SAISON 2 - EPISODE 5
"sARAGATE"
diffusion originale : 20/01/2003 - ep #27

AVEC PAR ORDRE ALPHABETIQUE :

Timothy Adams ... Casey Mitchum
Shawn Batten ... Sara Cummings
Sam Behrens ... Gregory Richards
Paulo Benedeti ... Dr. Luis Cardoso
Sarah Buxton ... Annie Douglas Richards
Christina Chambers ... Maria Torres
Hank Cheyne ... Ricardo Torres
Eddie Cibrian ... Cole Deschanel
Lesley Ann Down ... Olivia Richards
David Gail ... Ross English
Priscilla Garita ... Gabi Martinez Torres
Jason George ... Michael Bourne
Lisa Guerrero Coles ... Francesca Vargas
Laura Harring ... Paula Stevens
Cristi Harris ... Emily Davis
Kam Heskin ... Caitlin Deschanel
Kelly Hu ... Dr. Rae Chang
Sean Kanan ... Jude Cavanaugh
Nick Kiriazis ... Antonio Torres
David Matthiessen ... Leo Deschanel
Traci Lindsey Melchior ... Tess Marin
Dan Montgomery ... Jeremy Allen
Kathleen Noone ... Bette Katzenkazrahi
Sherri Saum ... Vanessa Bourne
Gordon Thomson ... AJ Deschanel
Leigh Taylor Young ... Elaine Stevens
Shane West ... Sean Richards

Guest Starring :

David Andriole ... Officier Spencer
Margarita Cordova ... Carmen Torres
Andre Khabbazi ... Officier Ruiz
Barbara Mandrell ... Alex Mitchum
Eddie Mills ... Brian
Josh Taylor ... Stanley Mitchum

SCENE 1 : un salon privé au Grenadine's

Cole, Francesca, Gregory et Jeremy sont assis autour d'une table. Francesca et Gregory viennnent de leur révéler comment ils tiennent Cole à cause de son aventire avec Jeremy, et comment Francesca est revenue d'entre les morts. Cole et Jeremy sont abasourdis.
COLE ( bredouillant ) : Vous êtes les pires ordures que je connaisse, je...
GREGORY : Merci du compliment. Mais regardez-vous plutôt dans une glace. Vous avez épousé ma fille alors que vous êtes homosexuel.
FRANCESCA : C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'ai préféré Philip à Cole à l'époque. J'étais très éprise de toi mon chéri, mais je n'étais pas prête à faire ma vie avec quelqu'un qui était à voile et à vapeur. A la limite, je préfère les personnes comme Jeremy, qui s'assument.
Elle dit tout cela avec un énorme sourire aux lèvres.
JEREMY : Qu'est-ce que je vous ai fait? Pourquoi m'en voulez-vous à ce point?
COLE ( éructant ) : Arrêtez de dire que je suis homosexuel. Vous savez tous que ce n'est pas vrai à la fin.
GREGORY : Ce n'est pas très gentil pour notre ami Jeremy quand même. Vous pourriez avoir un peu plus de tact. Vous voulez dire que vous l'avez séduit uniquement pour l'argent?
COLE : Tout ça c'est de ta faute Francesca, c'est toi qui m'as demandé...
GREGORY ( le coupant ) : De toute manière on s'en fout, vous avez couché avec un homme, un très bon ami de ma fille en plus, et ça elle ne pourra jamais vous le pardonner. Alors ou vous quittez Caitlin au plus vite et ce secret restera entre nous, pour éviter qu'elle ne souffre trop, ou l'un de nous se charge d'aller tout lui dire.
JEREMY ( bouleversé ) : Vous êtes un monstre. Vous m'avez fait venir à Sunset Beach uniquement pour être l'instrument de votre vengeance contre Cole. Je ne suis rien à vos yeux.
FRANCESCA : Allons allons, moi je vous aime beaucoup. Vous êtes très mignon, et si vous n'étiez pas homo...
GREGORY : Pour moi, vous êtes un moins que rien, je vous méprise. Vous m'êtes insignifinat, et je vous conseille de vous éloigner de ma fille...
JEREMY : Caitlin est mon amie, et je ne vous ferai pas ce plaisir.
GREGORY : Espèce de petit...
JEREMY ( s'énervant ) : Elle ne serait peut-être pas contente d'apprendre la véritable personnalité de son mari, et de son père par la même occasion, comment il manipule sa vie.
COLE : Non Jeremy, ne fais pas ça.
FRANCESCA : Jeremy, cela détruirait Caitlin.
COLE : Francesca a raison.
JEREMY ( les larmes aux yeux ) : Dans cette histoire, tu es celui qui me dégoûte le plus, Cole. Je croyais que...non, laisse tomber.
Il part pour ne pas montrer sa peine.
GREGORY : C'est trop touchant, vous ne trouvez pas?
FRANCESCA : Notre ami Cole a encore brisé un coeur...
COLE : Tout cela était-il vraiment utile? Et quel intérêt trouves-tu dans cette histoire, Francesca?
GREGORY : Dites-le lui, ma chère.
FRANCESCA : Je te veux Cole, toi et pas un autre. Je suis très triste de devoir faire ça, car tu comptes beaucoup pour moi, mais malheureusement le chantage est devenu le seul moyen de te récupérer après tout ce qui s'est passé entre nous. Je suis certaine qu'une fois ensemble, notre passion se rallumera, mais il faut d'abord que l'étincelle se réenclenche.
COLE : Sois plus claire.
GREGORY : Oh, c'est très simple. Soit nous disons tout à Caitlin sur ce qui s'est passé à Monte-Carlo...
FRANCESCA : Soit tu la quittes, tu renoues avec moi, et ta chère petite future ex-femme ne saura rien.
GREGORY : Vous avez une semaine pour vous décider...à moins que Jeremy ait déjà pris la décision à votre place.

SCENE 2 : salle principale du Grenadine's

Bette est assise à une table basse, près de la réception. Tous les événements auxquels elle a repensé semblent l'avoir bouleversée.
BETTE : Tout cela est tellement loin...et pourtant, ça n'a pas arrêté de me bouffer la vie depuis le temps. Je repense chaque jour à ce que j'ai fait. Seigneur, j'ai volé vingt années de leur vie à Cole et à Elaine. Del me tenait, et j'ai beau me dire que je n'avais pas le choix...
Olivia arrive à sa table.
OLIVIA : Bonsoir Bette, tu parles toute seule maintenant?
BETTE : Livvy, je suis si contente de te voir. Comme tu viens de t'en rendre compte, je commence à gâtouiller. Ca va?
OLIVIA : Oui, tout va bien, à part que mon cher ex-mari m'a virée de chez moi pour y installer sa nouvelle conquête, et une de nos meilleures amies en plus.
BETTE : Il officialise donc les choses avec Alex?
OLIVIA : Mieux que ça : il l'a demandée en mariage et elle a accepté.
BETTE : Je suis désolée Olivia, sincérement.
OLIVIA : Tu sais ce qui me rend le plus malade? C'est que je sais très bien qu'Alex est amoureuse de Gregory depuis toutes ces années, mais je pensais qu'elle aurait la décence de passer à autre chose. Elle a cherché à me le voler depuis tout ce temps, et elle vient d'y parvenir. Bravo Alex!
BETTE : Tu parles de Gregory comme s'il était toujours ton époux, mais cela fait pas mal de temps que vous avez divorcé maintenant.
OLIVIA : Je sais, mais...
Elle a un flashback du jour où elle est allée voir Gregory en prison le jour de son arrestation pour le meurtre de Francesca Vargas, et où il a rejeté l'aide qu'elle souhaitait lui apporter.
BETTE : Tu es encore amoureuse de lui?
OLIVIA : Non...c'est ridicule voyons. Maintenant que je sais quelle est sa véritable personnalité...
BETTE : Tu as toujours su que c'était un horrible manipulateur, et cela ne t'a pas empêché de faire ta vie avec lui.
OLIVIA : Parlons d'autre chose, je préfère finalement. Tu n'avais pas l'air dans ton assiette quand je suis arrivée.
BETTE : Oh...je repense encore à toute cette histoire.
OLIVIA : A quoi?
BETTE : Tu sais bien...ce que nous avons fait à Elaine, quand Cole est né.
OLIVIA : C'est pas vrai! Mais arrête un peu de penser à cette histoire, bon sang!
BETTE : Je ne peux pas. Surtout depuis que je suis en couple avec le père de l'enfant que nous avons kidnappé.
OLIVIA : Ben justement, si Armando n'avait pas quitté la ville en se faisant passer pour mort, toute cette histoire dramatique ne serait jamais arrivée.
BETTE : Armando sait pour toi, et il t'a pardonnée.
OLIVIA : C'est vrai, mais Elaine n'était pas à Sunset Beach à cette époque, il ne s'est pas rendu compte des ravages que cet enlèvement a provoqué chez elle.
BETTE : J'aurais du tout lui dire depuis longtemps, en même temps que toi. Maintenant, je suis bien punie, je me rends compte qu'Elaine cherche à tout prix à récupérer Armando, et elle utilisera n'importe quoi contre moi. Si elle découvre mon rôle dans ce qui s'est passé...
OLIVIA : Armando comprendra, ton frère faisait du chantage à Glenn à cause de ses dettes, vous n'aviez pas le choix.
BETTE ( en pensée ) : Mon Dieu, si elle savait tout...mais personne ne peut découvrir ce qui s'est réellement passé, j'ai détruit les documents, Del, Glenn et Juliana sont morts...pourquoi ai-je cette peur au ventre alors? Est-ce cela le sentiment de culpabilité?
OLIVIA : A quoi penses-tu?
BETTE : Il faut qu'Elaine sache la vérité.
OLIVIA : Tout lui dire est le meilleur moyen de perdre Armando. Il ne supportera pas que tu lui aies menti aussi longtemps, je le connais.
BETTE ( en larmes ) : Olivia, je ne sais vraiment plus où j'en suis.
OLIVIA ( la prenant dans ses bras ) : Allons, tu sais que si tu as besoin de parler, je serai toujours là.

