. Les deux hommes qui ont compté
le plus pour moi dans ma vie sont entre la vie et la mort.
LUIS
: Je peux quand même vous rassurer sur un point : Antonio sera hors
de danger tant qu'il restera au repos. Quand j'aurai trouvé le moyen
de le faire revenir à son état normal, il sera encore fragile
et c'est là qu'il risquera le plus. Il ne doit en aucun cas apprendre
ce qu'il a fait, cela pourrait le détruire, vous me comprenez bien?
GABI
: Parfaitement docteur, et croyez bien que c'est la dernière chose
que je souhaite. Vous allez peut-être me trouver horrible, mais le
voir dans cet état me rassure. Je n'aurais pas pu assumer le fait
qu'il cherchait intentionnellement à mettre fin à mes jours.
Luis
observe avec compassion Gabi lancer un dernier regard à Antonio
avant qu'elle ne sorte.
SCENE 13 : salon de Caitlin et de Cole
Caitlin
est en train de se préparer pour sortir, tandis que Cole lit un
journal assis dans un fauteuil.
CAITLIN
: Tu es sûr que tu ne veux pas venir avec moi?
COLE
: Oui, tout à fait certain.
CAITLIN
: Tu sais, ce serait peut-être enfin l'occasion que papa et toi fassiez
la paix.
COLE
: Ecoute, je n'ai aucune envie d'assister à ce dîner mondain
où Gregory se pavanera d'être sorti de prison. Moi je sais
ce qui s'est passé, j'étais là quand il a essayé
de nous tuer Annie et moi, j'étais là quand il a avoué
le meurtre de Francesca.
CAITLIN
: Mais tu ne vois donc pas que toute son attitude est le produit des machinations
d'Annie? Elle t'a fait croire qu'elle recherchait le meurtrier de Francesca
alors qu'elle-même était la coupable. Papa a dû prendre
peur quand il a vu qu'elle essayait de le pièger et perdre la boussole.
Mais je suis persuadé qu'il regrette ce qu'il vous a fait, il n'était
plus dans son état normal.
COLE
: Ca y est, tu t'es bien convaincue? Parce que ton plaidoyer sonne un peu
faux quand même.
CAITLIN
: Ecoute, je n'ai pas envie de me disputer avec toi à cause de papa.
Je vais aller à son dîner, mais je te promets qu'il ne fera
plus rien pour détruire notre bonheur.
Elle
prend son sac et sort.
COLE
: Caitlin, je crois qu'avec le retour de ces trois personnages dans nos
vies, Francesca, Jeremy et Gregory, nous risquons de ne plus jamais connaître
une minute de répit. Mais je ferai tout pour préserver notre
couple.
Il
compose un numéro de téléphone.
COLE
: Oui, bonsoir, je suis bien au Grenadine's?...oui, j'aurais aimé
savoir si un client du nom de Jeremy Allen occupe une de vos chambres...très
bien, pourriez-vous me mettre en communication avec lui?...bon, ça
ne fait rien, je rappellerai plus tard.
Il
raccroche.
COLE
: Non, ce ne peut être une coïncidence que l'arrivée
de Jeremy coïncide avec la "résurrection" de Francesca et l'acquittement
miraculeux de Gregory. Il faut absolument que je trouve le chaînon
manquant entre eux trois.
La
sonnette de l'entrée retentit. Cole va ouvrir et se retrouve face
à face avec Francesca.
FRANCESCA
: Bonsoir Cole, je peux enter?
COLE
: Ma foi...non!
FRANCESCA
: Tu as peur que Caitlin me voie ici c'est ça? Ne t'inquiète
pas, elle s'est certainement rendue à la petite sauterie organisée
pour la mise en liberté de son pôpa chéri.
COLE
: Tiens, c'est bizzarre que tu n'y aies pas été invitée,
alors que c'est quand même grâce à toi et à tes
mensonges que Gregory s'en sort une nouvelle fois. Tu as pensé à
Annie?
FRANCESCA
: Oui, je n'arrête pas d'y penser depuis qu'elle m'a tiré
dessus figure-toi. J'aimerais bien la voir rôtir en enfer.
COLE
: Pff, tu me dégoûtes.
FRANCESCA
: Ne parlons plus de tous ces Richards, tu vois bien que ça ne nous
a attiré que des ennuis d'évoluer dans leur monde. Viens,
enfuis-toi avec moi, refaisons notre vie ailleurs.