SCENE 3 : Surf Central

SARA : Si Casey apprend ce qui s'est passé cette nuit-là, il ne nous pardonnera jamais, ni à l'un ni à l'autre.
STANLEY : Je ne le sais que trop bien. Nous avons été en froid toutes ces années à cause d'une de ses ex-petites amies qui m'a mis le grappin dessus. Et moi, comme un imbécile, j'ai cru qu'elle était amoureuse de moi, alors qu'elle n'était intéressée que par le prestige que je lui apportais.
SARA : Cette fameuse Julie...
STANLEY : Même si ce qui s'est passé entre nous n'a rien à voir avec de l'amour et que vous ne connaissiez pas Casey lorsque nous avons...enfin...
SARA : Couché ensemble, vous pouvez le dire, même si cela me répugne rien que d'y repenser.
STANLEY : Comment osez-vous me juger? Vous êtes aussi fautive que moi dans cette histoire, vous sembliez même prendre un certain plaisir si je me souviens bien.
SARA : Vous croyez que j'étais consentante? J'ai fait tout cela uniquement parce qu'un politicien amoral de votre espèce a très bien su utiliser mes failles, mes complexes par rapport à mes origines, à ma soeur. Je ne suis pas une dévergondée.
Rae arrive à ce moment devant Surf Central, et aperçoit par la fenêtre Sara et Stanley discuter avec violence.
RAE : Ce qu'ils se racontent m'a l'air très intéressant.
Elle entr'ouvre la porte d'entrée discrètement pour pouvoir écouter.
STANLEY : Je sais en tout cas que vous n'êtes pas une fille bien pour mon fils, et n'espérez pas recevoir une quelconque bénédiction de ma part pour votre relation.
SARA : Vous n'êtes pas Dieu le père, et nous nous passerons sans problèmes de votre approbation. Je ne crois d'ailleurs pas qu'elle ait une quelconque valeur pour Casey, qui vient à peine de renouer le contact avec vous.
STANLEY : Soyez plus claire.
SARA : Les liens qui vous unissent à lui sont encore très fragiles, et ce serait dommage que quelqu'un vienne définitivement les couper.
STANLEY : Vous n'êtes qu'une petite garce.
SARA : Je cherche simplement à préserver le bonheur que je vis avec Casey.
STANLEY : S'il savait ce que vous avez fait à Washington...
SARA ( bas ) : Chut, taisez-vous.
Casey est en train de redescendre les escaliers en tenue de sport et arrive dans le salon.
CASEY : Je suis prêt, on y va quand tu veux papa.
STANLEY ( gêné ) : Okay, c'est parti.
SARA : A tout à l'heure mon amour.
CASEY : Vous en faites une drôle de tête tous les deux. Que s'est-il passé?
STANLEY : Rien du tout, que vas-tu t'imaginer? A bientôt Sara.
SARA : C'est ça.
Casey et Stanley sortent, tandis que Rae s'est cachée derrière la maison.
SARA : Je ne veux pas perdre Casey, pas une nouvelle fois. Il faut que je parle à Gabi, elle pourra peut-être me conseiller.
Elle prend son sac et part. Quelques secondes après, Rae entre dans la maison.
RAE : Que s'est-il donc passé à Washington, Sara? Je suis certaine que M. Mitchum détient une information compromettante sur toi, et je vais tout faire pour savoir quelle en est la teneur.

SCENE 4 : bureau de Luis

Tess est allongée sur le divan : elle vient de raconter toute sa vie, tous ses mafaits, à Luis, qui a du mal à cacher sa stupéfaction.
LUIS : Comment allez-vous Tess?
TESS : Vous êtes choqué, dégoûté, n'est-ce pas docteur? Mais qui ne le serait pas? Moi-même j'éprouve une profonde répulsion pour ce que je suis, pour ce que j'ai fait. J'aimerais tant changer, mais c'est impossible. Maria a raison, je suis incurable. J'ai formé mon propre fils à devenir un psychopathe, vous rendez-vous compte?
LUIS : Benjy a subi un profond traumatisme, mais il s'en sortira si vous vous en sortez vous-même. Vous comptez énormément pour lui, et si vous changez, vous pourrez rétablir chez lui les notions du Bien et du Mal.
TESS : Vous pensez vraiment que je peux changer?
LUIS : Cela va être très difficile, un travail de longue haleine, mais oui, je suis certain que si vous venez me voir régulièrement et que vous prenez les médicaments que je vais vous prescrire, vous guérirez.
TESS ( les larmes aux yeux ) : C'est mon souhait le plus cher. J'aimerais tant réparer tout le mal que j'ai fait autour de moi.
LUIS : Ce ne doit pas être votre préoccupation première. Pensez d'abord à vous, à ce que vous voulez faire de votre vie. Il sera toujours temps ensuite de s'occuper des autres.
TESS : Et mon fils?
LUIS : Je le suis également, et je peux vous certifier qu'il n'est pas fou. Il est encore très influençable et a cru à tout ce que vous lui avez raconté, fait tout ce que vous lui avez demandé de faire. Je vais le prendre en charge également, mais un travail de quelques semaines sera suffisant.
TESS ( pleurant ) : Merci docteur Cardoso. C'est la première fois que quelqu'un m'apporte de l'aide, ne me juge pas. Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela compte pour moi.
Elle se laisse aller à ses pleurs dans les bras de Luis, qui semble gêné.
LUIS : Je vous promets de vous faire retrouver une vie normale.

SCENE 5 : hôpital South Bay, chambre de Ricardo

Antonio, Gabi, Maria, Paula et Carmen sont autour du lit de Ricardo, dont le respirateur vient d'être débranché par un médecin.
ANTONIO ( en état de choc ) : Seigneur, je ne me le pardonnerai jamais.
GABI : Ne dis pas ça Antonio.
MARIA ( en larmes ) : Adieu Ricardo.
PAULA ( les regardant tous ) : Vous l'avez tué, vous l'avez tous tué, c'est vous tous qui avez permis qu'il meure en faisant débrancher l'appareil qui le maintenait en vie.
CARMEN ( pleurant ) : Je ne voulais pas...
ANTONIO ( prenant sa mère dans ses bras ) : Tu n'y es pour rien maman.
GABI : Comment oses-tu t'adresser à eux en de tels termes dans un moment si difficile, Paula?
PAULA : Ca t'arrange que Ricardo soit mort, n'est-ce pas Gabi? Comme ça, il ne fera plus d'ennuis et tu pourras tranquillement te remarier avec Jeremy.
MARIA : De quoi parles-tu?
GABI : Je ne te permets pas.
PAULA : Tu veux savoir ce que je pense vraiment de toi? Tu n'es qu'une traînée.
Gabi, hors d'elle, la gifle.
CARMEN : Gabi, Paula, non.
Elle retient Paula qui allait riposter. Mais Antonio a un sursaut de surprise.
ANTONIO : Oh mon Dieu.
MARIA : Antonio, que se passe-t-il?
ANTONIO : C'est Ricardo, il...il a bougé.
Tous se retournent vers le lit de Ricardo, qui est agité de tremblements comme s'il voulait reprendre sa respiration.
CARMEN ( observant le tracé ECG Ricardo ) : Regardez.
Le tracé reprend un rythme sinusal, certes discontinu, mais l'activité cardiaque de Ricardo n'est pas morte.
GABI : Je vais chercher un médecin.
MARIA : Reviens parmi nous Ricardo.
PAULA : Ricardo, mon amour, je savais que tu ne nous abandonnerais pas.
Gabi revient avec un médecin.
LE MEDECIN : Poussez-vous, laissez-moi l'examiner.
CARMEN : Que se passe-t-il docteur?
LE MEDECIN : Je ne sais pas, c'est incompréhensible.
Il prend le pouls de Ricardo.
ANTONIO : Alors?
LE MEDECIN : C'est incroyable...votre ami est revenu à la vie semble-t-il. Comme s'il avait refusé le débranchement de son respirateur.
GABI : Vous voulez dire...
LE MEDECIN : Qu'il est sorti du coma dans lequel il était, même s'il est encore inconscient.
MARIA : Merci Seigneur.
PAULA : Mais...et son cerveau?
LE MEDECIN : Apparemment, il fonctionne parfaitement, car sinon il n'aurait jamais pu respirer sans aide. C'est comme pour quelqu'un qui est maintenu sous l'eau et remonte à la surface juste avant de se noyer, pour ainsi dire.
CARMEN : Mi filio, mon tout petit...
Elle se penche sur Ricardo pour embrasser son front.
LE MEDECIN : Il vaudrait mieux que vous sortiez tous, pour qu'il se repose. Il a eu beaucoup de chance, son cas est rarissime. Selon moi, c'est le respirateur qui le maintenait dans une apparence de coma profond.
ANTONIO : Et si c'était tout simplement un miracle?

SCENE 6 : cafétéria de l'université de Los Angeles


Casey et Sean sont assis à une table en train de prendre un café.
SEAN : Aussi incroyable que cela puisse paraître, mon père et ta mère ont décidé de se marier.
CASEY : Je n'en reviens pas. Je ne pensais pas qu'ils prendraient cette décision aussi vite.
SEAN : Comment se fait-il qu'Alex soit à ce point aveuglée par mon père? Tout le monde sait qu'il n'est rien d'autre qu'une ordure de la pire espèce.
CASEY : J'ai tellement peur pour elle, j'en arriverais même à préférer qu'elle se remette avec mon père.
SEAN : J'aurais préféré que tu entres dans la famille Richards par d'autres voies.
CASEY : Lesquelles par exemple?
SEAN : Que tu épouses Caitlin...ou ma mère.
Ils éclatent de rire.
CASEY : Ah non, mon père a déjà une option sur elle.
Emily passe devant eux sans les regarder. Elle a l'air de très mauvaise humeur.
SEAN ( l'appelant ) : Emily!
Elle continue son chemin sans se retourner.
CASEY : Ouh la, il y a de l'eau dans le gaz on dirait.
SEAN : Excuse-moi Casey, il faut que j'aille lui parler.
Il rejoint Emily.
SEAN : Ma chérie, qu'est-ce qu'il y a?
EMILY : Laisse-moi tranquille.
SEAN : C'est à propos d'hier soir?
EMILY ( se retournant et le fusillant du regard ) : Quelle perspicacité! Ca t'arrive de te remettre en question quelquefois?
SEAN : Oh, c'était pas grand chose.
EMILY ( furieuse ) : Pas grand chose? Tu as laissé ta petite amie se faire embrasser par un autre homme sans réagir.
SEAN : J'ai pas pu, cela aurait ruiné tout notre plan.
EMILY : Mais j'en ai marre moi de ton fichu plan. Je ne suis pas ta chose, c'est bien compris?
SEAN ( énervé ) : Ben t'avais qu'à le repousser si c'est ce que tu voulais.
Elle ne sait pas quoi répondre.
EMILY ( se calmant ) : Ecoute Sean, il faut absolument arrêter ce petit jeu, on ne fait que se disputer depuis quelques semaines à cause de ça.
SEAN : Ouais, tout ça c'est de la faute de Leo.
EMILY : Comment a-t-on pu en arriver là? Il était notre meilleur ami il n'y a pas si longtemps.
SEAN : Ce mec ne sera plus jamais mon ami, c'est bien compris? Je veux bien régler cette histoire une bonne fois pour toutes, mais après ça je ne veux plus jamais entendre parler de Leo Deschanel.
Il part.
EMILY : La légende était donc vraie : les Richards et les Decshanel sont deux familles ennemies et rien ne pourra jamais les rapprocher. Heureusement, il y a Caitlin et Cole pour montrer que des exceptions sont possibles.

SCENE 7 : prison de Sunset Beach, cellule d'Annie

Annie est en train de lire un magazine.
ANNIE : C'est pas vrai. Les soldes de printemps vont commencer et je ne pourrai même pas y participer. Dès que je serai sortie de ce cloaque, je te le ferai payer Francesca, et tu n'auras même pas de quoi t'acheter un paquet de mouchoirs pour essuyer tes larmes.
Un gardien arrive devant sa cellule.
ANNIE : Vous êtes en avance pour le déjeuner.
LE GARDIEN : C'est pas l'heure du repas, mais t'as de la visite la rouquine.
Jude entre à la suite du gardien.
JUDE : C'est bon, vous pouvez nous laisser seuls.
LE GARDIEN : Okay patron.
Il sort.
ANNIE : Jude, je suis si contente de te voir. Mais qu'est-ce que tu fichais bon sang?
JUDE : On est surchargés au commissariat en ce moment, je suis désolé.
ANNIE : Et tu n'as même pas trouvé une minute dans la semaine pour venir me voir?
JUDE ( gêné ) : Ben si, maintenant.
ANNIE : Cela fait pratiquement dix jours que tu n'es pas venue me voir.
JUDE : Je suis à fond sur l'affaire Robinson, je patauge et si je n'ai pas bientôt des résultats, je risque d'avoir des ennuis avec Steele.
ANNIE : Mon pauvre chéri, c'est vrai que c'est très grave comparé à ce qui m'arrive à moi. On m'accuse d'un crime que je n'ai pas commis je te rappelle.
JUDE : Ne t'inquiète pas, je m'en occupe aussi. Ce n'est pas parce que je ne suis pas là tous les jours que je ne me soucie pas de cette affire.
ANNIE : Je ne suis pas née de la dernière pluie, tu sais. Je sens quand un homme s'éloigne de moi et n'ose pas me le dire.
JUDE ( de plus en plus gêné ) : Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
ANNIE : Tu y crois n'est-ce pas? Tu crois à la version de Francesca et de Gregory. Tu crois que j'ai voulu tuer Francesca et mettre sa mort sur le dos de mon encombrant mari. J'avoue que j'étais prête à tout pour détruire Gregory, mais cela ne fait pas de moi une meurtrière.
JUDE : Il faut que tu te calmes. Ce n'est pas en perdant ton sang-froid que tu parviendras à sortir de ce guêpier.
ANNIE ( hors d'elle ) : Mais c'est toi qui me fais perdre mon sang-froid. Ton attitude me dégoûte, tu n'es qu'un lâche et qu'un hypocrite.
JUDE : Au moins, ce séjour en prison t'a servi à faire le point sur notre relation à ce que je vois.
ANNIE : Ne renverse pas les rôles, je t'en prie. Tu ne vois pas que je t'aime à la folie?
JUDE : Ce n'est pas l'impression que tu me donnes, désolé. Je crois que moi aussi j'ai besoin de faire le point, je ne sais plus du tout où j'en suis.
ANNIE : Oh, le pauvre chou. ( hurlant ) Dégage minable, tu es comme tous les autres.
JUDE : C'est peut-être ça le problème. Je suis quelqu'un d'ordinaire et je ne me suis pas rendu compte que ce n'était pas ton cas.
Il part, la laissant dévastée.
ANNIE ( pleurant ) : Que vais-je faire, maintenant que la personne à laquelle je tiens le plus au monde m'a laissé tomber?

SCENE 8 : accueil de la prison de Sunset Beach

Jude sort du quartier pénitentaire et rencontre Caitlin.
JUDE : Caitlin? Mais que fais-tu là?
CAITLIN : J'allais rendre visite à Michael Bourne. Mon Dieu, tu as une mine affreuse. Qu'est-ce qui t'arrive?
JUDE ( désespéré ) : C'est Annie. Elle perd complètement pied la pauvre.
CAITLIN : Tu sais bien que ce n'est pas moi qui vais la plaindre. Mais je suis réellement navrée pour toi.
JUDE : Et...et toi? Ca va depuis...
CAITLIN : Depuis la dernière fois? Depuis que Leo nous a montré son vrai visage de petit maître chanteur à trois francs? Je vis dans l'angoisse permanente qu'il révèle tout à Cole, mais à part ça tout va bien.
JUDE : C'est de ma faute tout ça. Je n'aurais jamais du t'avouer ce que je ressentais pour toi, que...que je t'aime.
CAITLIN : Ne parlons pas de ça...
JUDE : J'ai de plus en plus de mal à cacher mes sentiments, même Annie s'est rendue compte que j'étais perturbé. Je t'aime comme un dingue bon sang.
CAITLIN ( doucement ) : Tu sais bien que c'est Cole dont je suis amoureuse.
JUDE : Je t'en supplie, dis-moi que je ne te suis pas indifférent, que note histoire n'a pas été qu'une simple passade.
CAITLIN : Leo pourrait nous entendre.
JUDE : Ici, dans la maison d'arrêt?
CAITLIN : On ne sait jamais.
JUDE : Si tu as décidé de tirer un trait sur nous deux, je comprendrai.
CAITLIN ( geignant ) : Je ne peux pas t'oublier, c'est bien ça le problème.
JUDE : Cela veut dire que...
CAITLIN : Que je t'aime, oui. Je t'aime, j'aime Cole, je ne sais plus où j'en suis.
JUDE : Oh ma chérie, cela fait si longtemps que je rêve de t'entendre dire ça.
Il se jette sur elle et l'embrasse.
CAITLIN : Arrête, il y a Cole.
JUDE : Je l'accepte, je préfère encore te partager que d'être privé du plaisir de goûter à tes lèvres...et à ton corps. Cole ne saura rien si on prend nos précautions.
Il l'entraîne en l'embrassant vers la cabine téléphonique du hall d'accueil et une fois cachés des regards indiscrets, il la soulève par les jambes en l'appuyant contre la paroi de la cabine.

SCENE 9 : hôpital South Bay, chambre de Ricardo

Gabi est en train de veiller sur Ricardo, encore inconscient dans son lit, quand Jeremy arrive dans la chambre.
JEREMY : Comment va-t-il? Paula m'a raconté ce qui s'était passé. Je suis vraiment soulagé pour vous.
GABI ( souriant ) : Il est hors de danger, mais Rae a dit que cela pouvait prendre encore plusieurs jours pour qu'il sorte de son état d'inconscience.
JEREMY : C'est une très bonne nouvelle ça.
GABI : Oui, cela signifie que j'aurai désormais plus de temps pour le cabinet. Et pour nous.
Elle se lève et veut le prendre par la nuque pour l'embrasser, mais il la repousse.
JEREMY : Excuse-moi, je ne me sens pas très bien.
GABI ( gênée ) : Je comprends. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup été là, et maintenant que Casey a repris ses cours, on t'a laissé un peu en plan pour le cabinet. Mais je te promets que cela va changer.
JEREMY : Ne t'en fais pas pour ça. C'est bien que tu sois restée auprès de Ricardo.
GABI : J'avais si peur que tu sois jaloux. Mais je te promets qu'il n'y a plus rien entre lui et moi, à part une sincère amitié. L'épreuve qu'il vient de vivre m'a permis de faire le point sur mes sentiments.
JEREMY ( en pensée ) : Il aurait peut-être mieux valu que tu sois encore amoureuse de lui.
GABI : Je sais que notre histoire a commencé sur des bases un peu...inhabituelles. Je reconnais que je me suis servie de toi au départ, même si j'ai été attirée par toi dès la première fois où nous nous sommes rencontrés. Mais là, je sais que je suis amoureuse.
JEREMY ( en pensée ) : Seigneur, il ne manquait plus que ça. Comment vais-je bien pouvoir lui dire? Je tiens tant à elle, et je ne veux pas qu'elle souffre.
GABI : Tu m'entends?
JEREMY : Hein? Excuse-moi, j'étais ailleurs.
GABI : Oh mon Dieu, je sais ce qui se passe.
JEREMY ( inquiet ) : Quoi?
GABI : C'est Gregory, c'est ça? Tu as enfin découvert pourquoi il t'avait fait venir ici?
JEREMY ( gêné ) : Malheureusement non. Je suis encore dans l'expectative la plus complète. Excuse-moi, mais j'ai encore une tonne de travail à terminer.
GABI : J'aimerais tant pouvoir t'aider.
JEREMY : Casey travaille au cabinet cet après-midi, ça ira.
GABI : Très bien. A plus tard alors.
Elle parvient à l'embrasser sur les lèvres mais il s'éclipse vite.
GABI : Bizzare.
Mais elle n'a pas le temps de s'apesantir sur ce qui vient de se passer car Ricardo fait quelques mouvements dans son lit.
GABI : Ricardo? Ricardo, tu m'entends?
RICARDO ( dans son sommeil ) : Hmmm...Gabi. Je t'aime Gabi, je veux faire ma vie avec toi. Je n'aime que toi.
Gabi reste sous le choc.
GABI ( après quelques secondes ) : Ricardo! Réveille-toi Ricardo.
Sara entre dans la chambre, suivie de Carmen et Maria.
SARA : Qu'est-ce qui s'est passé Gabi?
GABI : C'est Ricardo. Il a parlé.
MARIA : Merci mon Dieu. Il se réveille.
SARA : Je vais prendre ses constantes.
Sara l'ausculte.
CARMEN : Alors?
SARA : Il est encore insocnscient, mais il va de mieux en mieux. Je pense que ce n'est plus qu'une question d'heures maintenant.
MARIA : C'est formidable.
Carmen, Maria et Sara sont vraiment ravies.
CARMEN : Que vous a-t-il dit mon enfant?
GABI ( gênée ) : Oh...je n'ai pas pu comprendre...c'était seulement quelques syllabes sans aucune signification.
CARMEN : Ah.
Carmen regarde Gabi en coin, comme si elle se rendait compte qu'elle cache quelque chose.