Cole
la regarde et éclate de rire.
COLE
: Tu es sérieuse là?
FRANCESCA
: Tu n'as pas été content de savoir que j'étais encore
en vie?
COLE
: Ecoute-moi bien, tu es l'être le plus malfaisant que je connaisse
après Gregory. J'aurais cent fois préféré qu'il
ne rate pas son coup et ne plus jamsi te revoir. Ta mort a arrangé
les affaires de beaucoup de gens et les miennes en particulier. Sans ton
retour, Gregory serait déjà en prison, là où
il mérite de finir le restant de ses jours. En tout cas, sache une
chose : je ne te laisserai pas tranquille une minute avant que je ne découvre
les tenants et les aboutissants de toute cette histoire.
FRANCESCA
: Oh oui Cole, harcèle-moi.
Elle
se frotte à lui de manière langoureuse quand arrive Caitlin.
CAITLIN
: Cole, j'ai oublié de...oh mon Dieu!
FRANCESCA
: Vous arrivez au mauvais moment ma chère, comme toujours.
COLE
: Ca suffit Francesca!
Il
la repousse violemment et la fait trébucher. Caitlin en profite
pour appuyer son talon contre la robe de Francesca.
CAITLIN
: Vous allez sortir de chez moi et ne plus jamais y remettre les pieds,
sale rousse, ou alors je me chargerai d'accomplir le travail qu'Annie a
eu la bêtise de ne pas terminer.
FRANCESCA
: Je suis revenue dans votre vie, Caitlin, que vous le vouliez ou non.
Et je ne peux vous dire qu'une seule chose...ça va saigner.
Francesca
casse le talon de Caitlin en le frappant avec sa main, ce qui fait perdre
l'équilibre à cette dernière et la fait s'effondrer.
FRANCESCA
: Vous devez être dans une position terrible Caitlin. D'un côté,
vous m'êtes certainement redevable d'avoir fait sortir votre pourri
de père de prison, mais de l'autre, vous ne pouvez vous empêcher
de me détester à la pensée de savoir que vous ne pourrez
rien faire pour m'empêcher de voler votre mari. J'espère quand
même que je ne vous empêcherai pas de dormir.
COLE
: Ne remets plus jamais les pieds ici Francesca, sors de nos vies.
FRANCESCA
: Sortir de vos vies si vite après y être réentrés?
Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, Cole. Au fait, si
tu vois Jeremy, dis-lui bonjour de ma part.
Elle
part en lui faisant un sourire.
CAITLIN
: Pourquoi te parle-t-elle de Jeremy? Elle le connaît?
COLE
: J'en sais rien, tu sais aussi bien que moi que cette femme est une tordue
de première.
Il
l'aide à se relever.
CAITLIN
: Je venais juste prendre mon châle car il fait un peu froid ce soir,
mais j'hésite à te laisser seul après ce que je viens
de voir.
COLE
: En tout cas, je n'ai pas changé d'avis moi. Il est hors de question
que j'aille sabler le champagne avec Gregory.
Il
va dans sa chambre en claquant la porte.
SCENE 14 : le Grenadine's, restaurant
Un
serveur conduit Armando et Leo à une table.
ARMANDO : C'est sympa de se retrouver comme ça pour dîner, non? LEO : Oui, ça faisait longtemps. ARMANDO : Je sais que je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de te le dire ces derniers temps, mais je t'aime Leo. J'ai eu tort de m'opposer à ton retour ici, et je suis ravi de t'avoir plus près de moi. LEO : C'est marrant que tu me parles de ça maintenant, car je voulais t'annoncer quelque chose. ARMANDO : Ah bon? LEO : Oui, mais je préfère profiter de la soirée d'abord. On en parlera plus tard, tu es d'accord? ARMANDO : Oui, comme tu veux. LEO ( en pensée ) : Je me demande comment il va réagir lorsque je lui dirai que j'ai décidé de retourner en Suisse. ( haut ) Bette n'est pas avec toi ce soir? ARMANDO : Non, elle est allée rendre visite à Annie en prison. LEO : Ah oui, j'ai appris ça. J'aurais payé cher pour assister au procès de Gregory. ARMANDO : J'y étais, et ce n'était pas vraiment la grande joie. Dieu sait que je n'ai jamais aimé Annie, mais je la plains de tout mon coeur. LEO : Pourquoi? ARMANDO : J'ai du mal à l'imaginer en train de faire un carton sur Francesca. LEO : Tu penses qu'elle est innocente, que Francesca a menti? ARMANDO : Je préfère ne pas me torturer la cervelle avec ces histoires, mais Bette est bouleversée, donc je le suis par ricochet. Jude entre dans le restaurant et s'installe au bar, quand il aperçoit Armando et Leo. Il décide d'aller les voir. JUDE : Bonsoir Armando. Leo... LEO ( en pensée ) : Oh non, c'est pas vrai. Ne me dites pas qu'il va s'incruster. ARMANDO : Jude, ça va? On n'a pas eu l'occasion de parler depuis le procès. JUDE : Je passais juste vous saluer, je ne voulais pas vous déranger. LEO : Ouais, ben on est sur le point de dîner là. ARMANDO ( d'un ton de reproche ) : Leo! Mais non Jude, tu ne nous déranges pas. Installe-toi, tu souperas avec nous. JUDE : C'est pas de refus. Je sais plus où j'en suis là. Il s'effondre. LEO ( en pensée ) : Quel comédien celui-là! ARMANDO : Tu sais que tu peux tout me dire, tout me confier. Je t'ai toujours considéré comme un fils. JUDE : Merci Armando, je ne sais pas ce que je ferais si je ne t'avais pas. LEO ( en pensée ) : Et voilà, toujours la même rengaine. Ca m'a coupé l'appétit là. ARMANDO : Bette est allée voir Annie en prison, pour la rassurer. JUDE : J'en peux plus là, ça fait trop. Je croyais pouvoir faire confiance à Annie, je lui ai donné tout mon amour et j'apprends que c'est une meurtrière. LEO ( en pensée ) : T'as embrassé Caitlin avant de savoir tout ça il me semble, alors question confiance, tu repasseras. JUDE : Et tout ça après le décès de maman, dont je n'ai pas encore eu le temps de faire le deuil. ARMANDO ( effaré ) : Quoi? Diana est morte? JUDE : Tu n'étais pas au courant? ARMANDO ( bouleversé ) : Seigneur, non! Que s'est-il passé? JUDE : Elle est morte d'une maladie cardiaque à évolution rapide et n'en a parlé à personne. Elle voulait mourir seule, à l'hôpital, sans que ses proches la voient malade. ARMANDO : Mon petit, je sus désolé. C'est terrible. Il boit un verre d'eau. ARMANDO : Excuse-moi, j'ai du mal à parler. Tu sais à quel point j'aimais ta mère, je... Il laisse échapper quelques sanglots. LEO ( en pensée, les larmes aux yeux ) : Il n'a même pas pleura quand ma mère edst morte, et là il...tu me dégoûtes papa, vous me dégoûtez tous, toi, Jude, Emily, Sean...J'en ai marre de cette ville. Il se lève de table. ARMANDO : Où vas-tu Leo? LEO : Je suis désolé, j'ai un rendz-vous là. ARMANDO : Attends... LEO : Bonne soirée à tous les deux. Il s'éloigne. JUDE : Il me déteste toujours autant, je ne sais pas quoi faire. ARMANDO : Ne t'inquiète pas, ça lui passera. Leo arive au fond du restaurant et se retourne vers eux. LEO : Ils s'entendent déjà bien assez comme ça, pas la peine d'aller leur dire qu'ils sont père et fils, ça ne changerait rien pour eux. Et puis cela ferait trop plaisir à Jude, qui ne mérite pas d'entrer dans notre famille. Après tout, il se tape l'épouse de son frère... |
SCENE 15 : cellule de Michael
Jeremy
est en train de consulter des dossiers tandis que Michael ne tient plus
en place.
MICHAEL
: Alors, avez-vous trouvé un vice de procédure, ou autre
chose pour me faire sortir de là?
JEREMY
: Non, le ministère purblic a tout fait dans les régles visiblement.
MICHAEL
: Alors je reste ici, enfermé comme un bestiau?
JEREMY
: J'en ai bien peur Michael, du moins jusqu'à votre procès.
MICHAEL
: Moi qui pensais que vous étiez un bon avocat...
Il
donne un coup de poing dans le mur.