SCENE 10 : le Grenadine's


Rae fait son entrée dans le restaurant, habillée d'une robe de soirée noire et d'un sac à main assorti. Elle est tellement rayonnante que la plupart des clients attablés se retournent sur son passage pour l'observer. Elle s'arrête devant une table de laquelle un homme se lève pour galamment lui avancer sa chaise. Il s'agit de Stanley.
STANLEY : Rae, permettez-moi de vous dire que vous êtes particulièrement en beauté ce soir.
RAE ( s'asseyant ) : Merci M. Mitchum.
STANLEY : Appelez-moi Stanley voyons.
RAE : D'accord, Stanley. J'espère que je ne suis pas trop en retard.
STANLEY : Je me suis permis de commander une bouteille de Don Pérignon en vous attendant.
RAE : Très bon choix.
Il lui sert une flûte et elle lui sourit.
STANLEY : Ce dîner est une excellente idée que vous avez eue. Cela va nous permettre de faire un peu mieux connaissance.
RAE : Oui, et c'est d'autant plus opportun que j'aspire à entrer dans votre famille.
STANLEY : Ah?
RAE : Je n'ai pas l'intention de vous cacher que je suis encore très amoureuse de votre fils et que j'espère bien retrouver avec lui notre relation d'antan.
STANLEY : Vous êtes directe, mais j'aime ça.
RAE : J'espérais avoir votre soutien dans cette entreprise.
STANLEY : Fort bien, mais vous n'êtes pas sans savoir que Casey a une charmante fiancée, puisque vous vivez sous le même toit qu'eux.
RAE : Sara, oui, mais je sais que ce n'est pas le genre de fille qui convient à Casey, et j'ai la nette impression que vous ne portez guère non plus dans votre coeur cette Sara Cummings.
STANLEY : Il est vrai que j'aurais préféré une belle-fille qui ait plus de classe.
RAE : Comme moi pare exemple?
STANLEY : Vous ne manquez pas d'impétuosité, Rae.
RAE : Mais vous adorez ça , je me trompe?
STANLEY ( souriant ) : Pas du tout, vous êtes dans le vrai. ( en pensée ) Si cette magnifique asiatique parvenait à reconquérir Casey, Sara sortirait de nos vies à tous, et elle ne pourrait pas aller raconter à Casey ce qu'elle a vécu avec moi sous peine d'être taxée d'esprit de vengeance.
RAE : Je sais que Madame Mitchum est entièrement dévouée à la cause de Sara, et j'espèrais donc trouver un appui de votre côté.
STANLEY : Vous l'avez, mais vous semblez oublier que Casey et moi nous remettons à peine d'une dispute qui a duré plusieurs années. Il ne suivra certainement pas mes conseils, a fortiori en matière d'amour.
RAE : Jouons cartes sur table. J'ai surpris une conversation entre Sara et vous hier soir, et je sais que vous détenez des informations sur elle, un secret qui pourrait irrémédiablement compromettre sa relation avec votre fils. Dites-moi ce que vous savez, et vous n'entendrez plus parler de Sara Cummings.
STANLEY ( changeant complètement d'attitude, en pensée ) : Seigneur, qu'a-t-elle entendu? ( haut ) Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
RAE : Vous parliez de Washnington.
STANLEY ( qui a des sueurs froides ) : C'est absurde.
RAE : Elle vous tient, c'est ça? Elle possède des moyens de vous faire chanter pour que vous ne disiez rien à Casey? Mais je peux vous aider, je peux tout révéler à votre fils sans vous impliquer.
STANLEY ( se levant ) : La tournure que prend cette soirée commence à fortement me déplaire. Ce n'était peut-être pas une si bonne idée après tout. Je n'aime pas Sara, mais je ne veux pas non plus d'une femme machiavélique telle que vous pour belle-fille.
RAE : Comment vous tient-elle?
STANLEY : Au revoir mademoiselle.
Il s'en va, la laissant seule affronter les regards intrigués de ses voisins de table.
RAE : Son attitude a changé du tout au tout dès que j'ai abordé le sujet de sa conversation avec Sara. Il ne m'aidera pas, il est mouillé lui aussi dans une histoire louche, et ils se tiennent mutuellement par la barbichette. Je vais encore devoir me débrouiller seule, mais cette fois, ce n'est plus une mais deux affaires que j'ai à débusquer.

SCENE 11 : cafétéria de l'Université de Los Angeles

Emily prend un café avec Sean à une table.
SEAN : Il ne devrait plus tarder maintenant. Laisse-moi seul avec lui.
EMILY : Ah ça, je ne vais pas me faire prier. Je n'ai pas envie de renouveler l'expérience de la dernière fois. Tu me promets de lui parler pour mettre un terme à cette histoire?
SEAN : C'est promis ma chérie.
EMILY : Même si cela gâche ta revanche?
SEAN : Bien sûr, j'ai compris que je devenais vraiment dingue avec cette histoire.
EMILY : A tout à l'heure alors.
Elle l'embrasse et part.
SEAN : Désolé Emily, mais il est hors de question que je perde la face devant cet avorton de Leo. Je crois bien avoir trouvé le moyen de lui clouer le bec tout en mettant fin à cette ridicule histoire.
Il voit Leo passer avec un groupe d'amis à lui.
LEO : Tiens, salut Sean.
SEAN : Salut Leo. Je peux te parler une minute?
LEO : Bien sûr, je t'écoute.
SEAN : Seul à seul, j'aurais préféré.
LEO : Je vous retrouve plus tard les gars, okay?
Ses amis s'éloignent.
SEAN : On prend un café?
LEO : D'accord, mais c'est moi qui t'invite.
SEAN ( en pensée ) : Quel faux derche, il me donne envie de vômir.
LEO ( en pensée ) : Son hypocrisie me fout la nausée.
Leo va chercher deux cafés et revient.
SEAN : Merci.
LEO : Alors, de quoi voulais-tu me parler?
SEAN ( les yeux baissés ) : Je ne sais pas par où commencer. C'est difficile à dire.
LEO ( en pensée ) : Ca y est, il va déposer les armes et avouer son manège. Il se dégonfle. Leo, vainqueur par KO.
SEAN : J'ai pas été tout à fait honnête avec toi.
LEO ( en pensée ) : Ce soir, j'ouvre le champagne.
SEAN : Voilà, toute cette histoire de couple à trois, bon c'est vrai que cela m'aurait amusé, et Emily aussi je pense, surtout qu'on s'entend très bien avec toi...
LEO ( en pensée ) : Mon oeil.
SEAN : ...mais en fait, l'idée venait plutôt de moi. Je me pose des questions sur ma sexualité, je crois que je suis attiré par les hommes, en fait passer la nuit avec un mec est un de mes fantasmes, et j'ai énormément envie de toi. Voilà, c'est dit.
Leo n'en revient pas et a du mal à déglutir.
LEO ( en pensée ) : Qu'est-ce que c'est que cette histoire?
SEAN ( en pensée ) : Ca y est, il est cuit et va me repousser tellement il est dégoûté.
LEO ( en pensée ) : C'est un bluff, encore un de ses stratagèmes, j'en suis sûr. De toute manière, je n'ai rien à perdre à entrer dans son jeu pour l'en faire sortir. ( haut ) Sean, je sais pas quoi dire...
SEAN : Dis-le que t'as pas le même trip, je m'en doutais de toute manière.
LEO : Tu te trompes complètement. Tu crois que j'aurais accepté de m'immiscer dans ton couple avec Emily si j'avais pas un minimum de désir pour toi? J'aime ce qui est beau, l'homme et la femme, et toi je dois dire que t'es particulièrement sexy. Tu me plais grave.
Sean est absaourdi.
SEAN ( en pensée ) : Quelle horreur! Mais non, je suis bête, il essaie une nouvelle fois de m'avoir.
LEO : Ca me brancherait bien une petite soirée avec toi.
SEAN ( en pensée ) : Tu vas voir mon coco. ( haut ) Okay, on s'organise ça quand tu veux.
LEO : Samedi soir?
SEAN : Ca marche.
LEO ( lui susurrant à l'oreille ) : Tu peux pas savoir comme j'ai hâte.
Il part.
SEAN : Brrr, comment je vais me dépêtrer de ça maintenant? En tout cas, je dois faire croire à Emily que l'histoire est réglée, sinon elle me tuerait.

SCENE 12 : salle de rédaction du Sentinel

Alex et Bette sont en train de discuter le bout de gras autour d'un café.
ALEX : Tu sais, j'ai vraiment essayé de me réconcilier avec Vanessa, mais il n'y a rien à faire je crois. Et avec ce qui arrive à Michael, elle n'a pas trop la tête à me parler.
BETTE : Tu es allée voir Michael? Il tient le coup?
ALEX : J'ai l'impression que ça va mieux depuis quelques jours. J'espère que Jeremy parviendra à le sortir de là.
BETTE : On déjeune ensemble ce midi?
ALEX : Ah non, désolée, aujourd'hui je vais déjeuner avec mon fiancé.
Elle lui montre la superbe bague que Gregory lui a offerte comme une collégienne attardée.
BETTE : Wow, il ne s'est pas foutu de toi sur ce coup-là. Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas vue aussi heureuse ma chérie.
ALEX : Gregory est merveilleux avec moi, il me comble de bonheur chaque jour.
Justement, Gregory arrive dans la salle.
GREGORY : On parlait de moi?
BETTE : Oui, Alex était justement en train de me dire combien tu étais un être détestable et mauvais.
ALEX : Elle plaisante bien sûr.
GREGORY : Très drôle Bette, je vois que tu n'as rien perdu de ton sens de l'humour.
BETTE : J'en ai fait la promesse à Annie. Tu te souviens, ta femme?
Ils se lancent des regards mauvais.
ALEX : Tu m'attends mon chéri? Je vais me repoudrer, j'en ai juste pour une minute.
GREGORY : Bien sûr.
Il la prend dans ses bras et lui donne un baiser passionné sous les yeux exorbités de Bette. Alex sort.
BETTE : Vraiment très réussi, on croirait que c'est du vrai.
GREGORY ( exaspéré ) : De quoi parles-tu encore?
BETTE : Des sentiments que tu es censé éprouver pour Alexandra, ta future épouse.
GREGORY : Je l'aime plus que tout au monde, c'est la seule à m'avoir soutenu dans cette horrible épreuve qu'a été la prison.
BETTE : Horrible? Cela ne devait pas l'être tant que ça puisque tu y as envoyé ta femme, Annie.
GREGORY : Qu'est-ce que tu vas t'imaginer? Je n'ai rien à voir dans l'incarcération d'Annie, et je n'allais pas finir le reste de mes jours dans une cellule à cause d'un crime que je n'ai pas commis pour vous faire plaisir à toi et à elle.
BETTE : Bref, passons car ce n'est pas de cela dont je voulais discuter avec toi. Je m'inquiète pour Alex, elle est vraiment fascinée par toi, toute sa vie tourne autour de toi à présent et j'ai peur que tu la fasses souffrir.
GREGORY : Et pourquoi diable la ferais-je souffrir?
BETTE : Parce que je sais que quelqu'un ne sortira jamais de ta vie, ni de ton coeur.
GREGORY : Ah, ça m'intéresse. Qui?
BETTE : La femme de ta vie...Olivia.
Il éclate de rire.
GREGORY : Ah, elle est bien bonne celle-là.
BETTE : Tu pourras dire ce que tu voudras, je sais que le lien qui vous unit ne pourra jamais se rompre.
GREGORY : J'espère qu'il ne te viendra pas à l'esprit de dire des imbécilités à ma future femme.
BETTE : Je pense que tes intentions envers Alex sont sincères et que tu es très attaché à elle, mais que se passera-t-il quand Olivia refera inévitablement un jour ou l'autre surface dans ta vie?
GREGORY : Olivia et moi, c'est du passé. Nous nous sommes trop faits souffrir mutuellement, et ses multiples trahisons ont éteint les sentiments que j'ai pu éprouver un jour pour elle. Je ne peux être plus clair.
BETTE : Tant mieux, car si tu t'avises de faire souffrir Alex, tu me trouveras sur ton chemin.