JEREMY
( haussant le ton ) : Il va falloir vous calmer maintenant. Je ne suis
pas là pour essuyer vos répimandes, et si vous n'êtes
pas content de mon travail, vous pouvez toujours vous adresser à
quelqu'un d'autre.
MICHAEL
: Excusez-moi Jeremy, mais c'est que je deviens totalement dingue entre
ces quatre murs.
JEREMY
: Je sais, et je comprends tout à fait. Mais vous connaissez mon
sentiment à ce sujet. Si vous plaidiez la démence passagère,
votre procès pourrait avoir lieu dès cette semaine, et je
suis certain que vous seriez acquitté.
MICHAEL
: Non, je n'ai pas tué Tyus. Hors de question que j'avoue un crime
que je n'ai pas commis.
JEREMY
: Très bien, très bien. Nous allons trouver autre chose alors.
Je ne sais pas moi, vous ne voyez pas quelque chose qui vous a semblé
bizzarre dans cette affaire? Sur les circonstances du meurtre, la découverte
du corps, ou encore la sénace d'hypnose de Vanessa...
MICHAEL
: Maintenant que vous le dites, effectivement. J'ai trouvé très
étrange l'intervention si "bienveillante" de Mrs. Moreau.
JEREMY
: La prêtresse vaudou?
MICHAEL
: Oui, nous avons eu affaire à elle dans le passé Vanessa
et moi. Elle a concocté un onguent pour faire croire à Vanessa
qu'elle était atteinte d'une grave maladie.
JEREMY
( effaré ) : Ah bon. Et Vanessa l'a laissé l'hypnotiser?
MICHAEL
: Oui, je suppose qu'elle ne savait pas à qui s'adresser et qu'elle
est allé la voir en dernier recours tellement sa détresse
s'amplifiait.
JEREMY
: Ecoutez, tout cela me semble plus que louche. Je vais enquêter
sur cette Mrs. Moreau. Pendant ce temps, promettez-moi de ne pas perdre
espoir.
MICHAEL
: D'accord. Merci Jeremy.
Jeremy
lui serre la main puis s'en va.
SCENE 16 : voiture de Ben
Ben,
Chase et Maria sont toujours à la recherche de Benjy, enlevé
par Ross et Tess.
MARIA
: Chase, parlez-nous un peu de Ross et de Tess. Que pourriez-vous savoir
sur eux qui pourrait nous aider?
CHASE
: Je les connais depuis que je suis enfant. Mes parents sont décédés
dans un accident de voiture et j'ai été élevé
par ma tante, la mère de Ross et de Tess.
BEN
: Ross est le frère de Tess?
CHASE
: Oui, c'est son frère cadet. Elle a toujours eu une grande influence
sur lui, il l'admirait tellement. Mais il ne se rendait pas compte de qui
elle était vraiment...
MARIA
: Que voulez-vous dire?
CHASE
: Tess a très tôt eu des problèmes psychologiques.
Elle s'amusait à torturer les animaux que ses parents recueillaient
chez eux. Je me souviens de l'avoir vu crever les yeux de son chat préféré,
puis tenter de les scalper. C'était atroce.
BEN
: Mon Dieu, et dire que cette femme détient notre fils.
MARIA
: Et personne ne s'en est jamais rendu compte à part vous?
CHASE
: Pas Ross en tout cas. Mais sa mère a finalement décidé
de l'emmener consulter un psychiatre lorsque Tess a été arrêtée
pour avoir tenté d'émasculer son petit ami, à 15 ans.
Elle se plaignait de ses avances un peu trop poussées à son
goût et a voulu le calmer. Je dois dire que tout le monde a cru qu'elle
était guérie lorsqu'elle est sortie de la clinique psychiatrique,
où elle a séjourné six mois. Elle n'a plus été
mêlée à aucun incident.
BEN
: Et Ross, que s'est-il passé entre lui et vous?
CHASE
: Ross n'est pas seulement motivé par le désir d'aider sa
soeur, j'en suis persuadé.
MARIA
: Qu'est-ce qui vous fait penser ça?
CHASE
: Je crois que Ross avait lui aussi tout intérêt à
s'enfuir d'ici...pour éloigner Lisa de moi.
BEN
: Vous pourriez être plus explicite?
CHASE
: Ross a connu sa femme, Loreen, au lycée. Nous étions souvent
fourrés ensemble tous les trois, on nous appelait les trois mousquetaires.
Nous étions en fait tous les deux secrètement amoureux de
Loreen. J'ai du aller faire mon service militaire. Ross, lui, avait été
exempté à cause de problèmes respiratoires, de l'asthme
si je me rappelle bien. Avant de partir, j'ai avoué ma flamme à
Loreen, et la veille de mon départ, nous avons fait l'amour. Elle
m'a promis de m'attendre. Mais lors de mon service, j'ai été
enrôlé pour une mission en Bosnie Herzégovine, où
mon unité a été prise dans un traquenard de l'armée
serbe, qui avait miné un terrain d'explosifs. Tout le monde a cru
que j'étais mort, car impossible d'identifier les corps là-bas.
En fait, j'avais réussi à survivre, une famille de paysans
m'a hébergé jusqu'à ce que je me rétablisse.
Entre temps, Ross s'était lui aussi déclaré à
Loreen, et elle avait accepté de l'épouser, persuadée
que j'étais mort. Mais je suis finalement revenu, j'ai dit à
Loreen que je l'aimais plus que jamais. Nous avons commencé à
voir une liaison. Ross l'a découvert et nous en a voulu terriblement,
ce qui est tout à fait compréhensible. Mais Lorren était
tombée enceinte un peu après mon retour. Loreen a décidé
de rester avec Ross pendant sa grossesse, car elle était certaine
qu'il était le père. Mais peu après la naissance de
Lisa, leurs problèmes de couple ont recommencé, et Loreen
s'est rappochée de moi. Elle a du faire un choix et s'est en définitive
résolue à quitter Ross pour moi. Elle allait le lui annoncer
le soir où on l'a retrouvée morte, noyée dans ce lac.
MARIA
: Alors c'est lui qui l'a tuée, parce qu'elle lui avait annoncé
qu'elle allait le quitter.
CHASE
: Je pense qu'il n'y avait pas que ça. Je ne sais pas pourquoi,
mais j'ai toujours été convaincu que Lisa était ma
fille, et que Loreen ne pouvait pas l'admettre. Dans notre village, les
enfants adultérins étaient considérés comme
les rejetons du démon, c'est encore le Moyen-Age là-bas.
Je pense que Loreen a avoué à Ross que Lisa n'était
pas sa fille. Comme Lisa était ce que Ross avait de plus cher au
monde, il a certainement perdu les pédales lorsqu'il s'est rendu
compte qu'il pouvait la perdre.
Soudain,
Ben freine brusquement.
BEN
: Oh non!
MARIA
: Qu'y a-t-il Ben? Tu m'as fait une de ces peurs.
BEN
: Vous ne voyez pas?
CHASE
: Mais...c'est la voiture de Ross.
On
aperçoit en effet une voiture abandonnée sur le bas côté.
MARIA
: Où sont-ils allés?
BEN
: Je ne vois qu'une explication.
CHASE
: Oui, ils ont dû changer de véhicule.
MARIA
: Mais...non, pas ça. Tout mais pas ça Seigneur! Comment
allons-nous les retrouver à présent?
Ben
prend Maria dans ses bras pour la rassurer, mais n'en mène pas large
lui non plus.
SCENE 17 : hôpital South Bay, un couloir
Rae
sort du bloc opératoire et semble épuisée. Paula va
à sa rencontre.
RAE
: Paula, tu n'es pas rentrée chez toi?
PAULA
: Non, je ne voulais pas partir avant de savoir comment s'était
passée l'intervention.
RAE
: Oh...et où sont Carmen et Gabi?
PAULA
: Je leur ai dit d'aller manger un morceau, elles sont mortes de fatigue.
Comment va Ricardo?
RAE
: Paula...je suis désolée, mais il va falloir que tu sois
forte.
PAULA
( angoissée ) : Sois franche, ne me cache rien.
RAE
: Une balle s'est logée dans une artère, nous avons tenté
de la déloger avant que Ricardo ne perde trop de sang, mais cela
n'a pas suffi.
PAULA
: Oh non, ne me dis pas qu'il est...
RAE
: Non, il n'est pas mort, mais son cerveau n'a pas été oxygéné
pendant plusieurs minutes. Il est tombé dans un profond coma.
PAULA
( rassurée ) : Mais il a des chances de s'en sortir, n'est-ce pas?