SCENE 13 : bureau d'Armando à la Liberty Corporation

Armando et Cole discutent autour d'un café.
ARMANDO : Tu as l'air exténué. Tu es sûr que tout va bien?
COLE : Justement, c'est pour cela que je voulais te voir. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment avec le retour de Gregory dans la société, et j'aurais aimé prendre quelques jours de congé.
ARMANDO : Tu sais bien que je suis d'accord, mais je pense que ce n'est pas le bon moment. Gregory voit d'un mauvais oeil la place privilégiée que tu détiens à la Liberty et il est prêt à exploiter la moindre de tes failles pour te démettre de tes fonctions.
COLE : Je crois que cela ne me gênerait pas tant que cela.
ARMANDO : Tu plaisantes?
COLE : Je n'ai plus la force d'affronter continuellement Gregory, j'ai envie d'autre chose dans ma vie.
ARMANDO : Je comprends.
Le téléphone sonne.
COLE ( en pensée ) : J'aimerais tant lui confier ce que je vis en ce moment, le calvaire que je subis, la pression que Gregory exerce sur moi. Que faire avec Caitlin? Soit je la quitte, soit elle apprend tout et je détruis sa vie. Peut-être s'en remettrait-elle plus facilement si elle ignorait ce que j'ai fait.
ARMANDO ( au téléphone ) : Ah, Elaine. Comment vas-tu?
ELAINE ( dans une cabine téléphonique ) : Très bien Armando. Je ne peux pas te parler longtemps car je suis dans une cabine téléphonique, et je n'ai presque plus de monnaie.
ARMANDO : Tu n'es pas à Sunset Beach?
ELAINE : Non, je suis partie quelques jours à San Diego pour la vente de ma maison. Je t'appelais pour te demander un service.
ARMANDO : Je t'écoute.
ELAINE : Voilà, demain c'est l'anniversaire de Bette, et j'aurais aimé qu'on lui organise une petite soirée, avec tous ses amis. Est-ce que tu pourrais t'en occuper pour que tout soit prêt demain chez elle?
ARMANDO : C'est une excellente idée. Je suis content que tu ne lui tiennes pas rigueur des petites sautes d'humeur qu'elle a en ce moment.
ELAINE : Bien qûr que non, je suis certaine que cette fête détendra l'atmosphère et lui fera un peu oublier le stress dû à l'incarcération d'Annie.
ARMANDO : C'est d'accord, je m'occupe de tout. Cole est à mes côtés, tu veux lui parler une minute?
ELAINE : Embrasse-le de ma part, je suis désolée mais je n'ai vraiment plus le temps.
ARMANDO : Comme tu veux. Il fait beau à San Diego?
ELAINE : Un soleil magnifique. Allez, à demain.
Elle raccroche et sort de la cabine téléphonique en ouvrant un parapluie. Il pleut en effet à torrents là où elle se trouve.
ELAINE : Je n'ai plus que quelques heures, et je pense que ce ne sera pas une mince affaire.
Elle prend un taxi qui s'éloigne. La route est celle d'un aéroport, et un gigantesque panneau annonce " Welcome to La Nouvelle Orléans ".

SCENE 14 : hôpital de Sunset Beach, chambre de Ricardo

Ricardo est endormi et cette fois-ci, c'est Paula qui le veille.
PAULA : Mon amour, tu ne peux pas savoir à quel point je suis soulagée que toute cette histoire soit bientôt finie. Antonio ira en prison, Gabi épousera Jeremy et plus rien ne pourra faire obstacle à notre bonheur.
Ricardo bouge quelque peu. Il commence à s'agiter.
PAULA ( folle de joie ) : C'est bien mon chéri, mais ne fais pas trop d'efforts. Je vais chercher un médecin.
Elle sort quelques instants, tandis que Ricardo ouvre difficilement les yeux.
RICARDO : Qu'est-ce que je fais ici? C'est étrabge, j'ai l'impression de revenir d'un long, d'un très long voyage.
Paula et Sara entrent dans la chambre, et Ricardo tourne son regard vers elles.
SARA ( lui souriant ) : Bon retour parmi nous Ricardo.
PAULA : Ricardo, tu nous as fait tellement peur.
Elle se précipite pour le prendre dans ses bras mais il la repousse.
RICARDO ( faiblement ) : N...non.
PAULA ( choquée ) : Que se passe-t-il mon amour?
SARA : Il va falloir que vous nous laissiez seuls quelques instants, Paula.
PAULA : De quel droit une jeune externe inexpérimentée telle que vous vient me donner des ordres?
Elle se rapproche de Ricardo mais il la repousse à nouveau.
SARA : Vous êtes dans un hôpital universitaire, et Ricardo m'a été confié pendant ma garde aux urgences. Il est de toute manière clair que Ricardo ne souhaite pas vous voir pour le moment.
Paula ne sait que répondre.
PAULA : Pourquoi Ricardo, pourquoi?
Ricardo la regarde d'un oeil lourd de reproches, et Paula finit par sortir, bouleversée.

SCENE 15 : prison de Sunset Beach, cellule de Michael

Michael se tient devant les barreaux de sa cellule, comme s'il attendait quelqu'un. Casey et Sara arrivent quelques instants après.
MICHAEL : Mes amis, je suis si content de vous voir.
CASEY : Comment ça va Michael?
SARA : Tu tiens le coup?
MICHAEL : Bah, j'ai plus trop la grande forme là, faudra que je me refasse un peu de muscu si je veux retrouver mon poste de sauveteur en sortant de là.
CASEY ( riant ) : Ne t'inquiète pas, je suis certain que ce sera pour très bientôt.
SARA : Nous sommes venus t'annoncer une grande nouvelle.
MICHAEL : A vos sourires béats, je crois deviner.
Casey et Sara se prennent par la main et se regardent avec bonheur.
CASEY : Sara et moi avons décidé d'avancer la date de notre mariage.
SARA : En fait, nous voudrions nous marier le plus tôt possible.
MICHAEL : Vous voulez dire...dès demain?
CASEY ( riant ) : Non, quand même pas.
SARA : Nous devons de toute manière attendre ta sortie de prison.
MICHAEL ( méfiant ) : Pourquoi?
CASEY : Parce que je veux que tu sois mon témoin et je vois mal mon mariage célébré dans un tel endroit.
SARA : Le procès doit avoir lieu le mois prochain de toute manière.
MICHAEL : Vous feriez peut-être mieux de ne pas compter sur moi. Je ne peux absolument pas vous certifier que je serai libre d'ici un mois, tout dépend de l'état de l'enquête que mène Jeremy.
CASEY : Dis pas ça. De toute manière, je ne vois personne d'autre que toi pour être mon témoin, alors...
SARA : Réfléchis-y, d'accord Michael?
MICHAEL : Entendu. Je suis très content pour vous deux, ça me fait chaud au coeur.
CASEY : Et n'oublie pas ta petite femme qui t'attend à l'extérieur.
Michael redevient sombre.
SARA : Au revoir Michael, et prends soin de toi.
MICHAEL : Merci, vous aussi.
Casey et Sara sortent.
MICHAEL : J'ai peur Seigneur, peur de gâcher ma vie si je m'obstine à plaider mon innocence, peur de finir mes jours dans cette cellule. Mais j'ai peur aussi de me perdre moi-même si j'avoue un crime que je n'ai pas commis, peur de vivre avec le regard des autres, lourd de reproches...peur de savoir qui est le véritable meurtrier. Je veux voir mes amis vivre, voir le mariage de Casey et Sara...comment vais-je faire?

SCENE 16 : hall d'accueil de la prison de Sunset Beach

Casey et Sara arrivent en discutant.
CASEY : J'espère que ça va le faire réfléchir.
SARA : Tu es certain de ne pas regretter de m'épouser plus tôt que tu ne l'avais prévu?
CASEY : Bien au contraire. Je suis l'homme le plus heureux du monde, et c'est grâce à toi ma chérie.
Il la prend dans ses bras et l'embrasse.
SARA : Hmmm, je t'aime Casey.
CASEY : Sache bien que j'avance la date de notre mariage par amour, et pas seulement pour faire réagir Michael.
SARA : Tu penses vraiment qu'il plaidera la folie passagère pour venir assister à notre union?
CASEY : Je le souhaite.
SARA ( posant sa tête sur l'épaule de Casey, en pensée ) : Moi aussi. Ce rapprochement de date est une aubaine avec la multitude d'épées de Damoclès qui pèsent sur notre couple, mais si Michael ne sort pas d'ici peu...je n'ose même pas y penser.

SCENE 17 : le Grenadine's


Armando et Elaine sont en train de déjeuner.
ARMANDO : J'ai tout préparé pour ce soir, Bette va avoir la plus grande surprise de sa vie je crois.
ELAINE : C'est...merveilleux. Merci beaucoup Armando.
ARMANDO : Tu as eu vraiment une excellente idée. Je pensais passer une soirée en amoureux avec elle pour son anniversaire, mais je suis certain qu'elle sera cent fois plus contente de voir tous ses amis.
ELAINE ( avec une pointe de sarcasme ) Oui, tu sais bien comment notre Bette adore les mondanités.
ARMANDO : Sinon, ça s'est bien passé pour ta maison?
ELAINE ( étonnée ) : Pardon?
ARMANDO : Ta maison...à San Diego.
ELAINE : Ah...oui. Enfin non, je n'ai pas encore trouvé d'acquéreur, mais mon agent immobilier m'a dit que cela ne saurait tarder.
Bette arrive dans le restaurant.
BETTE : Oh non, c'est à peine croyable.
Elle se diriger vers leur table.
ARMANDO : Bette, ma chérie. Qu'est-ce que tu fais là?
ELAINE ( souriant ) : Bonjour Bette. Comment vas-tu?
BETTE : Surprise surprise, hein? Tu ne pensais pas que j'allais me pointer ici et te surprendre une nouvelle fois en train de draguer mon homme?
ARMANDO : Oh non, ne recommence pas.
ELAINE : Laisse courir Armando, je comprends que...
BETTE : Tu comprends rien à rien, oui. Je t'avais prévenu, si tu n'enlèves pas tes sales pattes d'Armando...
ARMANDO : Je commence vraiment à en avoir assez Bette! Elaine essaie de se montrer la meilleure des amies avec toi, et...
ELAINE : Armando, tu n'as pas besoin de prendre ma défense.
BETTE : J'en veux pas des amies comme ça, si tu veux savoir.
ARMANDO : Tu es vraiment injuste. Quand je pense qu'Elaine fait l'effort de nous reparler, après tout ce que je lui ai fait...
ELAINE : Ne te torture pas Armando.
BETTE : Mais tu ne vois pas qu'elle essaie de te culpabiliser avec ça, avec ce qui s'est passé il y a plus de vingt ans?
ARMANDO : Quand je pense qu'Elaine s'est pliée en quatre pour...
ELAINE : Non Armando.
BETTE : Pour quoi?
ARMANDO : Je ne peux pas t'en parler.
BETTE : Tiens donc, comme c'est facile.
ARMANDO : Je sais que tu as tes problèmes, mais là j'en ai vraiment ma claque. Si tu ne te remets pas en question, je ne sais pas si je vais tenir bien longtemps.
Il part en jetant sa serviette sur la table.
ELAINE : Ca te dit de manger le dessert avec moi?
BETTE : Va te faire voir, Elaine.
Elle part.
ELAINE ( au serveur ) : Un café s'il vous plaît...et un cigare! J'ai quelque chose à fêter.

SCENE 18 : prison de Sunset Beach, cellule d'Annie

Annie êst déjà couchée dans son lit de camp quand arrive Cole.
ANNIE ( se levant en sursaut ) : Hein, qui est là? T'avise pas de mettre tes sales pattes sur moi ou...
COLE : Du calme Annie, ce n'est que moi.
ANNIE : Ouf, j'ai cru que c'était encore ce petit vicieux de gardien, il essaie de me peloter depuis quelque temps. Tu en as mis du temps, je n'espérais même plus ta visite. Tu vas me laisser tomber alors, comme tous les autres?
COLE : Pourquoi m'agresses-tu comme ça?
ANNIE : C'est rien, j'ai eu la visite de Jude avant-hier et il m'a plus ou moins fait comprendre que ses sentiments avaient changé. Tu parles d'un lâche!
COLE : Je suis désolé pour toi, sincèrement.
ANNIE : Alors, où étais-tu pendant toute cette semaine?
COLE : J'ai eu pas mal d'ennuis en fait.
ANNIE : Tu as une mine affreuse, comme si tu ne dormais plus depuis des lustres.
COLE : C'est peu ou prou le cas. Gregory me tient Annie. Il a dévoilé sa tactique. Je crois que c'est foutu pour moi, et je vais certainement quitter Sunset Beach.
ANNIE ( effarée ) : Quoi? Mais tu ne peux pas faire ça. Qu'est-ce qu'il a manigancé pour que tu le craignes au point de partir?
COLE : Je ne peux pas t'en parler, non je ne peux vraiment pas. Je vais être obligé de m'exiler en compagnie de Francesca, qui s'est débrouillée pour m'obtenir en échange de ses bons et loyaux services envers Gregory.
ANNIE : On ne peut pas les laisser gagner.
COLE : Je ne peux malheureusement plus rien faire.
ANNIE : Alors je vais moisir ici pour le restant de mes jours? Cole, je ne pourrai pas le supporter.
COLE : Ne t'inquiète pas. Avant de partir, il me reste une dernière chose à faire. C'est l'ultime recours pour te sortir d'ici. D'ici ce soir, avec un peu de chance, tu retrouveras la liberté.
Annie semble reprendre peu à peu espoir.

SCENE 19 : prison de Sunset Beach, une cellule

Gabi marche dans le couloir qui mène aux cellules et s'arrête devant l'une d'elles. Un homme y est assis, la tête plongée entre ses mains.
L'HOMME : Laissez-moi, je ne veux pas de visites.
GABI : C'est moi Antonio.
ANTONIO : Gabi, je veux être seul. Pars s'il te plaît.
GABI : Non Antonio, je n'ai pas l'intention de t'abandonner dans cette épreuve. Je sais que vous, les Torres, n'avez envie de personne pour vous aider dans les moments difficiles. Ne te referme pas sur toi-même, tu as bien vu où cela a mené Ricardo.
ANTONIO : Gabi, j'ai failli tuer mon frère. A cause de moi, il est sur un lit d'hôpital, et c'est la seconde fois que cela lui arrive en moins d'un an. Et la seconde fois que j'en suis responsable.
GABI : Ricardo va s'en sortir. Je suis persuadée qu'il se rendra compte que tu n'étais pas maître de tes actes quand tu as tiré.
ANTONIO : Gabi, tu ne comprends donc pas? Je ne peux plus me regarder en face depuis que je t'ai tiré dessus. C'est toi que je visais, toi que je voulais tuer. Tu dois me fuir Gabi, je suis quelqu'un de dangereux. Ces moines ont fait de moi une bombe à retardement, mais je n'aurais jamais été réceptif à leur lavage de cerveau si il n'y avait pas eu quelque chose en moi qui te déteste, qui t'en veux pour tout ce qui s'est passé dans ma vie et m'a forcé à faire cette retraite, loin des miens.
GABI ( les larmes aux yeux ) : Je ne crois pas un mot de ce que tu dis, Antonio.
ANTONIO : Je ne pourrai jamais me remettre de ce que j'ai fait, quoiqu'en dise les juges et les psychiatres.
GABI : Il faut que tu apprennes à te pardonner.
ANTONIO ( en colère ) : Mais laisse-moi donc tranquille. Je veux que tu sortes de ma vie, notre relation a tout détruit sur son passage.
GABI : Tes accès de rage simulés ne marcheront pas avec moi. Je ne te laisserai pas tomber.
ANTONIO : De toute manière, tu n'auras pas le choix. Si je sors de prison, j'ai décidé de deux changements radicaux dans ma vie. Je vais quitter la prêtrise...et Sunset Beach.

SCENE 20 : immeuble de Mrs. Moreau, un couloir

Vanessa est en train d'attendre dans le couloir, quand arrive Jeremy.
VANESSA : Ah, vous êtes enfin là. J'ai failli y aller sans vous.
JEREMY : Je vous avais dit que je viendrais avec vous.
VANESSA : Je sais, mais comme vous n'avez pas tenu beaucoup d'engagements depuis quelques jours...
JEREMY : Il y a eu un accident sur la voie rapide. Et si ma présence vous agace, je peux vous laisser seule.
VANESSA : Jeremy, je suis désolée. Je ne me suis pas rendue compte de ce que je disais. Je crois que j'attends trop de vous, que vous consacriez cent pour cent de votre temps pour m'aider à sauver Michael, mais je sais que vous avez des tas d'autres affaires en attente. J'ai été infecte, mais c'est toute cette histoire qui me met à bout...
JEREMY : Vanessa, calmez-vous.
VANESSA : J'essaie de me retenir depuis toutes ces semaines, mais là je n'en peux plus.
Vanessa fond en larmes, et Jeremy la prend dans ses bras pour la consoler.
JEREMY : Laissez-vous aller, ça fait du bien de pleurer un bon coup.
Jeremy a lui aussi la larme à l'oeil, repensant à tout ce qui s'est passé dans sa vie ces derniers jours.
VANESSA ( essuyant ses yeux ) : Merci Jeremy, ça m'a fait du bien. Vous êtes quelqu'un de formidable, Gabi a vraiment de la chance de vous avoir.
JEREMY ( en pensée ) : Si elle savait...
VANESSA : Bon, on va la voir cette vieille folle?
JEREMY : C'est bien, on dirait que cette Mrs. Moreau ne vous fait plus peur.
VANESSA : J'ai bien l'intention de lui faire cracher le morceau et qu'elle me révèle ce qui s'est vraiment passé pendant cette séance d'hypnose.
Jeremy frappe à la porte. Personne ne vient leur ouvrir. Au bout d'une minute, Jeremy réitère son geste.
JEREMY : Y a quelqu'un?
Toujours personne.
VANESSA ( perdant patience ) : Elle n'est pas là. Nous reviendrons plus tard.
JEREMY : Attendez. J'ai l'impression que cette porte n'est pas fermée à clé.
Jeremy ouvre doucement la porte en regardant si personne n'arrive dans le couloir.
VANESSA ( voyant l'intérieur de l'appartement une fois la porte ouverte ) : Seigneur Dieu!