RAE
( prenant sa respiration ) : J'ai connu de nombreux cas de coma, tous différents
bien entendu, mais celui de Ricardo est vraiment sérieux. Il y a
eu ces longues semaines d'hospitalisation juste avant, cela n'arrange rien.
PAULA
: Oui, mais sa rémission retse possible n'est-ce pas?
RAE
: Si tu veux mon avis d'amie, je te dirai qu'un miracle peut toujours se
réaliser, mais si tu veux mon avis de médecin...je préfère
ne pas te mentir, je crois qu'il ne se réveillera pas.
PAULA
: Oh mon Dieu!
Elle
ne peut plus contrôler sa peine et fond en larmes.
RAE
: Je suis désolée Paula.
PAULA
( se ressaisissant ) : Pas autant que moi!
Elle
traverse le couloir, animée d'une rage nouvelle.
SCENE 18 : hôpital South Bay, chambre d'Antonio
Luis
remplit le dossier d'Antonio, quand il aperçoit ce dernier bouger.
ANTONIO ( faiblement ) : Où...où suis-je? LUIS ( lâchant le dossier ) : Ca y est, il se réveille. Antonio, vous m'entendez? ANTONIO : Qui êtes-vous? LUIS : Je suis le docteur Luis Cardoso, vous êtes à l'hôpital South Bay. ANTONIO : A l'hôpital? Pourquoi? LUIS : Il vaut mieux que vous ne parliez pas trop pour le moment, vous êtes encore dans un état d'une extrême faiblesse. Vous clignerez une fois les yeux pour me répondre oui, et et deux fois pour non. C'est d'accord? Antonio cligne une fois. LUIS : Bien, ressentez-vous une douleur dans le crâne? Antonio cligne une fois. LUIS : Vous souvenez-vous de quelque chose avant d'être entré ici? Antonio cligne deux fois. LUIS ( en pensée ) : Il ne faut absolument pas qu'il sache ce qu'il fait là, mais je ne sais pas quoi inventer. ( haut ) Bien, vous allez pouvoir me parler à présent, mais ménagez-vous. A quand remonte votre dernier souvenir? ANTONIO : Le...le monastère...j'arrive dans ce cloître brumeux et obscur, je rencontre ce moine...puis une vive douleur à la tête. LUIS ( rapidement ) : Et c'est pourquoi on vous a emmené ici, vous avez fait un malaise. Soudain, Paula entre dans la chambre comme une furie. PAULA ( hurlant ) : Espèce de monstre, tu as eu ce que tu voulais j'espère. ANTONIO : Paula? Que...t'arrive-t-il? LUIS : Que faites-vous là? Sortez immédiatement. PAULA : Tu me demandes ce qui m'arrive? Comment crois-tu que je réagirais en te voyant tirer sur Ricardo? ANTONIO : Quoi? LUIS : Stop, je vous en supplie taisez-vous. ( appelant ) Sécurité! PAULA : A cause de toi, ton frère est dans un coma dont il ne sortira jamais. Tu as tué ton frère, tu as tué l'homme que j'aimais. ANTONIO : Oh non, c'est impo... Antonio ne peut poursuivre. Son ECG s'emballe. LUIS : Mon Dieu, non il convulse. Il se précipite vers lui. LUIS : Tenez bon Ricardo. Vous rendz-vous compte de ce que vous avez fait madame? A cause de vous, Antonio risque de mourir. PAULA ( froide ) : Je n'en ai rien à faire. Qu'il meure, c'est tout ce qu'il mérite. Rae et des infirmières entrent dans la chambre et s'occupent d'Antonio, tandis que Paula sort, impassible. |
SCENE 19 : une aire d'autoroute
L'aire
est déserte, seule une voiture est garée sur le parking.
Une seconde voiture arrive et se gare à côté. Ross,
Tess, Benjy et Lisa en sortent. Benjy et Lisa vont jouer au tobogan.
ROSS
: Ca y est, c'est la dernière étape.
TESS
: Tu as eu raison de prévoir deux changements de voiture, deux précautions
valent mieux qu'une.
ROSS
: Tu sais, j'ai réfléchi pendant le trajet, alors que tu
dormais. Ce serait peut-être mieux de passer un coup de fil à
Maria non?
TESS
: Pardon? C'est une plaisanterie j'espère.