SCENE 21 : hôpital South Bay, une chambre

Chase est assis sur un lit vide, en train de pleurer.
CHASE ( en larmes ) : Je ne voulais pas que cela finisse comme ça, vous êtes témoin Seigneur...
Maria entre dans la pièce.
MARIA : Ca y est, ils l'ont emmené?
CHASE ( séchant ses larmes ) : Oui...c'est fini.
MARIA : Il...il n'a pas trop souffert?
CHASE : Je crois que cela lui a fait du bien que...que nous nous parlions une dernière fois. Il aurait bien aimé vous parler également, voir si tout allait bien se passer pour vous...
MARIA : Je le détestais tant, après tout ce qu'il m'a fait, tout ce qu'il m'a caché. Je détestais Ross...mais je m'en veux de ne pas être allée le voir, alors qu'il a risqué sa vie pour me prévenir du danger que représentait Benjy.
CHASE : Je comprends, moi aussi j'ai des regrets.
MARIA : Je suppose que vous allez vous occuper de Lisa à présent.
CHASE : Oui, j'ai demandé à obtenir sa garde et à ce qu'elle soit reconnue en justice comme ma fille.
MARIA : Vous étiez donc bien son père?
CHASE : Oui, Ross me l'a avoué finalement.
MARIA : Je vais vous laisser. Ca m'a fait du bien de discuter avec vous, je me suis rendue compte que Ross n'était pas l'ordure que je pensais.
Mais un homme en fauteuil roulant est sur le pas de la porte. Il s'agit de...Ross.
ROSS : Je voulais parler à Chase, Maria, je ne savais pas que tu étais là. Mais si tu veux je peux m'en aller.
Maria le dévisage avec hésitation.

SCENE 22 : devant le Deep

Bette et Olivia sont en train de marcher et s'arrêtent devant le night-club. Il fait nuit.
OLIVIA : Allez Bette, rien qu'une petite demi-heure. J'ai besoin de prendre un verre.
BETTE : Je ne peux vraiment pas Olivia. Armando m'attend, il m'a dit qu'il me préparerait un petit dîner aux chandelles en amoureux. Je ne voudrais rater ça pour rien au monde.
OLIVIA : Tel que je le connais, il a dû commander chez le traiteur, alors une demi-heure de retard ne fera pas de mal. J'ai besoin de te parler, j'ai de gros problèmes en ce moment.
BETTE ( exaspérée ) : Olivia, tu as TOUJOURS de gros problèmes.
OLIVIA : S'il te plaît Bette.
BETTE : Bon, d'accord, puisque tu insistes, mais pas plus de trente minutes.
OLIVIA : Merci, tu es géniale.
Elles entrent dans la boîte de nuit, mais l'escalier n'est pas éclairé.
BETTE : J'ai l'impression qu'il n'y a personne. C'est peut-être fermé depuis le départ de Ben.
OLIVIA : Ou pas encore ouvert, il n'est que vingt heures.
Elles arrivent dans la salle, dépourvue également de lumière.
BETTE : Bon, nous n'avons plus qu'à rentrer.
Soudain, la lumière apparaît. La plupart des proches de Bette sont rassemblés autour d'un buffet.
TOUS : Joyeux anniversaire Bette.
BETTE ( suffoquant ) : Oh ça alors, ça alors. Il ne faut pas faire de surprises pareilles à une mamie de mon âge, ça pourrait lui causer un infarctus.
CAITLIN : Voyons Bette, tu n'as que cinquante ans.
BETTE ( allant l'embrasser ) : Merci ma chérie.
Bette regarde toutes les personnes qui sont là, parmi lesquelles Rae, Casey, Sara, Armando, Elaine, Alex, Gregory, Stanley, Emily, Sean, Leo, Jude, Caitlin, Cole et Paula.
BETTE : Je suis très heureuse de vous voir tous là, merci beaucoup. C'est le plus beau des cadeaux que vous pouviez me faire.
Brian quitte le bar où il officie généralement et se rend dans la cabine du DJ où il prend le micro.
BRIAN : Et maintenant que la principale intéressée de la soirée est parmi nous, que la fête commence.
Il lance la musique, et certains invités investissent la piste de danse. Casey et Sara rejoignent Bette.
CASEY : Bonsoir Bette.
BETTE : Oh, comme c'est gentil à vous deux d'avoir pu vous libérer. Je sais que nous n'avons pas l'occasion de nous voir souvent, mais je vais tout faire pour remédier à cela. J'adore les petits couples dans votre genre.
SARA : Nous n'avons pas oublié tous les services que vous nous avez rendus dans le passé, que ce soit quand les journalistes me harcelaient après mon départ de Washington ou lors du naufrage du SS Neptune.
CASEY : C'est vous qui nous avez fourni le moyen de nous débarrasser définitivement de ce poison de Melinda Fall.
BETTE : Oui, c'est vrai que j'adore jouer les entremetteuses, c'est mon passe-temps favori. J'étais très amie avec votre soeur Meg, ma petite Sara, et cela me plairait de créer des liens aussi forts avec vous.
SARA : En tout cas, vous pouvez rajouter un nouveau couple dont vous avez favorisé le mariage à votre palmarés.
BETTE : Quoi? Vous voulez dire...
CASEY : Oui, j'ai demandé Sara en mariage ce matin-même, et elle a accepté.
Rae, qui se tenait à proximité pour espionner leur conversation, n'en revient pas. Elle en renverse sa flûte de champagne sur sa robe.
RAE : Mince.
JUDE : Voulez-vous de l'aide, mademoiselle?
RAE : Oh, c'est bon lâchez-moi. Tiens, mais vous êtes un des exs de cette chère Sara.
JUDE : Euh...non, pas vraiment.
RAE : Alors, ça vous fait quoi de savoir qu'elle a finalement préféré Casey à vous et qu'elle va l'épouser?
Jude la regarde, interloqué.
RAE : Pardon, je crois que...que j'ai trop bu.
Casey et Sara les rejoignent.
SARA : Rae, vous avez une grosse tâche sur votre robe de soirée.
RAE : C'est vrai que vous vous y connaissez bien en robe tâchée, vous avez été stagiaire à Washington.
Sara blêmit.
CASEY : Ce n'est pas drôle Rae.
SARA : Nous voulions vous apprendre que nous allions nous marier...mais quelque chose me dit que vous le saviez déjà.
RAE : Toutes mes félicitations. Maintenant excusez-moi, mais je dois nettoyer ma robe.
Elle se rend aux toilettes et souffle un bon coup une fois devant les lavabos.
RAE : Ouf, j'ai bien cru que j'allais lui arracher les yeux. Mais j'ai remarqué votre expression lorsque j'ai parlé de Washington, Sara, et je suis certaine que vous y détenez encore quelques secrets bien cachés.
Elle enlève sa robe et se retrouve en lingerie en train de passer de l'eau dessus.
RAE : Je vous ferai payer de me faire jouer les femmes de ménage à huit heures et demi du soir, ça je vous le promets.
Elle entend des voix qui se rapprochent des toilettes. Paniquée, elle court se cacher dans un WC. Alex et Emily entrent dans les toilettes.
EMILY : Tu es sûre que ça va aller?
ALEX : Oui, je te remercie mon trèsor. C'est juste une migraine, je vais prendre une aspirine et cela fera l'affaire.
EMILY : Tu m'appelles si tu as besoin d'aide, d'accord?
ALEX : D'accord.
Emily sort et Alex se fait couler un peu d'eau sur le visage.
ALEX : Seigneur, j'ai l'impression que mon crâne est pris dans un étau et qu'il se resserre de plus en plus. Je ne sais pas si je vais tenir le coup encore bien longtemps. Je suis déjà tellement heureuse de pouvoir épouser l'homme le plus merveilleux du monde, et d'assister aux noces de mon fils. Je voulais vivre mes derniers instants avec mes proches normalement, et je ne m'en sors pas trop mal. Tout cela n'aurait jamais pu arriver si j'avais repris mon traitement lors de la rechute, je serais à l'hôpital à l'heure qu'il est.
Rae écoute, bouleversée, les paroles d'Alex, et l'aperçoit enlever sa perruque puis la remettre devant la glace.
ALEX : J'espère que personne ne sera au courant avant que mon heure arrive, c'est mon souhait le plus cher Seigneur.
Alex craque et commence à pleurer en se massant les tempes, mais elle se reprend.
ALEX : Il faut que tu te ressaisisses Alex, tu dois te montrer forte. Pense à tous tes amis qui sont réunis là-bas, ne gâche pas tout avec ta maladie.
Elle se redresse et après un dernier réajustement, sort. Rae sort duWC.
RAE ( émue ) : Mon Dieu, c'est terrible. Je ne me suis pas toujours entendue avec Alex, mais j'admire son courage et sa détermination. J'espère juste que Casey n'aura pas à souffrir de son choix.