ROSS
: Je sais qu'elle t'a fait énormément de mal, mais je sais
aussi qu'elle tenait vraiment à Benjy. Elle doit être très
inquiète pour lui, alors j'ai pensé qu'on pouvait l'appeler
pour qu'elle ne s'inquiète pas pour lui, qu'il avait retrouvé
sa véritable mère et qu'il vivrait heureux avec elle.
TESS
: Mais elle sait bien avec qui se trouve Benjy bon sang, elle m'a vu partir
avec lui tu te rappelles?
ROSS
: Oui, mais elle ne savait peut-être pas nos intentions.
TESS
( s'énervant ) : Je te connais bien Ross, c'est pas la peine de
biaiser avec moi. Tu as la même expression quand tu parles de Maria
que quand tu parlais de Loreen. Que je suis bête...tu es amoureux
d'elle, et depuis le début n'est-ce pas?
ROSS
: Mais qu'est-ce que tu vas chercher? Je l'apprécie, c'est tout...
TESS
: Mon oeil. Cette garce aura su embobiner tous les hommes qu'elle a croisé
sur son chemin. Je la déteste, j'aimerais la voir morte.
ROSS
: Ne te mets pas dans ces états voyons.
Mais
Tess perd totalement son sang-froid.
TESS
: Oh oui, j'aurais du la tuer quand j'en avais l'occasion, masi Derek m'en
a toujours empêché.
Ross
n'arrive pas à en croire ses oreilles.
ROSS
: Oh non...
TESS
: Mais Derek me dissuadait de le faire, il me disait qu'on avait besoin
d'elle. Tu parles, lui aussi était tombé sous son charme.
ROSS
: Ne me dis pas que...
TESS
( totalement disjonctée ) : Quoi, tu vas me laisser tomber c'est
ça? Après tout ce que j'ai fait pour toi? Tu vas également
me lâcher pour cette traînée?
ROSS
: Ce que tu as fait pour moi? Mais qu'est-ce que tu as fait au juste? C'est
moi qui t'ai aidé jusque là il me semble.
TESS
: T'es un ingrat, comme tous les autres. Oh non, même mon propre
frère. Oui je t'ai aidé, depuis que tu es tout petit. Qui
est-ce qui allait régler leur compte aux enfants qui t'embêtaient
à l'école? Qui est-ce qui est allée refaire le portrait
aux petites amies qui te laissaient tomber? Qui est-ce qui a donné
une bonne leçon à cette grue de Loreen lorsqu'elle a décidé
de te quitter pour Chase?
ROSS
: Que vient faire Loreen là-dedans?
TESS
: Cette pauvre idiote...elle croyait qu'elle pouvait te sortir de sa vie
comme ça d'un claquement de doigt...je me souviens encore de son
arrogance quand elle est allée au chalet, pour t'annoncer qu'elle
partait avec le père de Lisa, ton propre cousin.
ROSS
( effrayé ) : Tu étais là?
TESS
: Et toi qui ne réagissais pas, comme la pauvre cloche que tu as
toujours été. Mais je n'allais pas la laisser faire, ça
non!
Tess
se remémore les instants après le départ de Loreen.
On voit Tess suivre lentement Loreen et l'agripper juste au moment où
elle arrive devant le lac. On les voit s'expliquer, violemment. Tess la
gifle, Loreen vet riposter, mais Tess l'attrappe par les cheveux et la
fait tomber à l'eau. Loreen essaie de sortir, mais Tess lui enfonce
la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'elle meure.
TESS
: Elle a eu ce qu'elle méritait celle-là. Au moins elle ne
viendra plus jamais te gâcher la vie.
Ross
est totalement sous le choc et met la main devant sa bouche pour retenir
sa nausée. Mais rien n'y fait, et il se retourne pour vômir,
tandis que Tess promène son regard de psychopathe aux alentours.
SCENE 20 : résidence Richards
Armando,
Elaine et Olivia sont assis dans le salon en train de discuter.
OLIVIA
: Je vous sers quelque chose à boire?
ELAINE
: Non merci, j'étais juste passé pour voir comment tu allais
depuis tout à l'heure.
ARMANDO
: Moi également.
OLIVIA
: Je vais beaucoup mieux, ce sont seulement mes nerfs qui ont lâché
quand j'ai vu que Francesca était encore en vie.
ELAINE
: Vous avez l'air de la détester tous autant que vous êtes.
ARMANDO
: Ca tu peux le dire, elle a cherché à semer la zizanie chez
les Richards comme chez les Deschanel.
OLIVIA
: En tout cas je vous remercie d'être passé.
ARMANDO
: C'est normal. Je vais chercher Bette à la prison du comté.
Elle est allée parler avec Annie et je veux être là
pour la soutenir.
ELAINE
: Tu as bien raison.
OLIVIA
: Au revoir Armando.
Il
embrasse Elaine et Olivia avant de partir.
OLIVIA
: Maintenant, peux-tu me dire ce que tu fais ici Elaine? L'une des dernières
fois que l'on s'est vues, tu m'as collé ton poing dans la figure,
alors comprends que je sois étonnée de te voir débarquer
ici comme une fleur pour demander de mes nouvelles.
ELAINE
: Très bien Olivia, jouons cartes sur table. Je suis venue te reparler
dans un unique but : savoir quel rôle a joué Bette dans l'enlèvement
de Cole à sa naissance.
OLIVIA
: Je ne vois pas de quoi tu parles...
ELAINE
: Si tu me dis tout Olivia, je serai prête à te pardonner
ce que tu as fait. Et puis, ne penses-tu pas qu'il est grand temps de soulager
ta conscience à présent?
Elaine
attend la réponse d'Olivia, qui semble grandement hésiter.
SCENE 21 : prison de Sunset Beach, cellule d'Annie
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Annie
est en train de discuter avec Bette.
BETTE : Je t'en supplie ma chérie, calme-toi. ANNIE : Mais comment veux-tu que je conserve mon sang-froid tante Bette? On m'accuse d'un crime que je n'ai pas commis, et je sais pertinemment que je n'ai aucune chance de m'en sortir, étant donné que c'est la prétendue victime, cette plaie de Francesca Vargas, qui me charge ainsi. BETTE : Je vais te trouver un excellent avocat, je te le promets. ANNIE : Et qu'est-ce que cela va y changer? Je suis fichue, je le sais. BETTE : Il faut que tu te battes Poopsie. Les circonstances de la "mort" puis de la "résurrection" de Francesca sont encore loin d'être éclaircies, et ce que les enquêteurs vont découvrir sera peut-être en ta faveur. ANNIE : Tant que Francesca dira que c'est moi qui ai voulu la tuer, je ne vois pas comment je peux m'en sortir. BETTE : Tu as déjà vécu cette situation, lorsque tu as été accusée du meurtre de Del. Tu dois t'accrocher, tu t'en es bien sortie la dernière fois. ANNIE : C'est à croire que je fais la coupable idéale pour tout le monde. BETTE : Je dois partir ma puce, mais je te promets que je viendrai te voir tous les jours. ANNIE : Merci tante Bette. Bette part, tandis qu'Annie prend sa tête entre ses mains. ANNIE : Je vais devenir folle si je ne trouve pas un moyen de prouver mon innocence. Pourquoi as-tu fait ça Francesca, qu'est-ce qui peut te faire me détester plus que tu ne détestes la personne qui a réellement tenté de te tuer? Gregory arrive devant la cellule. Il est en smoking et tient deux coupes de champagne. GREGORY : Ma pauvre petite femme. Je suis venu voir si tu tenais le coup. Je connais ce que tu es en train de vivre en ce moment ma chérie, et je sais que c'est trop dur. ANNIE : Oh non, pas toi pitié! GREGORY : Voilà comment je suis reçu, alors que je m'éclipse de la soirée qui a été donnée en mon honneur uniquement pour venir te réconforter? ANNIE : Donne-moi plutôt cette coupe de champagne si tu veux te montrer aimable avec moi, et disparais ensuite. GREGORY : Je suis désolé, mais cette coupe n'est pas pour toi. C'est celle de mon invitée d'honneur de la soirée. Bien sûr, je ne pouvais pas fêter ma disculpation avec elle devant tous mes amis, cela aurait fait mauvais genre. Mais je me suis dit que toi, cela ne te dérangerait pas. Annie voit avec stupéfaction arriver Francesca en robe de soirée. FRANCESCA : Merci Gregory. A votre santé Annie. Elle prend la coupe et trinque avec Gregory. GREGORY : A la réussite de mon plan, très chère. Annie s'arrache les cheveux, comprenant que Francesca et Gregory sont complices. |
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