SCENE 23 : le Deep

BRIAN ( dans le micro ) : Et maintenant, une surprise spéciale pour notre reine de la nuit, dont l'idée revient à Emily, Leo et Sean.
Tout le monde applaudit.
BETTE : Qu'avez-vous encore fait?
LEO : Vous verrez bien, Bette.
Des serveurs amènent deux tables sur lesquelles sont posées deux énormes gâteaux.
GREGORY : Nous ne pourrons jamais manger tout ça.
La musique de "You can leave your hat on" se fait soudain entendre, et les agents Ruiz et Spencer sortent des gâteaux.
RUZ ET SPENCER : Bon anniversaire Bette.
Ils commencent à faire un strip-tease. Les femmes deviennent hystériques et applaudissent tout en sifflant.
BETTE ( subjuguée ) : Wow, les enfants, vous avez eu une excellente idée.
SEAN : Votre admiration pour la police de Sunset Beach est légendaire.
BETTE : Si notre police n'est pas montée, nos officiers le sont bien, eux.
ARMANDO : Ne te gêne surtout pas pour moi.
BETTE : Mon amour, tu sais bien que ces jeunes apollons ne t'arrivent pas à la cheville.
Cole est en train de boire tout seul au bar. Caitlin le rejoint.
CAITLIN : Tu viens danser?
COLE : Non merci, je n'ai pas trop la tête à ça en ce moment. Pourquoi n'invites-tu pas quelqu'un d'autre...Jude par exemple.
CAITLIN ( stressée ) : Pourquoi me parles-tu de Jude?
COLE : Je ne sais pas, c'est le seul qui a à peu près notre âge.
Elle regarde Jude mais se rend compte que Leo les observe et leur fait un petit signe.
CAITLIN : Euh...je crois que je vais plutôt demander à ton père.
Elle part inviter Armando à danser.
COLE : Je déteste me comporter comme ça avec toi ma chérie, mais peut-être que tu m'oublieras plus facilement si je te laisse des mauvais souvenirs.
Il boit son verre de vodka cul-sec et en commande une autre. Il parcourt la salle des yeux et voir Ruiz se frotter en string contre Bette, qui s'amuse comme une folle.
UNE VOIX FEMININE : Ce spectacle de beaux mâles se trémoussant quasi-nus fait-il que ton dos soit parcouru de frissons de plaisir, mon cher Cole?
Il se retourne.
COLE : Francesca, que fais-tu ici?
FRANCESCA : Tu avais un ultimatum je crois, et il est expiré.
COLE : On pourrait aller parler ailleurs, non?
Gregory arrive verx eux.
GREGORY : Francesca, nous avions convenu de nous retrouver à l'extérieur.
FRANCESCA : On se les pèle avec le petit vent frais du soir, et j'avais envie de profiter de la fête.
GREGORY : Vous deviez vous montrer discrète, et tout le monde va nous remarquer.
Effectivement, la plupart des convives se sont rendus compte de sa présence.
BETTE : Vous n'êtes pas la bienvenue ici Madame Vargas, et je vous prierai de bien vouloir vider les lieux.
FRANCESCA : On ne me vide pas moi, je ne suis pas une vieille volaille comme Olivia.
OLIVIA : Fichez-moi le camp avant que je vous donne une bonne leçon.
FRANCESCA : Nous sommes encore en démocratie, et ce bar est ouvert à tous il me semble.
OLIVIA : Je l'ai réservé pour la soirée, alors déguerpissez.
FRANCESCA : Très bien, très bien. De toute manière, j'ai l'impression que l'on s'ennuie à mourir dans cette fête pathétique.
Elle part, tandis que Bette reste tremblante de rage.
BETTE : Quand je pense que c'est à cause de cette garce que ma petite Poopsie ne peut pas être avec nous ce soir...
ARMANDO : Calme-toi ma chérie.
La musique reprend.
BRIAN : Et maintenant, voici venue l'heure des amoureux. Couples de Sunset Beach, cette heure est faite pour vous.
Il lance le disque "Hotel California" des Eagles.
ALEX : Tu viens danser Gregory?
GREGORY : Avec plaisir mon amour.
Ils ouvrent le bal et dansent amoureusement, les yeux dans les yeux et corps contre corps.
STANLEY : Quelle indécence! Ils croient qu'ils ont encore vingt ans ou quoi?
OLIVIA : Si tu te rappelles bien, nous faisions des merveilles à vingt ans en slow.
STANLEY : Tu veux qu'on aille leur montrer?
OLIVIA : Et comment!
Ils rejoignent la piste et dansent langoureusement, encore plus collés qu'Alex et Gregory ne le sont. Gregory, voyant cela, embrasse Alex avec passion.
CASEY : Mon Dieu, ils sont ridicules.
SEAN : On dirait des gamins. Je me demande vraiment ce que ces deux mariages vont donner.
SARA : Casey, invite-moi à danser au lieu de râler.
Il l'emmène sur la piste.
EMILY ( en pensée ) : Il va finir par m'inviter, ou quoi? On dirait un manche à balai, planté là devant la piste. Qu'est-ce qu'il attend?
SEAN ( en pensée ) : Je meurs d'envie de proposer à Emily de danser, mais j'ai peur que Leo comprenne que je ne suis pas du tout attiré par lui, et cela gâcherait tous les efforts que j'ai fournis.
Leo passe à ce moment-là devant Sean et lui parle discrètement à l'oreille.
LEO ( bas ) : C'est dommage que nous ne soyons pas dans un endroit plus intime, sinon je t'aurais bien proposé de danser avec moi, mais autre chose que le slow, quelque chose de plus fièvreux, si tu vois ce que je veux dire.
Il s'éloigne en lui lançant un clin d'oeil, qu'Emily a remarqué.
EMILY : Qu'est-ce que ça signifie? J'ai l'impression que Leo et Sean me cachent quelque chose, et j'ai horreur d'être prise pour une imbécile.
SEAN ( en pensée ) : Je suis certain que c'est du bluff...ça ne peut pas être possible autrement, brr. On verra bien au moment de passer à l'acte, je suis certain qu'il se défilera.
LEO ( en pensée ) : Il est pathétique, cela se voit direct qu'il est dégoûté par mon petit jeu. Bientôt, il sera obligé d'avouer le mauvais tour qu'il m'a joué.
Paula et Rae discutent, quand Brian les rejoint.
PAULA : Salut Brian.
BRIAN : Salut Paula. Vous vous amusez bien?
RAE : Oui, cette soirée est vraiment...animée.
BRIAN : Gabi et Jeremy ne sont pas venus?
PAULA : Non, apparemment ils avaient mieux à faire.
BRIAN ( déçu ) : Ah!
Il retourne dans sa cabine.
RAE : Il en pince pour Gabi, j'ai l'impression.
PAULA : Celle-là, elle va bientôt s'être tapée tout Sunset Beach. Oh pardon!
RAE : Tu sais que tu peux être franche avec moi.
LEO ( arrivant ) : Voulez-vous danser Rae?
RAE : Mais...avec plaisir.
Elaine rejoint Paula, restée seule.
ELAINE : Je suis contente que tu sois venue ma chérie, nous ne nous sommes pas beaucoup vues ces derniers temps. Quelles nouvelles de Ricardo?
PAULA : Il est sorti du coma, enfin.
ELAINE : C'est formidable!
PAULA : Oui.
ELAINE : Tu tiens le coup? Que se passe-t-il, tu sembles malheureuse?
PAULA : C'est Ricardo maman, il...il refuse de me voir.
ELAINE : Quoi?
PAULA : Il m'a repoussé alors que j'étais la première personne qu'il a vue en revenant à lui.
ELAINE : Tu sais, il doit être encore pas mal choqué.
PAULA : Non, il m'a reconnue, c'est ça qui me fait le plus peur. Carmen et Maria ont pu lui parler, mais pas moi. Alors que sans moi, il ne serait plus parmi nous, moi seule me suis opposé à ce que nous débranchions son respirateur, seule contre tous. C'est vraiment trop injuste.
Elle fond en larmes, et Elaine la prend dans ses bras pour la consoler. Armando rejoint Brian dans la cabine et lui demande le micro. Brian le lui passe.
ARMANDO : Mes chers amis...
La foule râle car la musique s'est arrêtée.
ARMANDO : Ne vous inquiétez pas, je n'en ai pas pour longtemps. Je voulais vous remercier d'être venus si nombreux.
Applaudissements.
ARMANDO : Je profite également de cette tribune pour dire à Bette qu'elle est la femme de ma vie, que je l'aime par dessus tout et que j'espère encore passer de nombreux anniversaires en sa compagnie.
Bette l'a rejoint et l'embrasse amoureusement.
ARMANDO : Enfin, je voudrais remercie tout spécialement notre amie Elaine Stevens, qui a eu l'idée de cette soirée et m'a aidé à tout préparer.
Applaudissements, tandis que Bette est toute gênée.
BETTE : C'est pour ça que...
ARMANDO : Que je voyais si souvent Elaine? Oui, c'est pour ça.
BETTE ( en pensée ) : Elle a fait ça pour compromettre notre dîner en tête à tête, j'en suis certaine. Mais après cette nuit Armando, tu n'auras plus jamais envie d'aller voir ailleurs, je te le certifie.
ARMANDO : Ce serait bien si tu allais lui présenter tes excuses non?
BETTE ( ravalant sa colère ) : Mais bien sûr.
Elle rejoint Elaine, mais Armando l'accompagne.
ELAINE : Bette, la soirée te plaît?
BETTE ( fausse ) : Je voulais que tu me pardonnes pour mon attitude de l'autre jour Lainie, je ne sais pas ce qui m'a pris.
ELAINE ( encore plus fausse ) : Oh, voyons, c'est déjà oublié.
ARMANDO : Ouf, l'armistice est signé.
BRIAN ( dans le micro ) : Puisque c'est l'heure des discours, je propose d'entendre celui de la reine de la soiré.
TOUS : Un discours, un discours.
BETTE : Oh non.
Mais Armando la force à monter sur le podium.
GREGORY ( arrivant vers Cole ) : C'est le moment Deschanel, venez avec moi.
COLE : Ne me parlez pas sur ce ton.
GREGORY : Je vous parle comme je veux, je vous rappelle que ce n'est plus vous qui êtes en position de force désormais.
Cole le suit, résigné. Ils sortent du night-club tandis que tous les regards sont rivé sur Bette, et retrouvent Francesca dans la rue.
FRANCESCA : Vous en avez mis du temps.
COLE : C'est bien que vous soyez là tous les deux, je désirais vous parler.
GREGORY : Comme si notre petite discussion relevait du pur hasard. Vous êtes là avec nous parce que nous le voulons bien.
FRANCESCA : Tu as pris ta décision Cole? Est-ce que tu vas quitter Caitlin pour moi, ou bien allons-nous être obligés de lui révéler tes penchants cachés pour la gent masculine?
COLE : Tu déformes la vérité, mais ce n'est pas grave. Je suppose qu'après mon comportement, Caitlin ne pourra que croire ce que vous lui racontez.
GREGORY : Allez-vous lui épargner cet affront?
COLE : Oui, j'accepte votre marché.
Francesca est folle de joie et même Gregory se surprend à sourire.
GREGORY : Très bien, vous devenez enfin raisonnable.
Mais la sirène d'une voiture de police se fait entendre.
FRANCESCA : Que se passe-t-il?
Des agents de police arrivent.
UN POLICIER : Vous êtes bien Cole Deschanel?
COLE : Oui, c'est moi.
UN POLICIER : M. Deschanel, vous êtes en état d'arrestation. Vous avez le droit de garder le silence, et tout ce que vous nous direz pourra être retenu contre vous.
Francesca et Gregory regardent, effarés, l'agent passer les menottes à Cole.

SCENE 24 : le Deep


BETTE ( terminant son discours ) : Voilà, je ne pouvais finir ce discours sans évoquer les personnes chères qui ne sont pas là pour partager notre joie ce soir. Je pense bien sûr à ma nièce, Annie, injustement accusée d'un crime qu'elle n'a pas commis. Je pense aussi à Michael Bourne et à sa femme Vanessa, qui doivent traverser une bien pénible épreuve. Enfin, je pense à notre ancien commissaire, Ricardo, et à son frère Antonio. Prions pour que le geste désespéré d'Antonio n'ait pas définitivement détruit la famille Torres. Voilà, merci.
Tout le monde applaudit, mais Elaine prend la parole.
ELAINE : Je crois que tu as oublié quelqu'un, Bette.
BETTE : Pardon?
UNE FEMME ( qui vient de sortir du bureau du directeur ) : Effectivement, je crois que notre chère Bette a eu un petit trou de mémoire.
Bette regarde, effarée, cette femme descendre les escaliers.
BETTE ( sous le choc ) : Madeline...

Avec la participation de
Jacqueline Bisset ... Madeline

FIN DE L'EPISODE

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écrit par Aurélien Capel
mise en page : Chucky Matheson
générique d'ouverture : Romain Le Borgne